samedi 31 juillet 2010

La discrimination «positive»: toujours négative

La discrimination positive consiste en réalité à interchanger les victimes. Mais elle fait toujours des victimes. 


Vous verrez en plus comment cette forme de discrimination peut aussi appauvrir la femme par un effet de rebond, ou par la bande

  • La discrimination «positive» consiste à favoriser certaines personnes sous-représentées, soit en embauche ou à des fonctions ou positions particulières, y compris en politique (femmes, minorités visibles, etc.). 
  • Mais l'égalité des compétences qui soutient cette discrimination n'est en fait qu'un jeu de mots. La «compétence égale» dans la fonction publique, signifie simplement s'être classé sur une même liste de candidats. Ainsi, celui en bout de liste peut supplanter le premier
  • La règle de discrimination dite «positive» qui favorise un membre d'une ethnie aujourd'hui sous-représentée en embauche (ex. une personne de race noire), sera la même logique qui demain, défavorisera ladite population (ex. pour embaucher une personne d'origine asiatique pour enseigner les sciences).


Cette pratique d'attribution de crédits envers ces personnes ou instauration de quotas en leur faveur est enfin quelque peu contestée au Québec. Les Québécois ont mis du temps à se réveiller. Il faut dire que tant que cette discrimination favorisait généralement les femmes nées de parents québécois durant 2 décennies, toute contestation était vite étouffée. Pour un gars, il fallait adopter le profil bas, rentrer la tête quelque peu dans les épaules et se contenter de botter un petit caillou, pas trop gros. Il ne fallait surtout pas élever le ton au comptoir du bureau d'embauche, car c'était le recalage socialiste assuré. Mais maintenant que cette discrimination «positive» atteint ces même femmes qu'elle protégeait, le débat va prendre plus de place, ou peut-être même sa place. 


Cas vécu des effets négatifs de la «discrimination positive»


Pendant une période de ma vie en région, dans la mi-trentaine, je suis parvenu à me classer sur 4 listes d'aptitudes au Gouvernement du Québec alors que j'y occupais déjà un emploi temporaire. On m'a invité pour une entrevue pour un poste de 5 mois. Auparavant, j'ai demandé à une intervenante au téléphone, pourquoi on me contactait pour un poste si ridicule. Elle a baissé la voix, comme pour ne pas être entendue de ses collègues et m'a fait cet aveu:
«Je pourrais vous offrir un poste permanent en fonction de vos compétences, mais je dois placer 4 femmes avant vous. L'emploi de la liste de compétences en vertu de laquelle je vous téléphone, fait partie d'une catégorie où les femmes sont sous-représentées. Je ne peux donc pas vous offrir un emploi permanent à ce stade-ci, tant que les 4 femmes classées sur la liste ne sont pas placées. J'en suis désolée.».
J'ai cru un moment qu'elle allait me suggérer de contester. Au moins, elle venait de m'avouer que vu le contexte de ma région d'alors (rareté des emplois de qualité) et considérant la durée de validité de cette liste et des suivantes, je n'aurais jamais de poste permanent dans ma région, pour cette fonction tant que cette politique serait applicable. Une autre liste dans trois ans aurait aussi des femmes et ainsi de suite. Vers la même période, lors d'une autre offre semblable, on m'a informé d'un autre nouveau critère visant à placer des nouveaux diplômés. Âgé d'à peine plus de 35 ans, en tant que mâle blanc, et considérant que la majorité des emplois dans mon secteur étaient du domaine public, j'étais presque bon pour la casse ou sinon, pour des emplois précaires qui ne me permettaient jamais d'accéder à la propriété selon les politiques du mouvement «coopératif» financier bien connu au Québec (les caisses Desjardins). Par un effet d'entraînement, j'étais discriminé sous différents aspects, y inclus financier. Nous ne pouvions jamais acheter une maison. C'est seulement suite à une demande de prêt avec une banque (sur présentation de preuve de revenus des 3 années précédentes et de l'année courante) où l'on était prêt à m'accorder un prêt hypothécaire, que le mouvement Desjardins, dont j'étais membre depuis l'école primaire, a accepté de m'accorder un prêt.

