jeudi 28 janvier 2010

Obama : la magie en panne?

Obama a depuis le début été évalué sur les attentes et non sur ses réalisations politiques. À preuve, on lui a attribué le prix Nobel de la paix, sur ses déclarations d'intention. C'est comme donner la médaille d'or, avant les jeux. Or il y a souvent une marge entre un idéal philosophique et son application.

En se positionnant sur deux fronts stratégiques, soit
1) celui du leader mondial pressenti, multiethnique et pacificateur (métis, américain et africain, ni ouvertement chrétien, ni anti-islamiste, d'origine humble mais très instruit) ET d'autre part,
2) le sauveur des États-Unis délivrés des années Bush,

le président Obama a choisi de jouer sur deux visions du monde.

dimanche 24 janvier 2010

Crise haïtienne : accueillir c'est bien; parrainer et "coacher" c'est mieux !

Image d'un secteur de Port-au-Prince, vue du 17 janvier 2010 (Source : Google Earth
Cliquez sur l'image pour agrandir.


Âgé au début de la vingtaine, j'ai eu le privilège de faire un séjour de deux semaines en Haïti. Avec une équipe de missionnaires sur place, moi et d'autres jeunes avons exploré le travail de missionnaires canadiens et parcouru le pays dans toutes les directions. Ma vision du monde en a été radicalement transformée.

Une chose que nous devions en plus apprendre, c'était la valeur de l'argent dans une économie inconnue. À notre arrivée à l'aéroport de Port-au-Prince, un membre de notre équipe avait donné l'équivalent du salaire d'une journée d'un ouvrier, à un jeune qui l'avait aidé à porter ses valises. Le salaire d'un ouvrier était-il équitable? Probablement non. Mais avec un salaire moindre à celui d'un seul Québécois, il était donc évidemment possible de faire travailler quelques ouvriers d'une manière décente.

Nos lunettes déformantes

Le problème que je vois actuellement, c'est que nos partis d'opposition, nos éditorialistes et beaucoup d'autres parmi nous, regardons la crise Haïtienne avec un regard émotif et avec des lunettes québécoises et plus largement canadiennes, déconnectées de la réalité et de la situation de plusieurs pays du monde, avec le regard d'une économie de marché qui n'est pas celle des pays des Antilles ou de l'Afrique, par exemple.

Il ne faut pas tomber dans le piège consistant à mettre les valeurs à la mauvaise place dans la reconstruction d'un pays après un sinistre majeur. La crise est une occasion de planifier.

Faire plus avec le même investissement

mercredi 20 janvier 2010

Haïti : défi de gérer l'urgence

Plusieurs choses ont été dites depuis le drame qui vient de secouer la région de Port-au-Prince, il y a une semaine. Et plusieurs choses seront dites encore, certaines plus sensées, d'autres moins.

mercredi 6 janvier 2010

Coalitions anti-terroristes : repenser le droit et l'information

Selon le Center for Strategic and International Studies, un organisme américain non partisan, la coalition est en voie de perdre la guerre en Afghanistan. Le journal en ligne de La Presse (Cyberpresse.ca) reprenait la nouvelle de La Presse Canadienne en fin de journée du 5 janvier 2010.
«Une nouvelle analyse conclut que les forces internationales ont perdu la plus grande partie de l'Afghanistan, même si elles ont gagné la plupart des combats contre les insurgés». (1)
Tout cela oblige à repenser les règles liées à la guerre et au droit international. Notamment, les combattants non identifiés qui se servent des populations civiles, populations qu'ils contrôlent de façon illégitime telle une mafia soit dit en passant, doivent désormais être tenus en partie responsables des effets des interventions-réponses militaires. Autrement, ce serait comme avoir tenu pour responsables les Alliés qui ont contribué par exemple, à délivrer la France lors de la Deuxième guerre mondiale. Ils ont dû inévitablement bombarder des quartiers ou édifices sous occupation allemande, où pouvaient encore se trouver des civils (ex. retenus contre leur gré, blessés, ou désorganisés). Les médias québécois de même, devraient sérieusement repenser la façon dont ils traitent l'information. Actuellement, il est commode d'accuser les coalitions démocratiques pour chaque bévue et passer sous silence les dominations s'apparentant à des mafias idéologiques qui contrôlent par les armes, des villages ou des quartiers entiers. Ces citoyens n'ont eu d'autres choix que de se soumettre à ces groupes que pour une seule raison; sauver leur peau et la vie de leurs enfants et NON PAS parce que c'est leur choix de supporter les insurgés, contrairement à ce qu'a laissé croire jusqu'ici le journalisme de type semi-pro trop répandu dans nos grands médias au Québec. Puisque les guerres contre le terrorisme s'apparentent plus souvent à de la dératisation (comme en Afghanistan et éventuellement au Yémen) auprès de combattants qui prennent plaisir à prendre pour camouflage les populations civiles sous leur domination (ex. des tirs à partir de quartiers résidentiels), il n'est plus possible de se fermer les yeux et de n'engager que la seule responsabilité des militaires clairement identifiés qui ripostent aux attaques pour libérer les civils. Lire la nouvelle sur Cyberpresse.ca _________________ 1. Colin Perkel. La coalition perd la guerre en Afghanistan, selon une étude. La Presse Canadienne, Kandahar 5 janvier 2010.

