dimanche 15 août 2010

Comprendre le cas Omar Khadr (texte refondu et augmenté)

Le cas d'Omar Khadr est difficile à saisir pour un Canadien, dans notre contexte des guerres traditionnelles impliquant la souveraineté des pays. Ce jeune homme né à Toronto au Canada en 1986, a été arrêté en Afghanistan par les forces américaines en 2002, deux mois avant son 16e anniversaire. Il a été mis en accusation pour avoir tué un soldat américain lors de combats où il était du côté d'Al-Qaida. Il aurait, été entraîné dans la mésaventure par son père, un proche de Ben Laden. (Mise à jour : 23 août 2010)

Crédits photo : Wikipedia. Photo fournie par la famille; prise vers 2001. À noter que l'utilisation de cette photo par

nos médias, pour représenter Omar Khadr une décennie après le cliché, relève de la désinformation. Cela contribue
à entretenir l'illusion que celui qui est en détention serait un adolescent de 16 ans.


Des interrogations justifiées

Cela fait un bon moment que j'essaie de me faire une tête, sur le cas d'Omar Khadr. Pourquoi s'acharner sur un enfant de la guerre recruté et manipulé par le clan adulte, me disais-je? Depuis quand les soldats qui ont tué pendant une guerre sont-ils jugés à la pièce? Pourquoi n'y a-t-il pas une possible remise en liberté sans procès, comme pour tout prisonnier de guerre? Pourquoi un jeune de 15 ans (et 10 mois), au moment des faits dont il est accusé, passe-t-il par la même porte que les autres, des adultes? Cela ressemble assez bien, je crois, à la perception québécoise.

Des avenues de réponses à considérer

Il y a bien sûr le fait que le jeune Omar n'était pas enlevé sous la menace comme le sont les enfants-soldats (menace contre eux ou leur famille). Il a quitté le Canada en accord avec son père dans cette aventure. En quittant le Canada, il se plaçait sous la loi d'un autre pays. Il n'était plus un enfant (presque 16 ans) et agissait de son plein gré.

Al-Qaida n'est pas un pays et ne respecte pas les autorités des pays, sauf les personnes ciblées qui sont en accord avec ses buts

Et si nous n'étions pas ici en drame de guerre conventionnel, où il est question d'un même territoire sur lequel deux pays souverains prétendent détenir les droits de propriété. Imaginez vous, en Amérique du Nord, si une force terroriste prétendant représenter le Canada et les États-Unis, mais non élue démocratiquement, s'élevait, recrutait et formait des combattants pour prendre le contrôle politique et idéologique (les valeurs) de nos pays, de nos régions et de nos villes, à la manière d'une mafia tentaculaire. C'est cela, Al-Qaida.  «Tu n'es pas avec nous?» - Bang ! Une balle dans la tête. «Ta jeune soeur de 15 ans a sauté au marché avec 70 autres civils? Quel dommage... On avait pourtant averti votre village de collaborer à la cause». J'ose croire que nous ne pourrions pas accepter cela... En contexte de guerre urbaine, nous serions très heureux d'avoir le secours de pays alliés pour l'éradication d'une telle vermine.

La méthode terroriste

Avec des mouvements terroristes comme Al-Qaida, ou certains autres groupes de même nature, nous ne sommes pas dans un style de combat où des guerriers s'affrontent sur les champs de bataille. Et Al-Qaida, tout comme les grandes familles de terroristes, se fout des règles d'engagement occidentales. Pour eux, le World Trade Center ou la bombe qui explose dans un marché public, ou les meurtres d'athlètes olympiques, comme ceux suivant la prise d'otage en plein jeux de Munich par un autre groupe en 1972, ce ne sont ni les dommages collatéraux, ni une bourde, mais bien la crème du terrorisme.

Médias occidentaux au service du terrorisme

La Convention de Genève des prisonniers de guerre pour eux? C'est une exécution sans procès d'un otage et une tête ensanglantée tenue par la tignasse devant une caméra. Pourquoi? Se pourrait-il que ce soit parce que nous, occidentaux, et particulièrement Québécois, faisons naïvement leur propagande avec nos grands médias. Nous exposons leurs revendications et leur argumentaire et pire encore, nous contribuons ainsi à répandre le climat de terreur tant recherché et à passer les messages entre les émetteurs et leurs contacts en divers lieux.

