mercredi 1 février 2012

Blague douteuse à l'UQAM : menaces de terrorisme gauchiste

REMARQUE GAUCHISTE OU... CARRÉMENT GAUCHE?
Nos médias en ont échappé une bonne. L'Association étudiante de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) a distribué un imprimé douteux sur les prochains moyens de pression des étudiants contre la hausse des frais de scolarité. Le papier destiné aux étudiants contenait une incitation à rien de moins que le kidnapping, le sabotage et la destruction de matériel institutionnel... 

Apparemment, c'était un ton ironique. Allez donc faire ce genre de blague dans un aéroport, juste pour voir. C'est un sérieux manque de jugement que l'on devrait collectivement prendre au sérieux. Il suffit qu'il y a ait quelques étudiants à l'équilibre mental fragile, ou avec des piètres résultats en analyse de texte français (et il y en a !) pour conclure que c'est une directive à suivre. Mais il ne faut pas négliger l'existence réelle d'éléments anarchistes dans notre réseau de l'éducation (particulièrement cégeps et universités).

Voici un extrait d'une lecture du texte diffusé au FM 93,3 de Québec le 1er février 2012, à l'émission Bouchard en parle.

«La grève générale constitue un raz-de-marée.  Il est important de ne pas se faire d'illusions. Si nous refusons de participer à la grève générale et souhaitons tout de même bloquer la hausse, il faudra tout de même frapper très fort; plus fort que le mouvement étudiant n'a jamais frappé: kidnapping, sabotage, destruction de matériel institutionnel et nous n'aurons pas beaucoup d'essais pour réussir» (1)

Méchante blague! Cela n'est pas étonnant, la nouvelle gauche se fout de la démocratie, car pour elle, nos pouvoirs démocratiques actuels sont illégitimes. Cela leur est enseigné en philosophie au Cégep. Cette gauche nourrit une idéologie anarchiste beaucoup plus répandue que ce que vous pouvez imaginer. Donc, entre ce genre de prétendu humour et les faits dignes des années FLQ ayant culminé avec la crise d'octobre 1970, il n'y a qu'un petit pas à franchir. Il est probable qu'une frange d'étudiants extrémistes d'une université comme l'UQAM serait capable de rassembler une cellule terroriste, si elle le voulait. Et un texte comme celui-ci, largement et librement discuté, peut continuer l'occasion rêvée de leur permettre de se reconnaître entre eux.

La présidente de l'Association d'étudiants revendique "un ton ironique" pour inciter aux moyens de pression conventionnels plus simples. Une grave erreur de jugement.

Si nos grands médias "impartiaux" (lol) n'échappent rien de ce qui tombe à droite avec un goût douteux (ex. les déclarations du sénateur Boisvenu sur l'accès à une corde de pendaison disponible dans les cellules des criminels), ces déclarations du côté gauche, elles sont souvent passées sous le radar, ou encore, on leur attribue un sens figuré. Les médias sociaux s'y seraient par contre intéressé.

(...)
Ce qui étonne, c'est le traitement médiatique qui varie énormément en fonction d'où provient le manque de jugement. 

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1.  Association des étudiants de l'UQAM. Bouchard en parle, FM 93,3, Québec, mercredi 1er février 2012. Transcription par Yapasdpresse d'un extrait du segment lu durant l'émission entre 8:30 et 9:00, début vers 29 minutes (vers 8h59). Il s'agit d'un tableau distribué dans les ou dans des classes. La ponctuation (; : , etc.) du texte peut varier, car c'est une transcription.