La discrimination «positive» a donc des impacts très sérieux et vous le verrez, arbitraires, car on ne fait qu'interchanger les victimes en vertu des pseudo-compétences égales.

Entre la théorie et la pratique...

L'ex-lieutenant-Gouverneur du Québec, Lise Thibault, a beaucoup aidé notre cause à nous, les hommes de race blanche de plus de 35 ans, non handicapés, nés au Québec. En tant que femme et handicapée (double-critère de discrimination positive!), Madame Thibault, première femme nommée à la noble fonction, incarnait la théorie de l'actuelle ré-ingénierie sociale soutenant la discrimination positive.  Contre toutes prévisions des grands penseurs, elle a matérialisé le non-fondé (fausseté) des présupposés soutenant cette pratique. Elle est présumée responsable d'abus financiers, voire mise en accusation de fraude dans l'exercice de ses fonctions.


Reconnaissez que les pires hommes de la terre ont tous une, voir des femmes. Donc...

Je vous parlerai aussi de cette nuance incontournable : 

La notion biaisée de «compétences égales» berne la population depuis deux décennies


Point de vue

On ne doit jamais réparer une injustice par une autre injustice. La discrimination positive est toujours négative. Autrement, cela équivaut à faire payer les fautes des pères, par leurs enfants. Cela équivaut aussi à sacrifier un individu pour en favoriser un autre, sur des bases très arbitraire.

dimanche 25 juillet 2010

Tempête autour du Recensement de Statistique Canada

25 JUILLLET 2010.  OU recensement, mais recense m'en pas trop!

Je ne comprends pas l'hyper-réaction actuelle, en réponse à l'interrogation du Parti Conservateur du Canada (PCC) sur l'imposition du formulaire de recensement détaillé. Si vous présumez que les informations du recensement général et des autres cueillettes de données et enquêtes de Statistique Canada servent uniquement à vous procurer les meilleurs conditions de vie possibles, sachez que les données récoltées en mode continue avec une apogée tous les cinq ans au recensement général (population et agriculture), ne servent pas uniquement à l'État et aux services sociaux, municipaux et autres. 
Une tempête statistique...

Les précieuses informations servent aussi à l'Industrie, aux études de marché et aux grands financiers mondiaux. Avec le niveau d'informations collectées dans les divers exercices de l'agence Statistique Canada, il devient même facile pour les banques, les quasi monopoles (ex. pétrole, énergie), et les divers paliers de gouvernements de calculer la capacité limite de la population de payer. Derrière la contestation émotive actuelle s'opposant à la réflexion du PCC, n'oubliez jamais que peut aussi se cacher une certaine résistance de gens qui travaillent avec les chiffres au sein de la fonction publique et en milieu universitaire (formation des statisticiens, des économistes, etc.).


Personne n'est contre la vertu

Dans l'exercice de promotion et de justification des recensements, on fera évidemment toujours ressortir l'avantage que vous pourrez en tirer collectivement, par exemple en retour de vos taxes et impôts sous forme de services selon les besoins réels (santé, services sociaux, transports, énergie, habitation, éducation, politiques économiques nationales, etc.). Nul n'est donc contre cette vertu; à savoir le bon usage des recensements, visant à fournir des données essentielles comme la population, sa répartition selon l'âge, la migration positive (+) et négative (-) par territoire (par provinces ou territoires et régions), le nombre de personnes par foyer, la répartition de la population par arrondissement municipal ou par quartier, la santé, le revenu familial, etc. Tout ceci peut contribuer à diriger les ressources de nos divers paliers de gouvernements, là où elles sont ou seront vraiment requises et à orienter les politiques diverses de l'État. Et toute "entreprise" justifie évidemment ses bons services. 