Comment renier son histoire ? Pour les nuls (for Dummies)

Nous avons ensuite tellement peur, que tandis que nous mettons le christianisme hors de nos institutions avec une précision quasi chirurgicale, nous y faisons inversement entrer l'islam avec le sourire.

Dans la série "pour les nuls", nous pourrions écrire un livre sur la négation de notre culture et de notre héritage d'Histoire et de tradition ayant mené à un équilibre de tolérance encore bien fragile. À travers les caricaturistes, nos humoristes et talk shows, nous ridiculisons allègrement  tout ce qui s'approche de la foi chrétienne, mais censurons les propos critiques à l'égard de ces autres groupes, pour éviter que sautent les bureaux et studios de nos entreprises et sociétés d'État du mileu des communications et de l'information. J'ose suggérer que nous n'aurions pas été très résistants, si nous avions vécu la Deuxième Guerre mondiale sous nos fenêtres (comme en Europe). Nous aurions, je crains, donné les clés de notre territoire à l'arrivée du premier obus ennemi.

Une guerre terroriste transcendant les pays souverains

Nous nous trouvons, avec ces groupes, dans des conflits où des forces terroristes aux limites floues, des non-élus, ni par le sang (royauté) ni par le suffrage (élections) s'infiltrent dans les populations civiles pour mieux s'y cacher. Il s'agit de mouvements non légitimes, car transcendant les gouvernements qu'ils prétendent représenter et utilisant la terreur pour manipuler des villages, des quartiers et même des villes entières de civils, contre leur gré. En plus d'y faire des victimes innocentes, ils y font fermer des écoles ou en interdisent l'accès aux jeunes filles et ainsi de suite. Autrement dit, les groupes comme Al-Qaida s'apparentent à une mafia ou à une association de criminels. Une minorité impose, par les armes et la menaces, sa loi et sa vision politique à la majorité.

Une force d'occupation étrangère, vous dîtes?

La méthode terroriste, ce n'est pas une armée légitime d'un pays souverain, mais un pouvoir parallèle autoproclamé qui supplante en pratique, l'autorité des gouvernements de pays souverains, et qui utilise la force  pour terroriser des familles (populations civiles) ou l'influence ($) pour les manipuler. En cas de résistance, le père peut dire adieu à sa femme, ou à ses enfants, ou à sa maison, ou à son champ. Alors, ces populations en otage, donnent l'impression d'être en accord avec ces groupes et d'en redemander encore. Ainsi, avec aussi peu que 5 ou 10 pourcent de représentation dans une population donnée, ces pouvoirs autoproclamés qui sont en fait les vraies forces d'occupation de ces territoires, ce dont ils nous accusent, peuvent usurper le gouvernement légitime en place, par la corruption (soudoyer des leaders), la force et les armes, et changer la face d'un pays entier.

Crédits photo : U.S. National Park Service. Le propre du terrorisme, c'est l'assassinat-spectable de civils pour engendrer la crainte. Accuser la victime fait aussi partie de l'approche typique. On se souviendra que lors des attentats du 11 septembre 2001 contre diverses cibles stratégiques ou symboliques, les terroristes étaient déjà en sol américain. Il ne s'agissait pas d'une attaque lancée de l'extérieur.
Dans ce contexte, le cas du jeune Omar Khadr prend une autre couleur.

La critique des conditions de détention est justifiée mais agit ici comme une manœuvre de diversion

La remise en question des conditions de détention est certes justifiée, mais son traitement a actuellement l'effet pervers de faire manœuvre de diversion dans la guerre des communications que livre le terrorisme islamique contre l'Occident. La question des conditions de détention est un débat qui doit être gardé distinct et qui se règlera de façon distincte. Nous favorisons le terrorisme en confondant son action et les dérapages éventuels des conditions de détention; en omettant en plus, que le terroriste peut mentir à volonté. L'action terroriste d'appartenance à une association criminelle illégitime et d'autre part, les possibles dérapages de conditions de détention sont deux problématiques avec une solution distincte.

