dimanche 27 février 2011

Succès de la cause de Saguenay : essai sur les raisons et conséquences

Les dons et lettres continuaient d'entrer à la Ville de Saguenay,
vendredi le 25 février, en prévision de l'appel du jugement rendu 
le 9 février 2011, par la juge Pauzé, du tribunal des droits de la 
personne.
Les dons pour aller en appel du jugement de cour sur la prière avant le début des séances de conseil de Ville de Saguenay, cause qui concerne aussi le patrimoine religieux, ont dépassé les 100,000 dollars en 9 jours, vendredi le 25 février 2011. Le maire Jean Tremblay s'en réjouit:

La plus récente compilation effectuée par la ville de Saguenay à 14 heures 10 cet après-midi [25 février 2011] fait état d'un montant de 102 431$. Le maire Jean Tremblay se réjouit de voir que depuis le lancement de la campagne, il y a 9 jours, les dons continuent toujours d'entrer à l'hôtel de ville. Le premier magistrat de Saguenay remercie toutes les personnes qui ont fait parvenir des dons et rappelle qu'il est encore possible de le faire en consultant le site internet de la ville au www.ville.saguenay.qc.ca

Lecture des évènements


Il est facile de compiler des votes pour une cause dans une consultation concertée, mais lorsque les Québécois mettent de l'argent en réponse, pour supporter une cause, c'est une preuve que l'on a touché un point sensible. L'appui provient évidemment bien au-delà de la région du Saguenay et va bien au-delà de la défense de la courte prière avant les séances du conseil, selon divers témoignages entendus dans les stations de radio ou publiés dans les quotidiens. Plusieurs, plutôt opposés à la prière avant le début des séances du conseil, ont avoué supporter la cause pour la préservation de notre culture. C'est le cas notamment, de Monette de la station de radio KYK FM, 95,7 avec un don de 957$. 

Le mouvement de masse en faveur de la cause de la prière avant les séances du conseil de la Ville de Saguenay constitue une réponse au mépris provenant du laïcisme et au laxisme des politiciens


La culture, c'est beaucoup plus que la musique et les arts. Il faut savoir qu'au Québec, les enfants ne doivent plus prononcer les mots Noël et Pâques en dehors des cours idéologiques (agnostiques) d'ÉCR (où ils sont vidés de leur sens), et ce dans un nombre croissant d'écoles publiques.


Encore un peu, et les tribunaux vont exiger le retrait de la croix du Mont-Royal et de mettre des bâches de toile opaque, sur les églises catholiques (et protestantes), ou de modifier la toponymie pour évacuer toute trace d'histoire et de réalisations associées directement ou indirectement au christianisme (ex. en santé, en programmes sociaux, en éducation, ...). 

Le mépris des pionniers


Le mouvement qui a culminé par la révolution tranquille a certes permis de séparer la religion de l'État. Mais il ne faut pas oublier qu'il a repris ce qui a été soutenu à bout de bras par des communautés religieuses pendant plusieurs décennies (plus souvent catholiques au Québec, vu la persécution ou l'assimilation des Huguenots), lesquelles faisaient de grands sacrifices, notamment via la vie simple en communautés religieuses. C'est pour cela, que l'approche sociale qui fonctionnait alors, est difficilement viable économiquement. Nous n'avons plus la capacité financière de nos ambitions en programmes sociaux publics, en santé et en éducation ou instruction publique, depuis cette prise en main exclusive par l'État et l'explosion inévitable et prévisible de la masse salariale qui a suivi.

Séparation des religions, spiritualités et superstitions de l'État


Fallait-il séparer l'Église catholique ou la religion et l'État? Oui. Cela a-t-il été fait pour toutes les spiritualités et superstitions? Non. L'élite marche souvent main dans la main avec les croyances et pratiques du Nouvel âge et de l'orient.

Fallait-il, pour concrétiser la séparation des rôles, renier les pionniers et fondateurs et en évacuant toute forme de christianisme de la société québécoise? Non. Par exemple, la désinstitutionnalisation qui a suivi la "révolution tranquille" et la forte croissance de la masse salariale résultante, a livré et livre encore à la rue et à l'itinérance, des gens non autonomes, qui jusque là étaient logés, nourris et gardés au chaud en hiver. Et cela au nom des droits et libertés individuels. C'est un de ces beaux concepts de la doctrine sociale du laïcisme parmi tant d'autres, lesquels ne débouchent pas sur le mieux, mais sur le pire.

D'autre part, ce ne sont pas la majorité des syndicalistes (version actuelle, quoique je trouve que le syndicalisme ait sa place) qui auraient ouvert des écoles de village et de rang, au prix de grands sacrifices, à l'époque où les enfants apportaient chacun leur bûche pour le poêle à bois. Par exemple, à Québec, les itinérants ou démunis ne sont pas hébergés par les syndiqués, mais par des organismes  comme l'Auberivière ou l'Armée du salut. Ce sont nos communautés religieuses qui mettaient leur vie ou santé en danger pour tenter de sauver des vies avec des conditions minimales, quand la tuberculose décimait la population du Québec au 19e siècle.

Concepts laïcs et athées vs réalisations historiques


Aux concepts improuvés du laïcisme, l'histoire oppose des réalisations concrètes, avec ce qu'elles ont eu de noble et parfois de moins noble. Cependant, ce ne sont pas la majorité des religieuses qui étaient des batteuses d'enfants frustrées, ni la majorité des prêtres catholiques et frères qui étaient des pédophiles. Les religieuses sont parmi les enseignantes que j'ai le plus appréciées (celles qui étaient encore dans le réseau public lors de mon primaire et de mon secondaire). L'inacceptable, c'est d'avoir couvert la faute (ex. abus sexuel et pédophilie), par de simples mutations (ex. changement de paroisse des prêtres pris en faute). 

La mauvaise presse est aussi une stratégie consciente, de ces médias (pas tous) opposés à la conservation d'une partie de nos valeurs historiques


Si nous prenions aujourd'hui une profession donnée et que nous répertorions et rapportions tous les scandales ou toutes les fautes dans les médias, nous pourrions faire tomber ladite profession. Pensez seulement à l'abus dans la médication (sur-médication) et aux erreurs médicales. C'est ce qu'ils font avec le catholicisme, dont je ne suis pas un adhérent, soit dit en passant. S'ils manquent de scandales au Québec, ils les importent des autres pays.

Mais si le fautif accusé de pédophilie est un artiste qui a sévi dans la quarantaine, mais qui a fait de très bons films par la suite, il faut lui pardonner d'avoir fui la justice alors qu'il était sous enquête, pour une erreur "de jeunesse" à plus de 40 ans. 

Quelque chose a changé et prend forme dans l'organisation de la pensée socio-politique des Québécois 


Quelque chose a changé dans la pensée des Québécois qui ne crient pas dans les médias. Ils sont en train de réaliser qu'ils ne sont pas obligés de se laisser dépouiller de leurs valeurs par les tribunaux. Ils comprennent de plus en plus  
1) que des tribunaux, ça peut avoir des interprétations justes mais aussi des interprétations plus libérales des textes (même en Cour Suprême). Dans ce cas, les tribunaux ne font plus seulement interpréter les lois, ils créent du droit;
2) que le Canada était reconnu pour un paradis des droits et libertés avant les chartes, lorsque les valeurs chrétiennes étaient respectées; 
3) que les chartes mettent une emphase disproportionnée sur certains "droits" individuels au mépris de la volonté du peuple. Par exemple, au nom des libertés, on tentera bientôt permettre l'inceste, la polygamie, la bestialité avec les conséquences sur la santé et sur la société;
4) que les chartes et articles de constitution sont changées au besoin (ex. comme il en a été pour imposer le cours d'Éthique et culture religieuse - ÉCR, à tous durant toute la vie scolaire de l'élève d'âge mineur du Québec) et qu'ainsi, on ne peut plus croire naïvement que les chartes sont immuables et vont encore protéger nos droits sur d'autres sujets dans 20 ou 30 ans. D'ailleurs, par le volet "éthique" du cours d'ÉCR, l'État (ou ses technocrates qui sont les courtisans à vie) ont des visées de déterminer quelles sont les valeurs (religieuses, spirituelles, éthiques ou morales, politiques, sociales, ...) à imposer à tous;
5) que les consultations publiques ne respectent pas la volonté de la forte majorité et deviennent de plus en plus des exercices de dépressurisation et de propagande idéologique (vision sociale, nouvelle éthique, imposer une ré-ingénierie des valeurs, etc.).

Et cela, le Québécois qui découvre d'autres médias que les médias très portés vers la gauche et le centre-gauche, commence à le saisir.


La séparation de l'Église et de l'État, c'est aussi la séparation de l'État et de l'Église


On a oublié que la séparation de l'Église et de l'État, c'est aussi la séparation de l'État et de l'Église. Ce que nos ancêtres sont venus chercher en Amérique au cours des cinq derniers siècles, c'est une nouvelle vie et la liberté et non pas une oppression ou dictature laïque, pas plus que religieuse.