Sur l'actuelle panique médiatique

Premièrement, il est possible qu'une part de l'actuelle panique médiatique, en certains milieux du moins, vise à discréditer le parti au pouvoir davantage qu'à protéger l'intérêt des citoyens.
Vous pouvez être certains que si tous les foyers canadiens recevaient le formulaire détaillé en 2011, avec obligation de réponse, plusieurs changeraient d'avis et se rangeraient du côté de la position du PCC. Consultez le formulaire complet de 40 pages de 2006 (2B) en version PDF : Recensement 2006 - 2B (Formulaire long) (Version PDF, 5 ko)http://www.statcan.gc.ca/imdb-bmdi/instrument/3901_Q2_V3-fra.pdf
Un politicien a utilisé une mauvaise illustration (l'entité "salle de bain") pour expliquer l'intention du gouvernement au pouvoir sur la base de scénarios émis. Puis un chef statisticien démissionne et il n'en faut pas plus pour que surgisse la théorie du complot Conservateur. Les conservateurs ne voudraient plus savoir combien il y a de pauvres au Canada, s'empressent d'écrire et diffuser les professionnels (?) du journalisme. Faut le faire! Lors de réorganisations et de changements importants dans une organisation, il n'est pas exceptionnel  que certains "chefs" (adjoints, cadres) se retirent, car ils considèrent que leurs valeurs, leurs compétences ou leur leadership sont remis en question ou bafoués.

Décompressons SVP !

Par exemple, repensons à l'argument d'un ministre Conservateur, utilisant le nombre de salles de bain pour illustrer l'intrusion de l'État dans la vie des gens. Il ignorait que celles-ci n'étaient pas compilées, alors que les autres pièces le sont effectivement, dans certaines années du formulaire détaillé. Les médias n'ont pas retenu le but de l'exemple, mais ont ressorti cette erreur insignifiante. Les salles de bain ne sont pas comptabilisées, non pas parce que l'agence Statistique Canada ne voudrait pas le faire (elle répertorie les autres pièces!), mais vraisemblablement pour une question d'uniformité nationale ou internationale, ou pour une autre raison.  

Le formulaire détaillé n'étant pas fixe et pouvant varier dans sa partie à valeur ajoutée,  l'important pour un journaliste professionnel, n'est donc pas de savoir si l'attribut "nombre de salles de bain" invoqué par un ministre, apparaît effectivement au formulaire détaillé de 2011, mais serait de déterminer si les données recueillies sont toujours dans le plus grand intérêt des citoyens et de la liberté de choix

Car sachez que l'usage qui sera fait des statistiques que vous fournissez allègrement, peut avoir un impact restrictif direct sur votre liberté future de choisir. Particulièrement dans le contexte de la mondialisation des marchés et de la perte d'autonomie des pays, à l'égard des grands financiers et de leurs politiques économiques et sociales, dictées aux États de moins en moins souverains.

Vous présumez par exemple, que votre province se soucie du nombre de malades non autonomes pour offrir des services de soutien aux aidants naturels (conjoint, famille, proches). Mais peut-être que le gouvernement provincial qui attend les données sur la santé, pense à d'autres solutions, telles que l'ouverture au suicide assisté pour les cancéreux, l'euthanasie et autres solutions du moindre effort. Les frais de santé seront réduits et les membres de famille ainsi libérés pourront retourner au travail et payer des impôts et taxes. De quoi réjouir les "Lucides".
Quand les médias ont mis une énorme emphase sur l'exemple un peu malhabile du nombre de salles de bain utilisé pour défendre la position envisagée par le gouvernement Conservateur (attribut  avéré inexistant au formulaire détaillé), ces médias ont détourné l'attention des vrais enjeux. Un enjeu majeur et incontournable concerne l'accès de l'État dans votre vie privée, au delà de ce qui est vraiment essentiel. Jusqu'où un gouvernement peut-il aller dans votre vie privée (ex. le profil de vos dépenses, de l'utilisation de votre temps à la maison, votre équipement électronique, etc.)? Voilà l'enjeu véritable que tout citoyen doit saisir. Voilà ce que certains médias qui se disent défenseurs des droits et libertés devraient approfondir. 