Quelques questions sous cet angle différent

La critique de la détention implique d'ailleurs des considérations essentielles.

  • Nous nous demandons bien-sûr, avec nos jeunes en tête, comment juger un jeune étranger séduit par l'endoctrinement terroriste? On sait qu'en Palestine, par exemple, les terroristes enseignent aux enfants que les soldats Israéliens mangent les petits enfants palestiniens.
  • Ou nous nous demandons quelle part de responsabilité de ses actes, attribuer au jeune Khadr, dans le contexte de l'Afghanistan? Mais nous ne nous demandons pas si à l'âge de près de 16 ans (15 ans et 10 mois) au Proche-Orient, Omar était un homme ou un enfant? On se souviendra qu'il y a à peine 100 ans au Québec, les hommes s'engageaient à la ferme ou dans la forêt ou sur les bateaux dès l'âge de 15 ou 16 ans. L'adolescence à l'occidentale, n'est pas une notion universelle. 
  • Curieusement, nous ne nous demandons pas si nous avons raison de prétendre, qu'un jeune de 15 ans et 10 mois n'a pas son libre arbitre? Car si c'est le cas, pourquoi donnons-nous les permis de conduire une automobile à 16 ans au Québec, ou le droit à l'avortement, à une fille de 14 ans, sans obligation légale d'aviser ses parents? Il faudrait être cohérent. Où un adolescent a l'âge de raison à 14 ans, ou il ne l'a pas.
  • Même comme citoyen canadien, le jeune Omar était sujet à des lois autres, dans le pays où il a été arrêté. Au même titre qu'un Canadien arrêté pour trafic de drogue en Turquie doit répondre devant la justice du pays où il est arrêté.
  • Quel poids doit-on donner à un repentir réel ou prétendu regret dans un cas semblable à celui d'Omar Kadhr, Mais sans oublier, comment on traiterait le fils d'un kaïd de la mafia, conduit à tuer à l'âge de 15 ans et 10 mois à Montréal, Vancouver, ou Toronto, pour défendre une cache de fabrique d'explosifs destinés à des attentats? Le laisserait-on en liberté après un simple interrogatoire? Dès le lendemain, à l'école secondaire avec les autres? Le qualifierait-on de pauvre "enfant-mafieux victime " pour le relâcher dans la nature? Pas sûr...

Bien sûr, le jeune Khadr n'avait pas la même responsabilité, 2 mois avant son 16e anniversaire, qu'un adulte gradé (un chef) d'Al-Qaïda. Mais il existe dans les tribunaux internationaux des règles pour faire la part des choses, en fonction du degré d'implication criminelle.

Réfléchir et repenser notre approche

Ce qui était la situation canadienne il y a 40 ans, ne l'est plus aujourd'hui. Le cas Omar Khadr constitue une situation plus complexe qu'il n'y parait. Elle mérite qu'on prenne le temps d'y réfléchir, sans se faire l'écho naïf de certaines lectures trop simplistes des faits. Le jeune Kadhr peut inspirer confiance. Mais un visage agréable (photo datant de vers 2001 encore utilisée pour représenter le jeune homme 9 ans après le cliché!) et des regrets, suffisent-il à éviter un procès? Il faut réfléchir et repenser notre approche, sans tomber dans le sentimentalisme. Les bombes visant les civils ne sont jamais sentimentales.

Apprendre de nos erreurs

Est-il justifiable de maintenir un prisonnier en détention sans procès durant 8 ans? Évidemment, non. Comme si cela ne suffisait pas, s'il s'avérait innocent, il faudrait en plus le dédommager. Qui paiera les millions ($) en ce cas? Les États-Unis (autorité pour la détention) ou le Canada dont il est citoyen?

Dans ce genre de situation, le Canada devra garder le contact avec ses citoyens ressortissants, arrêtés dans des opérations terroristes et garder l'autorité sur eux selon des ententes claires, préalable à tout engagement à l'étranger. La pratique actuelle a servi le terrorisme, à cause de certains dérapages réels ou présumés. Il faut se méfier de la "sous-traitance" en matière de traitement des prisonniers. Nous ne pouvons fermer les yeux puis dire: «Nous ne savions pas», en cas de torture présumée ou réelle.

