samedi 31 juillet 2010

La discrimination «positive»: toujours négative

La discrimination positive consiste en réalité à interchanger les victimes. Mais elle fait toujours des victimes. 


Vous verrez en plus comment cette forme de discrimination peut aussi appauvrir la femme par un effet de rebond, ou par la bande

  • La discrimination «positive» consiste à favoriser certaines personnes sous-représentées, soit en embauche ou à des fonctions ou positions particulières, y compris en politique (femmes, minorités visibles, etc.). 
  • Mais l'égalité des compétences qui soutient cette discrimination n'est en fait qu'un jeu de mots. La «compétence égale» dans la fonction publique, signifie simplement s'être classé sur une même liste de candidats. Ainsi, celui en bout de liste peut supplanter le premier
  • La règle de discrimination dite «positive» qui favorise un membre d'une ethnie aujourd'hui sous-représentée en embauche (ex. une personne de race noire), sera la même logique qui demain, défavorisera ladite population (ex. pour embaucher une personne d'origine asiatique pour enseigner les sciences).


Cette pratique d'attribution de crédits envers ces personnes ou instauration de quotas en leur faveur est enfin quelque peu contestée au Québec. Les Québécois ont mis du temps à se réveiller. Il faut dire que tant que cette discrimination favorisait généralement les femmes nées de parents québécois durant 2 décennies, toute contestation était vite étouffée. Pour un gars, il fallait adopter le profil bas, rentrer la tête quelque peu dans les épaules et se contenter de botter un petit caillou, pas trop gros. Il ne fallait surtout pas élever le ton au comptoir du bureau d'embauche, car c'était le recalage socialiste assuré. Mais maintenant que cette discrimination «positive» atteint ces même femmes qu'elle protégeait, le débat va prendre plus de place, ou peut-être même sa place. 


Cas vécu des effets négatifs de la «discrimination positive»


Pendant une période de ma vie en région, dans la mi-trentaine, je suis parvenu à me classer sur 4 listes d'aptitudes au Gouvernement du Québec alors que j'y occupais déjà un emploi temporaire. On m'a invité pour une entrevue pour un poste de 5 mois. Auparavant, j'ai demandé à une intervenante au téléphone, pourquoi on me contactait pour un poste si ridicule. Elle a baissé la voix, comme pour ne pas être entendue de ses collègues et m'a fait cet aveu:
«Je pourrais vous offrir un poste permanent en fonction de vos compétences, mais je dois placer 4 femmes avant vous. L'emploi de la liste de compétences en vertu de laquelle je vous téléphone, fait partie d'une catégorie où les femmes sont sous-représentées. Je ne peux donc pas vous offrir un emploi permanent à ce stade-ci, tant que les 4 femmes classées sur la liste ne sont pas placées. J'en suis désolée.».
J'ai cru un moment qu'elle allait me suggérer de contester. Au moins, elle venait de m'avouer que vu le contexte de ma région d'alors (rareté des emplois de qualité) et considérant la durée de validité de cette liste et des suivantes, je n'aurais jamais de poste permanent dans ma région, pour cette fonction tant que cette politique serait applicable. Une autre liste dans trois ans aurait aussi des femmes et ainsi de suite. Vers la même période, lors d'une autre offre semblable, on m'a informé d'un autre nouveau critère visant à placer des nouveaux diplômés. Âgé d'à peine plus de 35 ans, en tant que mâle blanc, et considérant que la majorité des emplois dans mon secteur étaient du domaine public, j'étais presque bon pour la casse ou sinon, pour des emplois précaires qui ne me permettaient jamais d'accéder à la propriété selon les politiques du mouvement «coopératif» financier bien connu au Québec (les caisses Desjardins). Par un effet d'entraînement, j'étais discriminé sous différents aspects, y inclus financier. Nous ne pouvions jamais acheter une maison. C'est seulement suite à une demande de prêt avec une banque (sur présentation de preuve de revenus des 3 années précédentes et de l'année courante) où l'on était prêt à m'accorder un prêt hypothécaire, que le mouvement Desjardins, dont j'étais membre depuis l'école primaire, a accepté de m'accorder un prêt.

La discrimination «positive» a donc des impacts très sérieux et vous le verrez, arbitraires, car on ne fait qu'interchanger les victimes en vertu des pseudo-compétences égales.

Entre la théorie et la pratique...

L'ex-lieutenant-Gouverneur du Québec, Lise Thibault, a beaucoup aidé notre cause à nous, les hommes de race blanche de plus de 35 ans, non handicapés, nés au Québec. En tant que femme et handicapée (double-critère de discrimination positive!), Madame Thibault, première femme nommée à la noble fonction, incarnait la théorie de l'actuelle ré-ingénierie sociale soutenant la discrimination positive.  Contre toutes prévisions des grands penseurs, elle a matérialisé le non-fondé (fausseté) des présupposés soutenant cette pratique. Elle est présumée responsable d'abus financiers, voire mise en accusation de fraude dans l'exercice de ses fonctions.