Deuxièmement, moins de statistiques recueillies, compilées et gérées par la fonction publique, cela impliquerait aussi moins de statistiques gérées par la fonction publique; donc éventuellement, moins de statisticiens, économistes et autres spécialistes syndiqués, embauchés par l'État, et plus de sondages et enquêtes au privé. Cet impact explique certainement en partie la réaction médiatique surexposée.

Troisièmement, il y a le contexte d'une partie d'une déclaration qui est souvent occulté par les médias. Le PCC prétend évaluer des scénarios soumis par des employés de l'agence à sa demande. Un tel exercice peut effectivement parfois se faire par les employés à la base et non pas uniquement avec les "chefs". Parlant de contexte, je me souviens qu'en 1996, c'était 1 formulaire sur 5 qui était détaillé avec réponse obligatoire. Pour 2011, le PCC proposait 1 sur 3, mais avec réponse facultative. À 1 foyer sur 3  recevant un formulaire long en 2011 (soit 33 1/3 pourcent des recensés) avec possibilité de refuser de répondre à la partie longue,  contre 1 sur 5 (soit 20 pourcent des rencensés) avec obligation de répondre auparavant, le résultat aurait peut-être été satisfaisant. Cela peut se débattre, certainement, sans constituer pour autant un "complot" de la droite économique.

Quatrièmement, ayant été recenseur en 1996, j'ai noté un effet pervers du niveau de détail des questionnaires longs: soit la sensibilité du citoyen qui se sent un peu trop enquêté. Dans bien des cas, un formulaire long, non retourné constitue une forme de contestation. La personne trouve que les questions du formulaire détaillé (version longue) vont trop loin, que le questionnaire est trop complexe ou trop long, etc. Plusieurs m'en ont fait part expressément lors du recensement de 1996. Ces personnes recensées tardent davantage à retourner les formulaires détaillés complétés, faute de temps ou pour voir si elles pourront échapper au processus. D'autres se méfient de ces recenseurs occasionnels, relativement en lien avec le respect de la confidentialité.

Mais dès que les médias faisaient circuler le communiqué avec les pénalités possibles associées au refus de répondre (jusqu'à la prison), il devenait plus facile d'obtenir les formulaires. Mais cela ne garantissait pas pour autant la véracité des déclarations.

Encore une fois, la lecture que font les journalistes en se basant uniquement sur les plaintes ou encore les cas qui résistent jusqu'aux poursuites légales est un indice de manque possible de bonne foi de leur part (partisannerie politique) ou de profondeur et d'instinct journalistique. La plupart des  gens ne savent pas à qui adresser ce genre de plainte, d'une part, et d'autre part, avez-vous déjà essayé de vous plaindre contre une loi? Les gens savent que ce serait un combat perdu à l'avance.


CinquièmementÀ ces journalistes de l'État qui se croient de gauche alors qu'ils ont des revenus  et des fonds de retraite au-dessus de la moyenne, je dirais ceci. Vous admirez les nouveaux (néo-) Marx, Lenine, Castro et Tché ? C'est bien. Mais ce serait moins le cas dans un véritable système semblable à ce qui a résulté du militantisme des grandes figures; quand on viendrait prélever, par décret, 30 ou 40 % de votre revenu de retraite pour en donner une bonne partie à la classe riche et un petit reste à une famille pauvre. Dans les faits, ces idéologies, pourtant en plein modernisme du 20e siècle, ont produit non pas des systèmes avec une large classe moyenne, mais des sociétés avec une très petite classe aisée, une classe moyenne de taille réduite, et une base pauvre très importante, en nombre. Il y a souvent une grande différence entre les idéaux des drapeaux rouges et noirs, et la réalité qui en résulte. Donc, avant de rejeter un système qui a encore une large classe moyenne et de donner votre allégeance à tous ces néo-, pensez-y à deux fois.