Ceci dit, l'autre clan utilise la torture physique ou psychologique (avant l'exécution sans procès) sans être dénoncé par nos gauchistes. Où sont-ils à cet égard, eux qui ont grandi dans un luxe et une liberté sous une forme qui n'existe pas dans les vrais pays socialistes, pas plus que dans les dictatures produite par la "pureté" athée, établies par usurpation des anciens pouvoirs en place? Si l'on saisit bien leur position, la torture est toujours mal, si pratiquée par l'Occident, mais toujours justifiée, si pratiquée par le Proche-Orient ou le Moyen-Orient contre l'Occident.

Québec, tu dors !

Le Québec doit éviter de rester dans le sous-sol de sa naïveté adolescente et de son monde ludique, mais irréel. Qui fera sortir le Québec de son adolescence? Le monde n'est pas programmé en langage C, ni en Java.  Il n'est ni un écran de télé, ni un Iphone, ni un Blackberry, ni un monde virtuel à construire, ni une université occidentale.  La réalité, c'est que les pays occidentaux, leurs systèmes politiques et leurs ressources sont dans la mire d'intérêts terroristes, transcendant les gouvernements et les pays étrangers. Ils haïssent nos valeurs de tolérance envers celui qui est différent. Nous débattons sans tuer. Leurs "ambassadeurs" aux discours comme des agneaux, sont des loups instruits et entraînés aux arts du langage, qui veulent importer leurs conflits et leurs vision du monde chez nous, profitant de notre conception idyllique du multiculturalisme ou de l'inter-culturalisme.

Au Québec, notre vision du multiculturalisme  ressemble davantage à un clip de hip hop métissé et sensuel diffusé à Musique Plus. Au Canada, il ressemble davantage à un une aventure à la Winnie l'Ourson.

Un multiculturalisme à la Winnie l'Ourson

Le point faible de notre multiculturalisme dans sa version plus anglo-canadienne, est de son côté, de n'être qu'un concept très fragile et non établi. Il ne fonctionne qu'avec les pacifistes et les vrais victimes. Son autre erreur, c'est de mépriser les cultures d'accueil ou détriment des cultures qui n'ont pas de racines ici. À la lumière du nouveau contexte actuel, je ne crois plus au multiculturalisme à la Trudeau. Et certains des nouveaux arrivants n'y croient pas non plus.
Winnie l'Ourson et ses amis représenteraient bien l'image idyllique, mais irréelle du multiculturalisme canadien. Cela fonctionne en partie quand tout le monde est pacifique et tolérant et prêt à débattre sans tuer. Le nom de Winnie a été inspiré du nom de la ville de Winnipeg, au Canada.


Ils sont maintenant au milieu de nous


Plusieurs de ceux qui nous haïssent sont maintenant parmi nous. Certains des terroristes déjoués récemment au Canada, sont même nés ici. D'autres sont déjà dans nos universités, en train d'étudier le génie des infrastructures, et vont bientôt construire nos ponts et nos édifices, s'ils ne le font déjà.

Le Gobelin vert représente bien le terroriste qui haït l'Occident dont il est parfois, paradoxalement un allié (ex. Ben Laden, ancien allié militaire des États-Unis). Mais Winnie et ses amis du multiculturalisme ne peuvent rien contre lui à moins de revoir leur vision enfantine du monde. Votre bonheur est le dernier de ses soucis.

Tout récemment, dans le contexte du débat sur le port du voile et des signes ostentatoires, un auditeur musulman du FM 93,3 de Québec affirmait dans un écrit adressé à cette station, que nous ne sommes pas chez nous au Québec. Il nous invectivait de nous fermer la gueule, nous résidents du Québec. La lecture de son écrit un matin en ondes, était à faire dresser les poils sur les bras. Ce "gentil" auteur de la missive haineuse était probablement un homme déguisé sous identité d'une signature féminine. Mais homme, probablement (ou femme), c'était un résident du Québec, peut-être de la ville même de Québec, qui nous traitait de descendants de prostituées, sans aucun droit sur notre territoire. «Vous n'êtes pas chez vous !», affirmait-il dans sa missive, avec force et conviction, contre ceux dont les ancêtres s'y sont établis il y a 400 ans.