Reconnaissez que les pires hommes de la terre ont tous une, voir des femmes. Donc...

Je vous parlerai aussi de cette nuance incontournable : 

La notion biaisée de «compétences égales» berne la population depuis deux décennies


Point de vue

On ne doit jamais réparer une injustice par une autre injustice. La discrimination positive est toujours négative. Autrement, cela équivaut à faire payer les fautes des pères, par leurs enfants. Cela équivaut aussi à sacrifier un individu pour en favoriser un autre, sur des bases très arbitraire.

Quelle serait la solution ou le premier pas vers le retour à l'équilibre ? C'est élémentaire. À compétence supérieure, j'embauche ou nomme le candidat qui répond au profil du poste. Le vrai racisme ou la véritable discrimination débute quand le "meilleur" candidat (ou raisonnablement estimé comme tel) est supplanté par un autre par des critères arbitraires de favoritisme nommés «discrimination positive».

Ceci m'amène à parler d'une subtilité de l'argumentaire de cette forme de discrimination qui échappe à plusieurs.

La notion des «compétences égales» est fortement discutable


Voici une notion appliquée au Québec, que les opposants de la discrimination positive ont tort d'ignorer. Les opinions exprimées dans les courriers de lecteurs et d'opinions ou les blogues, utilisent généralement l'argumentation pré-citée, à l'effet que l'on doit toujours choisir la personne estimée comme la plus compétente pour occuper une fonction. Vrai pour le sens commun. Mais voici la subtilité: au moment d'écrire cette opinion, il est établi, en fonction du contexte statistique, dans les emplois du secteur public au Québec, qu'à "compétences égales", il est permis et même fortement encouragé de discriminer pour favoriser la population sous-représentée, dans un emploi, mais seulement pour certains emplois types. Par exemple, en éducation, vous ne voyez pas de discrimination positive pour favoriser les hommes en minorité évidente. Même chose chez les infirmières, et ainsi de suite.

Mais voici le piège «des compétences égales» : 

Le terme compétences égales désigne des personnes qui se sont classées sur une même liste d'aptitudes. C'est tout! Par exemple, 40 candidats ont réussi tout le processus pour une liste d'aptitudes ou compétences, sur 120 postulants au départ. Cette liste servira à combler des postes pour plusieurs mois. Mais en appliquant les critères de discrimination dite «positive», le candidat ou la candidate qui s'est positionné le moins bien dans la liste peut supplanter le premier au classement s'il fait partie d'une minorité visible ou s'il a un handicap, s'il est une femme, jeune de préférence, etc. 

  • Par exemple, une femme autochtone de 29 ans en fauteuil roulant pourrait supplanter une femme de 40 ans sans problème de mobilité. 
  • Une personne cumulant 2 années d'expérience et âgée de 25 ans, avec une note globale de classement au concours de 70 pourcent (%) avec une bonne référence, peut supplanter le candidat de 35 ans avec 13 ans d'expérience dans la spécialité et une note de 85 % avec 3 bonnes références. N'est-ce pas merveilleux de vivre dans l'État socialiste du Québec!? 

Le 40e candidat classés sur une liste, peut supplanter le premier, lorsqu'on applique les critères d'embauche ou de nominations dits de la «compétence égale»


La compétence égale signifie donc simplement, s'être classé à un même processus de sélection (avoir réussi les mêmes étapes d'un processus), rien de plus. 

Et nos recensements canadiens détaillés (Statistique Canada) contribuent involontairement à alimenter ce genre de pratiques socio-économiques.
Crédits image : Statistique Canada
Extrait d'une portion des nombreuses questions traitant des ethnies ou races dans le formulaire détaillé du recensement général canadien de 2006.

Une équité très sélective : la discrimination «positive» est appliquée de façon totalement arbitraire


De plus, la discrimination positive est appliquée de façon totalement arbitraire. 

Par exemple,
  • Où est la discrimination positive favorisant les hommes sous-représentés dans le domaine de l'instruction publique? Où est la discrimination positive favorisant la formation et l'embauche d'hommes en soins infirmiers, d'adjoint administratif, ou pour d'autres fonctions de la santé à prédominance féminine au Québec comme maintenant la médecine? 
  • Où est la discrimination positive favorisant les hommes dans d'autres domaines à forte prédominance féminine (nommez-les) ?
Réponse : la discrimination positive est tout simplement arbitraire. Voilà pourquoi elles est inapplicable et inéquitable. Voilà pourquoi elle est appliquée seulement en certains milieux et en certaines situations. Elle sert entre autres, de capital politique; une pratique échangeable pour des votes.