Commercialisation des données recensées sur vous et vos pratiques

En marge de ces grands recensements qui font beaucoup de bruit, il y a plusieurs autres cueillettes de données et enquêtes menées par Statistique Canada. Et beaucoup de temps est investi pour recueillir toutes les données par un recenseur lors d'un recensement général. La plus grande part d'énergie investie  par le recenseur n'est pas dans la formation reçue, ni dans la distribution des formulaires, mais dans le suivi en vue du plus haut taux de réponses possible.



lundi 19 juillet 2010

Haïti toujours sous les décombres : comment agir

Les récentes nouvelles qui parviennent au Québec d'Haïti nous indiquent que le nettoyage des décombres ne se fait toujours pas. Comment expliquer que la chose la plus simple ne soit pas déjà en marche malgré l'aide internationale donnée ou engagée?

Actuel drapeau d'Haïti, adopté de nouveau
en 1986, après la chute du régime Duvalier. 
Dessiné par Alexandre Pétion en 1806. 
Pour un historique des drapeaux : 
(Dernières révisions : 28 août 2010, 17 janvier 2011)

Un pays ébranlé par le chaos d'avant et
d'après le séisme du 12 janvier 2010
Avant de reconstruire la capitale du pays, Port-au-Prince, il faut en effet transporter blocs de bétons, armatures d'acier entrelacées et autres débris hors du site et des rues; en supposant qu'il faille reconstruire le même Port-au-Prince. Je n'en suis pas convaincu.

De quoi je me mêle, me direz-vous? J'ai passé 2 semaines en Haïti en 1984. J'en ai une meilleure idée que la plupart des Québécois. J'ai développé un attachement avec ce pays. Et quelle est ma compétence en la matière? Au Québec, J'ai occupé certaines positions d'autorité, comme chef d'équipe, comme membre ayant siégé à des comités et en fonction de direction d'un organisme sans but lucratif. Cela m'a permis d'expérimenter divers approches et styles de leadership, démocratiques et hiérarchiques ou mixtes. Chacun a ses forces, mais aussi ses faiblesses.

Je vous dirai simplement ce que je pense. La solution haïtienne n'est pas dans l'étude des 200 dernières années de fiasco politique. Pas besoin de faire étendre Haïti sur le sofa du psychanalyste et de remonter à sa naissance. Tel que je le soupçonnais dans un billet en début d'année, Haïti n'a pas un cadastre en règle ou complet. Imaginez la seule problématique pour démêler les droits de propriété. C'est impensable. Ils faut procéder différemment. Dans bien des cas, le propriétaire du site est mort ou déplacé et difficilement trouvable; peut-être même incapable de prouver son droit de propriété (!). Comment pensez-vous gérer les droits de succession en pareil cas? Comme si ce n'était pas assez, les registres civils des naissances et décès sont incomplets, de sorte que certaines naissances ne sont pas déclarées. Ainsi, dans le vrai vaudou (pas le folklorique), il est encore possible d'offrir des bébés en sacrifices humains. C'est ainsi que certains initiés conservent leur culture ancestrale.

Et la gestion par comités démocratiques traditionnels serait extrêmement fastidieuse. Si on utilise une telle structure (comités de fonctionnaires et d'élus) pour reconstruire la capitale, ce n'est pas 20 ans qu'il faudra, mais beaucoup plus. Quand ce sera terminé, les besoins auront déjà changé et les solutions seront en voie d'être dépassées (ex. circulation, transport, logement, urbanisme, etc.).

La situation d'Haïti en est une de crise, comme l'Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Il faut donc un consensus général, oui, mais dans les grandes lignes et doublé d'un maître d'oeuvre efficace; une sorte de cellule de crise avec les pouvoirs associés. Je parle d'une structure pour le volet matériel et probablement une autre pour le social, le politique et l'économie (celle-là plus politique).

Les situations de crise se prêtent mal aux comités démocratiques conventionnels

vendredi 16 juillet 2010

L'École privée favorisée ? Voyons voir...