Les signes s'additionnent. Voici ma propre expérience. Il doit y en avoir des centaines d'autres.


  1. Un proche, résident d'un édifice à logements de la ville de Rimouski m'a raconté de vive voix, il y a quelques années, qu'il a vu dans les circonstances autour du 11 septembre (semaines autour de cette date), son propre téléphone trafiqué et utilisé à son insu, par des résidents étrangers, de langue ou dialecte arabe, du même édifice, en pleine ville pacifique, de l'Est du Québec. En décrochant son combiné (téléphone conventionnel à ligne dure), il a surpris une conversation entre deux types, dont un "Rachid", le nom interpellé par le correspondant lorsque ce Rachid a subitement cessé de parler se rendant compte que mon contact entendait la conversation. Rimouski, soit dit en passant, est une ville universitaire régionale de l'est du Québec et francophone. Puisque c'était dans les temps suivant de près les attentats du 11 septembre, la chose s'est retrouvée sous enquête par la GRC. Mon ami n'avait pas vraiment envie d'assumer les frais d'appel.
  2. J'ai personnellement eu temporairement un abonnement à Sprint Canada un peu avant 2001 (forfait d'accès à  des tarifs avantageux d'abonnement pour des appel téléphoniques interrurbains, sans changer mon fournisseur). À quelques reprises, j'ai vu passer sur ma facturation résisentielle, des appels à destination des États-Unis (des appels de moins de 10$, vers l'année 2000) alors que je n'avais pas téléphoné hors-Québec. J'ai rompu mes liens d'affaires (entente avec préavis) avec cette compagnie plutôt que de contacter le service à la clientèle et me battre avec un représentant. Aujourd'hui je me demande: la compagnie était-elle infiltrée par des sympatisants de terroristes. La période correspondrait avec la préparation des attentats, déjà en cours en 1999-2000.
  3. Dans les deux semaines suivant le 11 septembre 2001, à Rimouski, je mettais en vente ma voiture. Mon premier acheteur potentiel sérieux était un type qui se disait originaire de Turquie, qui ne parlait pas un seul mot de français et qui cherchait à quitter la province de Québec rapidement. J'aurais pu croire qu'il était étudiant universitaire, mais la seule université locale est... francophone. Je le trouvais nerveux, irritable et pressé de partir. J'ai d'autres détails (sur le lieu de rencontre et sur le lieu de travail de ceux qui lui ont servi d'interprètes) que je ne diffuserai pas ici.
  • Il faut revoir évidemment, la façon de sélectionner et le statut des étudiants étrangers.
  • Il devient urgent, que de concert, le Québec et le Canada resserrent aussi les normes d'admission des immigrants et exigent un dossier vierge de leur part, durant un certains nombres d'années (ex. 10 ans) avant de leur accorder la nationalité. En attendant, après un délai plus court, ils pourraient bénéficier de certains avantages sociaux et du droit de travailler, mais ne seraient pas définitivement reçus, avant une période de probation significative. Cette dernière laisserait le temps pour certains, à leur ancienne vie de les rattraper, ou de révéler leurs intentions. Être sans papier n'égale pas être sans dossier.
  • Il devient urgent aussi, que l'on clarifie et resserre les normes d'attribution de la nationalité par la naissance d'enfants de parents étrangers et même les contrôles relativement à la période de résidence obligatoire. Nous avons vu, dans des reportages récents, comment des étrangers qui n'habitent pas au Canada, "occupent" en apparence seulement des appartements. Ils mandatent des représentants ("agences") pour prélever leur courrier, déposer des chèques et payer les factures en leur nom. Par la suite, ils présentent cela comme preuve de résidence continue.
Nous avons été hyper naïfs. Winnie l'ourson ne pourrait rien contre le Gobelin (the Green Gobblin). Et dans notre réalité, ces criminels ne voient pas le monde avec nos lunettes pacifistes. Ils haïssent ce que vous êtes.
  • Ce n'est pas un recensement de 50 pages tous les cinq ans qu'il faut dans pareille situation, c'est un resserrement dans l'attribution de la citoyenneté canadienne. Actuellement, il serait plus facile de faire entrer 6 roquettes au Canada ("rien à déclarer"), que 6 bouteilles de vin californien, selon l'approche classique de nos douanes. Il importe aussi de connaître qui entre et sort de notre territoire et durant combien de semaines.
  • Il importe encore, que les citoyens canadiens nés de parents eux-mêmes canadiens, aient une identité qu'ils peuvent prouver par un document autre qu'un passeport de voyage, temporaire par nature. Actuellement, des résidents reçus au Canada en 2005 sont capables de montrer des cartes avec photo, prouvant leur statut canadien, alors que d'autres dont les ancêtres sont arrivés il y a 300 ans n'ont aucun document équivalent. Le passeport n'est pas un papier permanent, mais un document de voyage.
  • Et que dire du fait de recevoir sans discernement des gens dont les valeurs sont diamétralement opposées aux nôtres. Si nous avons des quotas d'immigration qui nous sont imposés (par qui en fait?), nous ferions bien de questionner l'obligation de recevoir des gens qui viennent de cultures qui méprisent nos démocraties, qui nous voient comme des citoyens illégitimes chez nous et qui règlent les différents par l'exécution. 
  • Et puisqu'on nous impose des quotas d'immigration, nous avons besoin aussi de savoir qui impose ces nombres. Nous voulons davantage que le nom d'un organisme international, nous voulons des noms, des responsables prêts à répondre des exigences et de leurs conséquences. Nous ne voulons pas savoir seulement le "quoi", nous voulons savoir "qui" avec sa photo.
Discerner la guerre psychologique pour s'en libérer