lundi 4 janvier 2010

Totalitarisme iranien contre télécommunications

Le régime iranien de Mahmoud Ahmadinejad semble avoir bien compris le rôle majeur des informations de provenance étrangère, dans la lecture des événements par les populations sous sa domination ou sous domination des autres totalitarismes. Radio Netherlands Worldwide (RNW) souligne que les reportages des soulèvements iraniens diffusés par la BBC (British Broadcasting Corp.) ont été la cible de brouillage de ses signaux satellites. Le brouillage a débuté le 20 décembre affectant le signal du satellite Hotbird 6, lequel transmet habituellement les informations étrangères en diverses langues. Le Directeur des services de la BBC World a déclaré:
Le fait que quelqu'un puisse aller jusqu'à de telles actions pour brouiller les signaux de la BBC Persian témoigne de l'impact que nous avons en Iran. Les populations iraniennes veulent connaître la vérité sur ce qui se qui se passe dans leur pays et ces gens savent qu'ils auront par la BBC, accès à des nouvelles impartiales et indépendantes. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur fournir ces informations. ("The fact that someone would go to these lengths to jam BBC Persian television's signal is indicative of the impact we make in Iran. The Iranian people want to know the truth about what is happening in their country, and they know they will get impartial and independent news from the BBC. We'll do everything we can to give them that news" (1).
Réflexion Il semble plausible en effet, que les Iraniens fassent confiance à la neutralité de la BBC. Nous aurions quelques leçons à en tirer au Canada. La BBC démontrerait-elle quelques longueurs d'avance sur la CBC/SRC (particulièrement sur le réseau francophone; Société Radio-Canada). Autrement dit, il serait d'usage à la BBC World, de faire la différence entre l'information véritable et la prise de position éditoriale, ce qui est pourtant à mon sens, très difficile à la SRC (la CBC francophone) au Québec, notamment lors des élections nationales et de la lecture politique des événements et des informations traitant des valeurs morales et éthiques, de la religion et de la spiritualité au Canada et dans le monde. À ce stade, la SRC mélange allègrement l'information et l'interprétation ou prise de position éditoriale (dire au peuple quoi penser, pour qui voter ou ne pas voter en fonction de ses croyances - ce qui répond pourtant à la définition de la politique partisane -, etc.) __________________ 1. Andy SENNIT, Iran jams western media reports of protests. Radio Netherlands Worldwide(RNW), 30 décembre 2009.

samedi 2 janvier 2010

Bob The builder, Bob The Democrat

Bob the Builder inspired Democrats and Barack Obama.
Yes We Can before Obama.

La série pour enfants connue en français sous le titre Bob le bricoleur a inspiré semble-t-il, le président d'une des plus puissantes nations au monde. Il faut comprendre que la série pour enfant existait aux États-Unis, avec son thème musical, bien avant la campagne électorale américaine de 2008. C'est probablement son subconscient qui lui a ramené le célèbre Yes we can.

Can we fix it ? (Obama The Builder)
Yes We Can ! (Democrats)



Voilà le thème de l'élection d'Obama et du plan auquel s'est attelé le dynamique président des États-Unis dès la passation des pouvoirs au début de l'année 2009.