Périodiquement au Québec, les commissions scolaires et les nouveaux Tché tirent à gros boulets sur les écoles privées partiellement subventionnées. J'ai déjà écrit, comme d'autres plus qualifiés que moi en finances publiques (l'économiste Nathalie Elgrably-Lévy de l'IEDM - Institut économique de Montréal, notamment), que cela constitue une économie pour l'État québécois. En effet, les parents paient déjà la totalite de leur part du systeme public OU leur 100 pourcent (%) des taxes et impôts. En retour, le Gouvernement du Québec leur réinjecte une partie seulement au privé, contre 100% s'ils font le choix du public. Ceci étant réglé, mon intervention d'aujourd'hui est pour répondre à une opinion publiée au Journal de Québec du vendredi 16 juillet 2010 dans la section "Vos commentaires" (équivalent à l'opinion des lecteurs). Je l'ai choisi, car cela constitue un cas-type de cette argumentation. Une dame répondait au chroniqueur et chef de nouvelles, M. J.Jacques Samson. Je reprends et commente les trois arguments.

mercredi 14 juillet 2010

Vive l'instruction libre ! OU Pourquoi le privé représente-t-il une économie pour l'État?

Il semble que pour l'école publique et les syndicats, se positionner consiste à éliminer la concurrence plutôt que de se tailler une place. C'est plutôt médiéval (moyenâgeux) ou inquisitoire ou hyper-socialiste comme méthode. Votre voisin est en croissance? Éliminez le voisin. Il y a ces jours-ci le journaliste et chroniqueur Jean-Jacques Samson (Journal de Québec, mardi 13 juillet 2010)  confirme, chiffre à l'appui, ce que j'ai écris plus tôt cette année (par simple observation de familles que je connais); savoir que beaucoup de familles de classe moyenne se sont tournées vers le privé.

(Corrections ajoutées 6 octobre 2014)

Sur la question du financement, il faut répéter et répéter que le gouvernement ne fait pas de cadeau aux écoles privées lorsqu'il y contribue pour une partie (ex. 60 %) du financement pour les services éducatifs. Au contraire, chaque enfant au privé partiellement subventionné constitue une économie pour les finances publiques.

C'EST QUE LES PARENTS DU PRIVÉ PAIENT DÉJÀ 100% DE LEURS IMPÔTS, TAXES SCOLAIRES ET AUTRES CONTRIBUTIONS.  LE GOUVERNEMENT, LUI, CONTRIBUE (réinjecte) PAR EXEMPLE À HAUTEUR DE 60% (au privé) pour les services éducatifs PLUTÔT QU'À 100% (au public) PAR ÉLÈVE OU ÉTUDIANT. DONC, CHAQUE ÉLÈVE QUI RETOURNE AU PUBLIC REPRÉSENTE UNE DÉPENSE ADDITIONNELLE ET DES BESOINS (INFRASTRUCTURES, SALAIRES, ...) ET NON PAS UN REVENU.

Polanski en cavale depuis 1978

14 juil. 2010. Le réalisateur Roman Polanski accusé d'avoir abusé sexuellement d'une fillette de 13 ans alors qu'il était lui-même dans la quarantaine, n'a pas été livré par la Suisse, bien qu'il soit sous mandat d'arrêt international. Cela ferait logiquement de lui un homme en cavale depuis 1978. En effet, bien que l'agression sexuelle dont il est accusé soit présumée être survenue en 1977, le mandat d'arrêt a été émis dès 1978, alors qu'il bénéficiait de la libre-circulation. Il s'était alors réfugié en France où sa nouvelle citoyenneté lui permettait d'échapper au mandat d'arrêt émis contre lui dès l'époque concernée.

LIRE AUSSI : 

La fille de Woody Allen : « J'avais 7 ans. Je voulais que ça s'arrête » -- ... (17 octobre 2013).

http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/10/la-fille-de-woody-allen-javais-7-ans-je.html

Crédit photo : Copyright Keystone. Photo retouchée par Yapasdpresse.blogspot (http://yapasdpresse.blogspot.com).
Polanski est  présumé pédophile, soupçonné d'avoir agressé une jeune fille de 13 ans, après l'avoir droguée. Il a toujours refusé de faire face au mandat d'arrêt émis dans cette affaire, ce qui soulève bien des questions légitimes sur son innocence. Il était âgé dans la quarantaine, au moment des faits allégués. Le mandat d'arrêt avait été émis par la justice américaine dès 1978, soit dès l'époque des événements présumés. Il est donc littéralement en cavale depuis ce temps. Je le représente ici sous les traits d'un membre du clergé.