Je vous poserai une question : pourquoi un groupe religieux militant peut-il obtenir un lieu de prière dans une université ou un autre lieu public institutionnel, tandis que le christianisme est de plus en plus systématiquement "barré" des mêmes institutions, par exemple pour des conférences chrétiennes? Réponse : parce que la guerre psychologique terroriste, via les médias occidentaux, fonctionne. Nos institutions ont peur de la violence. Elles évoquent les chartes à la Trudeau (créées pour une immigration pacifiste!) en faveur de ces groupes, mais évoquent la laïcité (en réalité le laïcisme) contre les diverses manifestations du christianisme. Elles défendent l'individu et éventuellement des criminels,
- au mépris de la sécurité de la collectivité,
- au mépris de nos traditions de liberté d'opinion, de tolérance et de démocratie
Et ceci se fait à l'encontre de la tradition héritée des peuples fondateurs du Canada, lesquels lui ont communiqué leurs valeurs.

Notre pays n'est certainement pas parfait, mais avez-vous remarqué que le monde entier veut venir y vivre? Du moins, vivre dans ce qui a été sa marque distinctive, de tolérance et d'ouverture, maintenant fragilisée par les chartes abusées, voire violées quant à leur intention initiale. Les chartes ont été inspirées en réaction aux atrocités de ce monde (20e siècle) et créées pour protéger contre les violents. Manipulées et tordues par des spécialistes, elles servent maintenant à protéger les agresseurs et destructeurs contre qui elles devaient parer nos sociétés.

Je vous poserai cette autre question : Si l'islam est une religion de paix et de tolérance, pourquoi est-il à toutes fins pratiques impossible d'implanter des églises chrétiennes libres, dans les territoires officiellement musulmans? On me répond que c'est faux mais c'est ce qu'on voit dans tous les pays concernés.

Le réveil de l'athéisme radical

Profitant des abus des totalitarismes religieux, il est une équation qu'il serait trop facile d'enseigner aux enfants et de persister à diffuser sur toutes les tribunes médiatiques comme le font nos gauchistes. En marge à un multiculturalisme qui commence à se fissurer de partout parce que les ennemis d'autres pays deviennent des voisins ici, se lève aussi un athéisme haîneux qui s'attaque aux chrétiens ou croyants de tendance chrétienne. Ce dernier ne s'en prend cependant pas à ces groupes qui usent de violence. Il se sert de ceux-là pour expulser le christianisme de nos sociétés occidentales en faisant leur slogan, de l'équation intentionnellement trompeuse suivante : religion = violence = christianisme.
[note ajoutée le 9 septembre 2012: Djemila Benhabib est l'une de ces personnes bien intentionnées, mais qui veut appliquer à tous les croyants vivant dans une tradition de paix, son remède de cheval: interdire à tous l'accès à la vie publique pour les "chrétiens" aussi (dans toutes les déclinaisons du terme; chrétiens de nom et chrétiens de foi et de conviction). C'est cela le résultat ultime, car tôt ou tard, le terme "espace public" d'une charte de la laïcité, désignerait non seulement les emplois dans la fonction publique et les services offerts par elle, mais la rue, les centre commerciaux, l'accès à la vie politique active pour les chrétiens (ex. fonction de député ou maire, de ministre et de premier ministre). Les chartes des droits ça se modifie et très vite par des élus, surtout dans un éventuel Québec souverain. La liberté des chrétiens se résumera bientôt à prier dans leur sous-sol, jusqu'à ce qu'un leader radical se lève et fasse interdire même la pratique privée dans les familles avec enfants, comme cela s'est vu dans la persécution des Juifs].

D'une part Jésus et les apôtres ont enseigné clairement la séparation de l'Église et de l'État. Si le principe évangélique avait été respecté, il n'y aurait pas eu l'Inquisition catholique. Il devient essentiel que le Québec et le Canada sous l'influence idéologique athée croissante, cessent de faire l'équation à l'effet que tous les systèmes de convictions et valeurs religieuses se valent (erreur du multiculturalisme et du cours relativiste d'Éthique et culture religieuse - ÉCR) et que seul le rejet de toute conviction religieuse serait sensé (prétentions non fondées de l'athéisme caché sous le néologisme de laïcité).

On associe les guerres aux religions, alors que les grands systèmes athées des 19e et 20e siècle, sans oublier celui de l'actuelle Corée du Nord, ont produit des dizaines de millions de morts en pleine modernité, et davantage encore de victimes de camps de travail (mouroirs politiques ou pour les gens de conviction).

Athéisme = droits et libertés, vous dîtes? 

Réponse : l'athéisme des 19e et 20e siècles a engendré mort, pauvreté et totalitarisme et le projet actuel engendrerait un monde de libertés? Quelle utopie! L'actuelle propagande athée soutenue même par des politiciens, fait trop vite et trop facilement oublier les pas vraiment "grandes" réalisations de l'athéisme de pair avec des États communistes, socialistes, nazis ou fascistes, qui ont détruit leurs propres peuples par le despotisme qui en est résulté.

En conclusion

Les États-Unis ne voulaient pas entrer en guerre contre Hitler. C'était "la guerre des autres" ou 
"la guerre au loin". Puis avec une grande douleur, ils ont appris du raid de Pearl Harbour, alors qu'ils étaient encore en négociation avec les Japonais. Ils ont appris que l'ennemi (le Japon en alliance avec le IIIe Reich, pouvait mentir, et que cela s'est avéré une arme cruellement efficace. Quel Pearl Harbour, quel 9-11 (911) ou quel World Trade Center faudra-t-il pour nous réveiller?

Il ne s'agit pas d'entrer dans la paranoïa, ni de tirer dans toutes les directions, ni d'endetter le pays jusqu'à la famine. Il s'agit seulement de reprendre en mains la souveraineté de nos politiques intérieures et extérieures,  et de mettre en ordre ce qui doit être mis en ordre. Apprenons des erreurs du voisin d'à côté, qui a cru que ceux qui venaient habiter son pays dans les années 1990-2000, en chérissaient toujours la liberté dont il leur faisait grâce. Il est une chose qu'il ne faut pas oublier : lors des attentats du 11 septembre 2001 contre diverses cibles stratégiques ou symboliques, les terroristes étaient déjà en sol américain. Il ne s'agissait pas d'une attaque lancée de l'extérieur.