Après une génération de pratique, la discrimination «positive» atteint les femmes qu'elle devait protéger

Pire encore, dès la première génération de son application, la discrimination «positive» atteint les femmes qu'elle devait protéger. Comment? Par exemple, 

  • les conjoints (mâles) de la mi-trentaine ou début quarantaine, qui se voient un jour directement touchés et élagués par les mêmes règles qui ont  favorisé l'embauche de leur conjointe, 10 ans plus tôt. Le revenu familial est directement affecté et la femme et les enfants de ce ménage, sont directement touchés. 
  • Il y aussi le cas de cette femme d'Ottawa qui s'est récemment fait supplanter par discrimination positive par une femme d'une autre ethnie. C'est le retour de la logique de la discrimination positive. Elle affecte maintenant les femmes blanches nées de parents eux-mêmes canadiens. Logiquement, on va entendre parler de plus en plus de ce genre de situation. On a osé faire pleurer «maman».
La discrimination positive est un exemple de résultats négatifs, récoltés de pratiques de ré-ingénierie sociale; ou quand l'État s'ingère trop dans le marché libre et dans la vie des gens.

À quand le réveil et le coup de pied à ces critères idéologiques stupides?

À VENIR : Discrimination anticipée : injustice reliée au français écrit

Vous n'êtes pas sans savoir qu'au Québec, l'obtention des diplômes techniques et professionnels (formations longues) est liée à la réussite minimale (très minimale) des cours de français avec ses nombreuses exceptions illogiques (remontant au temps féodal, aux langues anciennes et à l'époque des scribes payés au nombre de caractères). Un jour, une amie déclarait tout bonnement que le chinois est une langue écrite très compliquée, avec ses pictogrammes et qu'il fallait pratiquement une vie pour la maîtriser. Ce à quoi une autre réplica : «le français aussi !». 

Ce qui suit est fondé sur un cas vécu d'un employé spécialisé qui a supervisé dans certaines tâches, un étudiant de maîtrise universitaire étudiant au Québec et qui pourrait être son patron dans quelques années. L'étudiant de maîtrise éprouvait des difficultés majeures à s'exprimer dans la langue et plus encore à écrire le français. Il avançait dans son programme de maîtrise bientôt complété au Québec. Or, de par la discrimination positive liée à sa naissance dans un pays du bassin méditerranéen, ce futur professionnel qui obtiendrait fort probablement la citoyenneté ou un visa de travail, pourrait supplanter des natifs du Québec. Il réussit à aller chercher un diplôme supérieur, là où faute de réussir son français écrit, un Québécois de naissance ne peut même pas aspirer au diplôme collégial (français obligatoire), donc pas entrer à l'université.

Voici donc où la discrimination positive va nous mener bientôt. Des résidents du Québec de deuxième, troisième génération ou plus, sont écartés de la diplomation au DEC et au baccalauréat universitaire, en raison de leur manque de maîtrise en français écrit (condition pour un diplôme). À l'inverse, des nouveaux arrivants qui maîtrisent moins le français écrit, vont prendre les postes, voire même les postes supérieurs dans les entreprises et même dans la fonction publique. Leurs textes seront corrigés par du personnel (ex. secrétaires, agents de bureau, etc.) ou par des logiciels de révision de texte. Ce genre de situation illogique est le résultat d'un État qui s'adonne à la ré-ingénierie sociale. Un natif est disqualifié d'un diplôme supérieur, à cause de son français écrit, alors qu'un nouvel arrivant moins qualifié en français le supplante.

Quand l'État s'en mêle ou... s'emmêle


Morale de cette histoire: souvent quand l'État s'en mêle par des interventions trop directes, il s'emmêle aussi.  Quand pour protéger la femme on établit des règles arbitraires, et qu'un homme est recalé sur une liste par de semblables critères, il y a une autre femme ou une autre famille dont le conjoint est privé de ce même travail. Le problème ne fait que changer de foyer et de victimes. Si pour "placer" une personne, il faut simultanément en sacrifier une, où est le gain en matière d'équité? Où est la justice? La discrimination positive consiste donc à interchanger les victimes. Le cas de cette femme d'Ottawa supplantée par une femme d'une autre ethnie illustre bien l'effet secondaire majeur du remède. Elle offre un exemple de résultats négatifs, récoltés de pratiques d'ingénierie sociale; quand l'État s'ingère trop dans la vie des gens et dans le libre marché. Qu'il s'occupe donc, tiens,  de la collusion qui empêche la compétition entre détaillants d'essence dans une même ville comme Québec. Parfois, à vouloir en faire trop et s'ingérer dans tous les aspects de la vie des citoyens, on déséquilibre tout un système.