La Suisse a refusé lundi le 12 juillet 2010, de livrer le fugitif à la justice des États-Unis. Il s'agit évidemment d'un cas de crime présumé qui n'a pas fait l'objet d'un procès parce que le célèbre réalisateur a toujours fui la justice dans cette affaire. Cela laisse entendre qu'il serait effectivement coupable de pédophilie avec agression (usage de cachets et sodomie présumée).

Rappelons que dans cette affaire, la presse se fait molasse et l'opinion populaire, totalement irresponsable. Parions que si l'homme était prêtre catholique ou pasteur protestant, il aurait été livré dans les semaines suivant son arrivée en Suisse (photo retouchée en introduction).

La Suisse, fidèle à elle-même, va dans le même sens que ses célèbres banques avec leurs comptes secrets; exutoires pour l'argent sale de plusieurs despotes, fraudeurs, groupes criminels et autres racailles. Elle poursuit une approche d'ouverture aux criminels à cravate de ce monde, comme elle le fit aussi sous le régime allemand de la Deuxième Guerre mondiale.

Ce jeu de cache-cache du réalisateur de talent joue contre lui et contre la perception populaire envers la justice qui se doit d'être égale pour tous. C'est bien dommage pour l'héritage qu'il laisse de ses... "oeuvres". Ceux qui l'appuient aveuglément parce qu'il est un artiste de renom, devraient prendre conscience qu'ils sont en accord avec le fait qu'il y ait une justice pour les simples citoyens (le pédophile du quartier) et une autre pour gens riches et célèbres. Ils maintiennent une apparence de justice qui les atteindra lorsqu'ils auront eux-mêmes un grief contre un plus riche qu'eux.  Un pasteur serait-il absous du viol d'une jeune fille de 13 ans, sans condition, parce qu'il aurait nourri 1,000 orphelins? Polanski est toujours en liberté, grâce en partie à la complicité de la presse mondiale et du menu fretin des tapis rouges, parce qu'il a réussi en cinéma. Réveillez-vous : Polanski doit passer par la même porte que tout le monde.

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LIRE AUSSI : 

La fille de Woody Allen : « J'avais 7 ans. Je voulais que ça s'arrête » -- ... (17 octobre 2013).

http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/10/la-fille-de-woody-allen-javais-7-ans-je.html

samedi 3 juillet 2010

Hausse de 19% de la consommation d’alcool au Québec

L'Institut national de santé publique (INSP) fait le constat que la consommation d'alcool tend à augmenter au Québec, incluant la «consommation abusive épisodique» (lire : petite, moyenne et grosse "brosse" en bon québécois). La consommation per capita (par individu) a augmenté de 19% entre 1994 et 2008.

L'INSP recommande par ailleurs de réduire les taxes sur les bières à faible taux d'alcool, comme l'a fait l'Australie.

La Société des alcools du Québec est de son côté invitée à reconsidérer sa raison d'être initiale. À l'origine, l'organisme avait pour mandat le contrôle et la prévention. Je me souviens d'un Québec bien arrosé où plusieurs mères de familles et enfants n'avait rien à manger quand le père avait bu son salaire et où plusieurs accidents de la route étaient causés par la consommation d'alcool (tiens, sur ce dernier point ...). La Société d'État aurait dévié de ce mandat initial au fil des ans, pour en venir à jouer le rôle d'un organisme de promotion de la consommation. Je dirais même, banalisation de la consommation, au regard de la génération montante qui a vu ses parents boire pour tout et pour rien.

«Les trois chercheurs invitent par ailleurs la Société des alcools à se questionner sur ses pratiques promotionnelles axées sur les rabais au volume d’achat et autres réductions de prix.
Selon eux, ces pratiques de la SAQ illustrent le glissement de sa mission de contrôle et de prévention vers des objectifs de rentabilité» (NADEAU, Rémi. «Hausse de 19% de la consommation d’alcool», Journal de Québec, samedi 3 juillet 2010).

Quelques faits pour le Québec: