mercredi 30 novembre 2011

Les plus meilleurs (extrait de J. Jacques Samson)

J. Jacques SAMSON, Journal de Québec / Journal de Montréal, nous livre un très bon texte sur la "québécitude" (spécificité du Québec), laquelle lorsque poussée à son extrême, finit par rendre aveugle à des évidences. Nous ne sommes pas autant le modèle mondial que nous pensons. Je publie quelques extraits.

Les gouvernements du Québec, surtout ceux formés par le Parti québécois, ont beaucoup fouetté la fierté des Québécois. Ils ont multiplié les campagnes pour nous convaincre que nous étions « les plus meilleurs » dans à peu près toutes les sphères d’activités.  
Or il n’y a rien de plus faux. Nous ne sommes pas « les plus meilleurs » en réhabilitation des jeunes contrevenants, ni dans la lutte contre le décrochage scolaire, ni en diplomation malgré les plus bas frais de scolarité, ni dans nos services de santé, ni dans la construction et l’entretien de nos infrastructures… Et ce ne sont que quelques exemples (1).
Le chroniqueur et chef de nouvelles rappelle, dans le contexte du projet de loi C-10 fédéral (projet de Loi sur la sécurité des rues et des communautés), que la situation n'est pas comme veut le faire croire la presse/média de gauche et l'actuel gouvernement Libéral du Québec. On plaide devant tout le Canada, que nous sommes, nous Québécois, fortement contre un durcissement contre les crimes graves. Pourtant, la population est au contraire à près de 80 pourcent (77 sur 100, soit environ 8 sur 10) pour un durcissement des peines pour les crimes graves (récent sondage Léger Marketing).

Même Richard MARTINEAU va dans ce sens (me coupant le souffle d'un même élan) :

(...) je vous conseille fortement de lire l'ouvrage lumineux d'Hervé Algalarrondo, Sécurité: la gauche contre le peuple, qui est paru en 2002 chez Robert Laffont.

Journaliste au Nouvel Observateur, un hebdomadaire d'information de centre-gauche, Algalarrondo affirme que rayon justice, la gauche est complètement déconnectée du peuple. Elle mise sur la réhabilitation alors que le peuple, lui, demande des peines plus sévères.

"Privilégier les causes sociales dans l'explication de la délinquance est une chose, écrit-il. Négliger de la combattre en est une autre. Depuis trente ans, dans la foulée de Mai 68, est apparue une nouvelle culture, l'angélisme, qui a fait du délinquant la première victime de la société. Délégitimant l'idée même de répression (2).
Dans les faits, la répression du crime n'a même pas à faire baisser le taux (ou l'indice statistique) de criminalité (argument préféré des opposants). Elle n'a qu'à accomplir / rendre la justice, point.  De toutes façons, le taux de criminalité est un concept très élastique. Par exemple, libéralisez les drogues et la prostitution et vous venez de diminuer d'autant l'indice de criminalité. Nos gouvernements du Québec successifs, tant libéraux que péquistes, l'ont compris et examinent de façon cyclique, ce genre de solutions, soyez-en assurés (surtout sous l'influence des élites de l'aile intello-gauchiste). Ils ont compris que pour faire passer le libéralisme moral, il faut convaincre le politique qu'assouplir le critère de définition d'un crime, c'est aussi diminuer (artificiellement) la criminalité, sans aucun effort. C'est donc payant (en apparence); politiquement, mais non collectivement.

Veillons au grain, pour la protection de la sécurité collective et des droits communs; pas seulement les droits individuels. D'ailleurs j'ai peut-être une ou deux idées pour ne pas engorger nos prisons. Je vous reviendrai là-dessus.

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1.  J. Jacques SAMSON. Les plus meilleurs. Journal de Québec / Journal de Montréal. 30 novembre 2011.
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/jeanjacquessamson/archives/2011/11/20111130-101440.html#commentaires

2.  Richard MARTINEAU. Le Devoir de punir. Journal de Québec / Journal de Montréal. 30 novembre 2011.
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/richardmartineau/archives/2011/11/20111130-083500.html

dimanche 27 novembre 2011

L'autre destin : Imaginez Barack Obama avorté (non né)

Le destin d'un petit homme :
To kill or not to kill? That is
the question.
Dans le contexte économique, social et familial où le petit Barack Obama est né en août 1961, il constituerait selon les critères et valeurs d'aujourd'hui, le candidat idéal pour être avorté; particulièrement au Québec.

Dans les années 1960, deux étudiants universitaires, la mère américaine de race blanche et le père de race noire (Kényan), de condition modeste se fréquentent. La jeune femme tombe enceinte. Évidemment, ce n'était pas dans les projets pour l'étudiante qui voit ainsi son plan de carrière sérieusement fragilisé. Elle n'a pas accès à un avortement subventionné par l'État. Le couple se marie environ 6 mois avant la naissance du bébé. Mais on ne répare pas une erreur par une autre. Les choses tournent mal. Le couple se retrouve à distance pour la suite des études du père, laissant la jeune femme seule avec un enfant sur les bras, avant même d'avoir pu débuter sa carrière. Suivent bientôt la rupture, puis le divorce prononcé en janvier 1964. L'enfant n'a pas encore trois ans lors du divorce et verra son père une seule fois. Obama est élevé en partie par ses grands-parents maternels dès l'âge de dix ans. L'histoire de l'enfance d'Obama est celle de la dépendance totale sur les décisions des autres. Comme celle de tous les enfants.

Une leçon de l'Histoire

En choisissant l'avortement, la jeune mère aurait tué un futur président, Barack Obama avant sa naissance. De condition modeste durant la grossesse et à la naissance, et entravant les projets de la mère, le petit Barack constituait un candidat type pour les solutions chimiques, le démembrement ou le scalpel des cliniques d'avortement. En 2008, Obama est pourtant élu premier président noir de l'histoire des États-Unis d'Amérique.

Réflexion : le fœtus Obama dans le contexte actuel

Qu'aurait fait la jeune femme, si elle avait eu un accès facilité à un avortement gratuit? Comment sa vie aurait-elle été différente pour les études et la carrière? C'est à ce genre de critères à sens unique que l'on arrive, quand la condition actuelle précaire détermine le droit de vie et de mort.

La destinée d'Obama a prouvé qu'il n'était pas un petit amas de cellules, comme un kyste ou une tumeur. Il était un être humain en développement avec son propre code génétique et sa propre histoire à écrire. Espérons que le président en ait lui-même conscience, ainsi que tous nos chefs d'État actuels et nos médias tellement équitables dans leurs jugements des valeurs à adopter.

Cette histoire illustre aussi que le fœtus a sa propre personnalité et son propre code génétique. L'État québécois a prouvé qu'il peut aider à mourir (près de 30,000 avortements annuellement). Pourquoi ne pourrait-il pas aussi aider à bien naître. Après tout, un de nos problèmes principaux au Québec, n'est-il pas la dénatalité?


Lecture suggérée : Origines familiales, enfance et jeunesse de Barack Obama sur Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Barack_Obama#Origines_familiales.2C_enfance_et_jeunesse



Article biographique Wikipedia complet : Barack Obama de Wikipedia

mercredi 23 novembre 2011

Politique fédérale - Criminalité et désinformation journalistique du Devoir

Le journal Le Devoir, dans sa livraison du 22 novembre 20111, diffuse les résultats d'un sondage Léger Marketing - Le Devoir sur une baisse récente de la popularité du Parti Conservateur du Canada (PCC). Comme la majorité des médias et journalistes francophones du Québec sont de tendance gauche économique et simultanément de la gauche morale, il ne faut pas s'en étonner. La population tend à suivre l'opinion la plus représentée dans les médias (ici la gauche économique et la gauche au niveau des valeurs morales).


Toutefois, le journaliste du Devoir verse dans la désinformation "professionnelle" à partir de données partielles, concluant au rejet de l'ensemble de la politique du PCC en matière de justice.

Le PCC a chuté de 5 points mais le NPD en a perdu 6

Le PCC aurait donc perdu des points dans l'ensemble du Québec, soit une perte de popularité et d'intentions de votes de 5 points au cours du dernier mois. Mais, au même moment, le Nouveau Parti Démocratique (NPD) perdait 6 points dans les intentions de vote... Voilà une nouvelle tout aussi importante.

Dans le dossier du projet de loi C-10, le journaliste du Devoir désinforme

Premièrement, la majorité concerne le financement des nouvelles mesures légales. La nouvelle semble au premier abord, démontrer qu'une écrasante majorité s'opposerait au projet Conservateur dans le projet de Loi sur la sécurité des rues et des communautés. Le journaliste utilise même un argumentaire faisant référence à une soit-disant "écrasante" majorité contre ledit projet. Pourtant, tous savent que dans les conversations au travail et dans les cafés, la majorité s'entend pour dire que les crimes graves avec récidive (crimes visés par le projet de loi c-10) reçoivent des peines / conséquences souvent insignifiantes en rapport avec les dommages à moyen et long terme chez les victimes. Ceci a donné lieu à l'expression de "sentence-bonbon" qui aurait été popularisée par le journaliste des dossiers criminels, Claude Poirier.

Le sondage Léger Marketing - Le Devoir et le projet de loi C-10

En parcourant le sondage on s'aperçoit PLUTÔT que ce dernier ne contredit pas les données des précédents sondages en faveur d'un durcissement des peines pour les crimes graves. En fait le sondage Léger Marketing - Le Devoir l'aborde sous l'angle de la compensation financière du fédéral vers les états provinciaux pour les coûts financiers de l'application de peines plus sévères.  Selon le sondage, 65 pourcent (%) des répondants au Québec, croient que le fédéral devrait faire suivre l'argent derrière la mise en oeuvre de la  Loi sur la sécurité des rues et des communautés. On peut évidemment à la fois appuyer un resserrement de la justice dans le cas de crimes graves et être en faveur d'une certaine compensation financière du fédéral vers les états (provinces). Il n'y a pas de contradiction MAIS NON PLUS, AUCUNE information relative à la prétendue "écrasante majorité" (non démontrée) contre le profjet de loi C-10.  C'est de la démagogie et de la pure désinformation professionnelle de la part du journaliste. Le Devoir parle évidemment plutôt au nom d'une certaine élite.

Deuxièmement, le sondage aborde le projet de loi sur la question de l'effet résultant sur le nombre d'actes criminels. Dans cet ordre d'idée, 43 pourcent des répondants du Québec croient que le projet de loi ne réduira pas la criminalité. Mais un pourcentage important (34 %) ne sait pas; une question d'honnêteté et de perception, évidemment. Mais la justice d'une société ne se résume pas à la seule diminution du taux de criminalité.

Par exemple, Monsieur Lejeune casse la gueule à Monsieur Lebeige pour un vol de 100$ et lui cause une commotion cérébrale. M.  Lebeige a maintenant peur de sortir le soir dans son quartier et dénonce son agresseur à la police. Depuis l'agression, il ne sort plus prendre sa marche de soirée et son café-journal à quelques pâtés de maisons (quelques coins de rue). M. Lejeune fait de la prison et hérite d'un dossier criminel. Question : la criminalité a-t-elle baissé? Réponse : pas nécessairement. Mais est-ce que justice a été faite? Oui. C'est ce qui importe. La justice ne se mesure pas uniquement en baisse automatique de l'indice ou du taux de criminalité. Elle se mesure en... acte de justice. Alors que les partis libertains qui se succèdent changent la définition du crime pour réduire l'indice de criminalité et prétendre à des résultats positifs en cours de mandat, Madame Justice se satisfait d'une véritable rétribution du coupable et compensation de la victime.

Guerre d'idées et de valeurs

Quand j'étais jeune, la trentaine et moins, je croyais à la neutralité des médias. Ma référence était la SRC (sauf pour ce qui est des valeurs chrétiennes rejetées dans des dossiers comme l'avortement, le mariage, etc.). Mon pari était que puisque la SRC est une société d'État et professionnelle, elle n'avait pas le choix d'être neutre dans le traitement de la nouvelle, d'autant plus qu'elle est supportée par les impôts de tous. Dans la quarantaine, en comparant des sources médiatiques différentes je me suis éveillé à une nouvelle réalité. Même la SRC n'est pas neutre... En fait, il existe dans nos pays démocratiques, une véritable guerre d'idées et de valeurs, pour conquérir la pensée populaire ET la pensée du pouvoir politique. Les syndicats et lobbys le savent, eux. Les élus aussi. Dans une démocratie étant aussi une société de droit comme le Canada, l'idéologie et les valeurs se traduisent en argent, en votes, en politiques d'état et en droits appliqués (justice, lois, ...) s'alignant aux valeurs retenues (valeurs privilégiées); choix conscients par le gouvernement.

Réponse d'un animateur de radio privée qui se lève tôt

Un animateur d'une radio privée de Québec2 répond à l'argumentaire de l'article du Devoir et démantèle l'interprétation non scientifique selon laquelle un journaliste un peu trop enthousiaste du Devoir écrit: «Une majorité écrasante de Québécois rejettent ainsi les initiatives conservatrices en matière de justice».
Pour la réponse radiodiffusée le 23 novembre (il ne se contredit pas; il ironise):
Le Devoir et le projet de loi C-10  (durée 10 min 42 env.)
http://www.fm93.com/player_2011.php?play=/podcast/EntrevuesBouchard/2011.11.23/2011.11.23-08.11.02-S.mp3&Id=2&Date=2011-11-23

Le sondage Léger Marketing expliqué, en format PDF :
La politique fédérale au Québec, Publication le mardi 22 novembre 2011
http://www.ledevoir.com/documents/pdf/sondage_federal.pdf

_______________
1.   Guillaume BOURGAULT-CÔTÉ. Sondage Léger Marketing-Le Devoir - Le fossé se creuse entre le Québec et Harper. Le Devoir (site en ligne), 22 novembre 2011.
http://www.ledevoir.com/politique/canada/336680/sondage-leger-marketing-le-devoir-le-fosse-se-creuse-entre-le-quebec-et-harper

2.   Sylvain BOUCHARD. Le Devoir et le projet de loi C-10. Bouchard en parle, FM 93,3, le mercredi 23 novembre 2011, portion vers 8h10 (durée 10 min 42 env.).
http://www.fm93.com/player_2011.php?play=/podcast/EntrevuesBouchard/2011.11.23/2011.11.23-08.11.02-S.mp3&Id=2&Date=2011-11-23

mercredi 16 novembre 2011

Euthanasie au Québec : les mémoires sont contre

COMMUNIQUÉ


16 novembre 2011
VIVRE DANS LA DIGNITÉ
LIVING WITH DIGNITY





English follows
EXCLUSIF
Résultats des consultations québécoises
sur la question de mourir dans la dignité.
Vivre dans la Dignité a mené une analyse indépendante exhaustive
des quelque 427 mémoires et présentations orales à la Commission
sur mourir dans la dignité. « Les chiffres sont clairs. Parmi les mémoires
et présentations faites devant la CSQMD, 99 % considèrent que les soins
palliatifs constituent le choix digne pour les Québécois en fin de vie.
De plus, 60 % sont totalement opposés à l’euthanasie et au suicide 
assisté.  « Seulement un tiers (34 %) des personnes qui ont participé 
aux auditions étaient favorables à l’euthanasie. 
SVP Diffusez l'information massivement
________________________________________________________________________

LIVING WITH DIGNITY... ending naturally 
Exclusive
Results of public hearings held in Quebec on
dying with dignity
Living with Dignity conducted an independent analysis of the 427 oral
presentations and written submissions to the Select committee on dying
with dignity “The numbers are black and white. In the presentations to the
Commission there was 99 per cent agreement that palliative care is the
dignified choice Quebecers want available at the end of life. At the same
time, 60 per cent of the submissions opposed any opening for euthanasia. 
Only about a third ( 34%) of those who submitted to the commission were
either somewhat or strongly in favor of euthanasia.
Please Share the information widely
Linda Couture
Directrice Vivre dans la Dignité

mercredi 9 novembre 2011

Commission d'enquête et construction publique : Le PLQ cède

Hon. Juge France Charbonneau
Le Parti libéral du Québec capitule: il y aura une véritable commission d'enquête sur la construction publique sous la direction et à la demande de la commissaire en chef et juge, l'Honorable France Charbonneau

Les blogueurs ont blogué à se faire de la corne au bout des doigts. Les radiomen ont parlé à en avoir la langue fatiguée. Les rapporteur ont rapporté (Rapport Duchesneau) mais ont temporairement "mouru", comme dirait Shrek. L'Opposition officielle s'est opposée. Les chroniqueurs ont "chroniqué". Les déchiqueteuses de papier des personnes impliquées ont déchiqueté et ne sont plus couvertes par la garantie du fabricant. On a aussi eu le temps de recréer des documents factices. Mais bon, c'est réussi : il y aura une commission avec des dents et des bras.

Hon. Lise Thériault, Ministre du
Travail, Gouvernement du Québec
Mais derrière cela, c'est peut-être, qui sait, la ministre du Travail, Madame Lise Thériault, qui a montré aux "zommes" du PLQ comment on fait quand on est élu, ministre en plus et que l'on a presque toute la population de son côté. Elle a montré par exemple, comment parler à un chef syndical de l'ère jurassique du syndicalisme qui n'a pas été "upgradé". C'est dur pour le PLQ de dire qu'il a erré dans ce dossier, volontairement ou non.  On préfère parler de cheminement et de progression (work in progress) qui a fini par aboutir APRÈS tout le reste Québec. Accordons-leur le cheminement, si cela permet de sauver la face pour une élection printannière et pour éviter la totale humiliation: ils ont progressé, ça oui !

Un autre nom qu'il ne faudra pas oublier, c'est Jacques Duchesneau, le chef de l'unité anticollusion qui a mis publiquement sa tête sur la bûche et qui a été éliminé de l'espace public (limogé) par son supérieur hiérarchique qui a plutôt mal paru: Robert Lafrenière, commissaire à la lutte contre la corruption, de l'unité permanente anticorruption. Ce dernier a probablement manqué de jugement en créant un "martyr" politique qui a pesé lourd contre le Parti. Qui donnera le baiser de princesse à Monsieur Duchesneau pour qu'il se réveille de son mauvais sort? 

Bonne nouvelle, on va enfin croire qu'il pourra y avoir un vrai processus de justice dans le dossier de la collusion et de la présumée corruption dans l'industrie de la construction. Le PM du Québec lui-même avait fait le lapsus de dire: l'industrie de la "corruption"... Ouille! Merci au PLQ et Merci à la «Très heureuse» Lise Thériault.

Une déception, il demeure d'autres paniers de crabes probables, comme l'attribution des contrats par des sociétés d'État comme Hydro Québec ou comme l'informatisation et mise en réseau, des dossiers médicaux dans le domaine de la santé. Plusieurs personnes seront déjà mortes quand leur dossier de santé sera informatisé et disponible sur tout le territoire du Québec. Et aussi, il ne faut pas oublier l'utilisation des argents perçus à la source par les syndicats et la nécessaire reddition de comptes aux cotisés; ce qui s'impose en tant que nouvelle culture de transparence à implanter et à encadrer légalement. 