Dans les faits, même si le maire Tremblay devait perdre prochainement, en appel du jugement du Tribunal des droits de la personne émis le 9 février dernier, il gagne, selon l'angle de vue de plusieurs qui le soutiennent, non pour la prière premièrement, dans bien des cas. Le mouvement de masse actuel confirmé par un soutien financier soutenu est un message, que dire, un coup de semonce, envoyé aux politiciens et même aux tribunaux et aux juges dans leur lecture des chartes : savoir que conserver des volets de manifestations publiques de sa culture et du christianisme, n'équivaut pas à imposer sa religion aux autres. Les tribunaux sont maintenant sous surveillance citoyenne et le peuple compte aussi des hommes et femmes de loi et des personnes avec un sens commun (le gros bon sens). Les chartes ne doivent pas défendre uniquement l'individu ou le néo-Québécois,  mais aussi la collectivité d'accueil. 

Les chartes, création des décennies 1970-1980 sont désincarnées de la culture environnante

Les chartes des droits et libertés au Québec et au Canada sont des créations toute récentes dont les principes étaient déjà défendus dans les lois, droits qui auraient pu s'adapter au nouvelles réalités (ex. nouvelles vagues d'immigration) sans renier la culture d'accueil. Ces chartes, à l'usage, démontrent qu'elles sont désincarnées de la culture environnante. On les a créées comme si le Québec et le Canada étaient des dictatures, ou les pires pays du monde, à une époque où le Canada faisait figure de paradis des droits et libertés. Ainsi, la majorité s'est vu dépouillée de plusieurs de ses choix; à croire que c'était le but visé


Les chartes, dans leur forme désincarnée actuelle, nous imposent de porter la culpabilité des abus des totalitarismes du monde entier. L'effet pervers d'un tel multiculturalisme déconnecté de la réalité est qu'une partie significative de notre immigration ou des visas d'étudiants, compte des individus qui sont des militants actifs de ces totalitarismes, pour lesquels on a créé nos chartes. En plus, on assiste à l'exaltation d'anciens dictateurs anti-religieux du communisme et du socialisme qui ont tué des millions de personnes de leurs propres peuples et emprisonné un plus grand nombre encore. Ces néo-exaltés s'ajoutent au nombre indéterminé de radicaux religieux ou politiques. D'autres, nés ici, se font arrêter en train de planifier des attentats; eux dont le fantasme est de nous faire sauter, pour implanter leurs règles de vie chez-nous, les imposant à leurs congénères qui ont fui leur système et qu'ils viennent hanter ici.

La liberté de religion et les droits des minorités, c'est de pouvoir exercer sa religion dans la paix et la liberté d'expression et de conversion; non pas d'interdire l'expression de la foi hors des foyers de la nation d'accueil. Par exemple, on accepterait d'emblée l'idée, qu'en pays islamique, la liberté de religion serait de permettre la religion des minorités et le choix individuel pour tous, soit de la libre adhésion ou du libre retrait au culte religieux de son choix (incluant la reconnaissance du droit d'être athée) et la liberté de l'accès aux charges publiques pour les non-musulmans. Mais on rejette cette idée de libre expression publique des religions pacifiques et on tente d'interdire le libre accès aux charges publiques pour les croyants avoués. Nous sommes donc sous des pressions immenses en faveur d'une nouvelle forme de totalitarisme semi-démocratique, mais clairement antichrétien.

C'est le résultat de la doctrine du laïcisme, version ultra-gauchiste et même fasciste et antichrétienne 


La preuve de l' antichristianisme du mouvement laïc actuel est sa large tolérance des autres religions non monothéistes ou philosophiques; exemple: orientales, animistes, ou des multiples spiritualités et pratiques florissante du phénomène New Age de paire avec l'ésotérisme, et ainsi de suite.

Selon l'interprétation naïve du laïcisme actuel au Québec (doctrine sociale de la "laïcité" dans sa version québécoise), l'athéisme serait une solution "flower power" universelle et n'aurait pas fait les millions de victimes innocentes qu'on lui connaît, même en plein 20e siècle (ex. via le communisme et le socialisme athées). Vivement, des cours d'histoire dignes de ce nom dans nos écoles, non noyautés par la gauche. Les éducateurs ont perdu le sens de la neutralité (ou diversité) politique et deviennent progressivement des organes d'un État de plus en plus tentaculaire.