J'ai des amis et collègues de travail provenant d'autres pays ou encore, j'entretiens des relations respectueuses avec les nouveaux arrivants de diverses nationalités et religions (si cela dépend de moi). Mais il est temps de reprendre notre pays et nos politiques en main. La chose est trop sérieuse pour être laissée dans les mains de théoriciens consultants, surpayés pour mal conseiller l'État et nous livrer à des expériences en situation réelle à mettre ensuite dans le parcours carriéristes de leur curriculum vitae. Eux ont la théorie; nous avons l'Histoire, les traditions et la réputation du Canada. Dans 5 ou 10 ans, il sera peut-être trop tard. Car les résultats de l'expérimentation en cours, celle de notre politique d'immigration qui ne s'adapte pas à la nouvelle géopolitique, sont loin d'être réversibles.

Et voilà qu'on essaie de titiller notre fibre émotive québécoise, avec les conditions de détention de personnes comme le jeune Kadhr. Mais toute cette question de détention, bien que justifiée, en tant que pratiques à régler et valider, mais aussi parfois même déjà réglées en cour martiale (donc nous verrons des choses ayant déjà fait l'objet de condamnations !), constitue un débat distinct, qu'il ne faut pas confondre ou mélanger avec la question des terroristes étrangers qui lorgnent nos territoires et nos démocraties.

Les sudistes américains des années 1950-1960 se réclamaient d'une ségrégation réussie (blancs vs noirs) et ils avaient évidemment tort; c'était du racisme pur, et la "ségrégation réussie", n'était qu'un néologisme pour masquer une grande injustice. Nous, au Canada, au début du siècle suivant, prétendons inversement avoir un multiculturalisme réussi, mais nous sommes également dans l'erreur. Notre multiculturalisme commence à craquer de partout, avec ceux qui arrivent ou grandissent parmi nous, mais nous haïssent, avec nos valeurs de tolérance et de liberté. En ouvrant nos frontières de façon émotive et sans discernement, au-delà de notre capacité d'accueil en harmonie, nous sommes en train de perdre en une seule génération, un équilibre social qu'il aura fallu des siècles à atteindre.

Nous oublions que parmi les nouveaux arrivants, plusieurs ne partagent pas les valeurs démocratiques occidentales de liberté d'opinion et de tolérance. Nous avons certes des débats d'idées et de valeurs, mais nous ne tuons pas ceux qui ne pensent pas comme nous. Parmi ces nouveaux arrivants, se trouvent des criminels étrangers, artisans de l'instabilité que fuient les réfugiés. Ces imposteurs profitent des camps de réfugiés ou des traffics d'immigrants organisés (voyages achetés à grand prix) pour se cacher parmi les victimes, important ainsi les conflits chez nous. D'autres profitent de notre grande ouverture et de notre accueil pour des étudiants étrangers et se révèlent ensuite des militants de cellules d'idéologies anti-occidentales et anti-démocratiques. Pour eux, la liberté d'opinion et de religion n'est qu'un crédo confessé faussement pour obtenir la citoyenneté.

Pour ces raisons, il faudrait resserrer les normes d'immigration (et d'émission de visas) et augmenter le nombre d'années de probation, avec un dossier non criminel; sans crime grave avec interdiction d'association criminelle. Dans les faits, il faut criminaliser clairement l'association au terrorisme d'intention, comme nous l'avons fait pour les groupes motards criminalisés. Il faut s'assurer que la cellule terroriste soit bien indiquée comme association criminelle suffisant à faire arrêter, condamner et même expulser des individus. Il faut aussi restreindre et préciser les conditions de la citoyenneté, par la naissance d'enfants de parents étrangers en sol canadien.

La façon de faire canadienne actuelle, à la Winnie l'Ourson, «tout le monde nous aime, tout le monde il est gentil», en matière d'immigration, est déconnectée de la nouvelle mobilité des individus et de la nouvelle géopolitique mondiale, en pleine effervescence et restructuration. De nation très lointaine pacifique et hospitalière, nous sommes devenus un territoire d'à côté, à conquérir par la ruse du verbe, puis par la force. Il ne faut pas se leurrer, Winnie et ses amis et même Youppi de Montréal, ont maintenant des prédateurs.

Quant au jeune Khadr aujourd'hui proche de la mi-vingtaine, que lui souhaiter, sinon que la vérité et la justice soient faites sur son cas. Nous ne lui souhaitons pas de mal. Un sage apôtre chrétien a écrit à l'Église naissante : «Nous n’avons [reçu] aucun pouvoir contre la vérité».