Restera, lors des témoignages, à se remémorer la devise du Québec : "Je me souviens". Et à garder à l'esprit le fil conducteur du but de la commission: épurer un pan de l'État de ses éléments indésirables et corrompus, même s'ils faut qu'ils retournent vivre dans un appartement dans un demi sous-sol 2 pièces, meublé avec fauteuil et canapé en imitation cuir. Plutôt que de remplir les prisons pour quelques mois, ce qui ne servira somme toute pas à grand chose, pourquoi ne pas remplir la caisse publique par des amendes et saisies sur salaire et pension et donner un peu de répit aux contribuables qui ont surpayé les travaux réalisés suite aux appels d'offres publiques?

Décret modifié le 9 novembre 2011 (téléchargement au format PDF)
Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction

mardi 1 novembre 2011

Euthanasie : balises et dérives

La promesse classique à l'intégration de changements sociaux majeurs comme la légalisation de l'euthanasie ou du suicide assisté aux soins de "santé" (!?) est la suivante : le politique, le législatif et le médical encadreront l'acte au moyen de balises efficaces pour empêcher toute dérive. Mais le Dr Marc Beauchamp, MD FRCSC, nous apprend que dans la vraie vie médicale chez les pays qui la pratiquent, depuis quelques années, les dérives se concrétisent.1

Ces quelques extraits proviennent d'une présentation du Dr Beauchamp1 dont le lien vers le document de synthèse PDF est fourni en fin d'article:

Hippocrate s'engageait en ces termes : 
«… Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion… » IVe siècle av. J.C.

Le refus d'intégrer à l'acte médical l'euthanasie active et le suicide assisté ne constitue donc pas une idée unique à ce que certains appellent haineusement "la droite religieuse". Hypocrate s'engageait déjà à refuser la voie de l'euthanasie et du suicide assisté. Les hôpitaux ne doivent pas devenir des abattoirs pour humains, où l'on accompagne un malade sur un étage et tue son frère sur l'autre.

Euthanasie, le saviez-vous?

Saviez-vous que, selon la présentation du Dr Marc Beauchamp, MD FRCSC, dans les pays qui ont légalisé l'euthanasie et promis de baliser la pratique, le relâchement a été pratiqué après quelques années.
  • Aux Pays Bas, souvent cités en exemple, la tendance est de 1 euthanasie sur 5 pratiquée sans consentement.
  • On y pratiquait au départ la consultation psychiatrique avant d'accorder l'euthanasie dans 25% (1 cas sur 4) en 1998, mais plus tard, la tendance est devenue 0% de consultation psychiatriques préalables (année de référence 2010).
  • Au moins 20% des euthanasies (1 sur 5) n'y sont pas rapportées.
  • Pour une personne d'âge de plus de 70 ans, "être fatigué" (mentalement, émotivement) y constitue une raison suffisante et reconnue pour pratiquer le suicide assisté.
  • En Belgique, 1 euthanasie sur 3 est pratiquée sans l'accord du patient, le plus souvent en raison d'un coma ou de démence. Et près de la moitié des euthanasies n'y sont  pas enregistrées.
  • Dans l'État américain de l'Orégon, en 2007, aucun patient n'ayant reçu une substance létale n'a préalablement été évalué psychologiquement  et ce, même si la loi oblige une telle évaluation pour identifier les dépressions. On estime jusqu'à 60% (6 cas sur 10) de syndromes dépressifs chez les patients demandant la mort contre 17% de syndromes dépressifs chez ceux de groupes témoins qui n'ont pas exprimé le souhait de mourir. La dépression serait donc souvent une cause de demande de l'accès à l'euthanasie chez les malades. Les malades non dépressifs ont moins tendance à demander l'euthanasie active.

Selon l'exposé du médecin, AUCUNE balise n'a suffit à long terme pour empêcher le relâchement par les autorités médicales, judiciaires et politiques. C'est une progressive adaptation ou résignation ("giving up"). Pourtant, ces pays ou états servent souvent de référence pour justifier l'euthanasie active ici.