mercredi 6 janvier 2010

Coalitions anti-terroristes : repenser le droit et l'information

Selon le Center for Strategic and International Studies, un organisme américain non partisan, la coalition est en voie de perdre la guerre en Afghanistan. Le journal en ligne de La Presse (Cyberpresse.ca) reprenait la nouvelle de La Presse Canadienne en fin de journée du 5 janvier 2010.
«Une nouvelle analyse conclut que les forces internationales ont perdu la plus grande partie de l'Afghanistan, même si elles ont gagné la plupart des combats contre les insurgés». (1)
Tout cela oblige à repenser les règles liées à la guerre et au droit international. Notamment, les combattants non identifiés qui se servent des populations civiles, populations qu'ils contrôlent de façon illégitime telle une mafia soit dit en passant, doivent désormais être tenus en partie responsables des effets des interventions-réponses militaires. Autrement, ce serait comme avoir tenu pour responsables les Alliés qui ont contribué par exemple, à délivrer la France lors de la Deuxième guerre mondiale. Ils ont dû inévitablement bombarder des quartiers ou édifices sous occupation allemande, où pouvaient encore se trouver des civils (ex. retenus contre leur gré, blessés, ou désorganisés). Les médias québécois de même, devraient sérieusement repenser la façon dont ils traitent l'information. Actuellement, il est commode d'accuser les coalitions démocratiques pour chaque bévue et passer sous silence les dominations s'apparentant à des mafias idéologiques qui contrôlent par les armes, des villages ou des quartiers entiers. Ces citoyens n'ont eu d'autres choix que de se soumettre à ces groupes que pour une seule raison; sauver leur peau et la vie de leurs enfants et NON PAS parce que c'est leur choix de supporter les insurgés, contrairement à ce qu'a laissé croire jusqu'ici le journalisme de type semi-pro trop répandu dans nos grands médias au Québec. Puisque les guerres contre le terrorisme s'apparentent plus souvent à de la dératisation (comme en Afghanistan et éventuellement au Yémen) auprès de combattants qui prennent plaisir à prendre pour camouflage les populations civiles sous leur domination (ex. des tirs à partir de quartiers résidentiels), il n'est plus possible de se fermer les yeux et de n'engager que la seule responsabilité des militaires clairement identifiés qui ripostent aux attaques pour libérer les civils. Lire la nouvelle sur Cyberpresse.ca _________________ 1. Colin Perkel. La coalition perd la guerre en Afghanistan, selon une étude. La Presse Canadienne, Kandahar 5 janvier 2010.