mercredi 29 février 2012

La crise afghane du Coran révèle notre passivité complice

Nangarhar Airport Afghanistan 
La crise afghane du Coran révèle deux poids, deux mesures de nos gouvernements et médias en matière de traitement des affaires religieuses et spirituelles. L'attitude des politiciens et des médias occidentaux, notamment canadiens et québécois est actuellement très ambivalente et même irresponsable, face aux problèmes de non-respect envers les religions. Premièrement, s'il était stupide de faire brûler des exemplaire du livre, considérons que la chose est faite. En fait l'attitude silencieuse et extasiée qui a suivi les meurtres et émeutes en riposte, envoie deux messages : 1) tolérance et respect envers les violents; 2) Mépris envers les pacifiques. Cette attitude est extrêmement dangereuse et irresponsable envers nos démocraties. 

J'ai un contact en Europe francophone qui a publié un livre regroupant plusieurs témoignages chrétiens contemporains. Dans l'un des témoignages, un musulman raconte sa conversion à Christ et ce qu'il a trouvé de différent dans cette expérience. L'éditeur(trice) de la collection de témoignages a écrit l'an dernier pour dire qu'il/elle recevait des menaces de mort de la part de musulmans. En Europe!

Dans le cas qui nous intéresse cette semaine, selon les informations diffusées le 28 février, fuseaux horaires occidentaux, le manque de jugement associé aux exemplaires du Coran brûlés (livre sacré de l'islam) avait attiré des représailles extrêmement violentes et disproportionnées:
«Trente personnes, dont deux soldats de l'OTAN, sont mortes et au moins 200 autres ont été blessées dans les manifestations de ces six derniers jours dans des émeutes, attaques ou attentats anti-américains» (Babrak Miakhail, AFP, Corans brûlés: un attentat fait 9 morts en Afghanistan, repris par LaPresse.ca, le lundi 27 février 2012).
Nos journaux nous rapportaient que lundi, les talibans ont tué neuf Afghans dans un attentat-suicide. C'était la première journée sans émeute depuis le fâcheux évènement de l'incinération des Corans. Or voici, tout le monde a compris qu'il ne faut pas toucher au Coran; même, ne plus en avoir dans nos librairies et bibliothèques occidentales, car on ne sait pas lequel type, va vouloir vous zigouiller et pas au sens figuré, si vous y touchez avec vos doigts d' "infidèles".

Mais voici où l'attitude occidentale est totalement irresponsable et inéquitable

Le Gouvernement, celui du Québec inclus, doit être équitable et les médias qui se prétendent détenteurs du monopole de la vertu aussi.

Lorsque des milliers de citoyens du Québec manifestent contre le programme Éthique et culture religieuse (ECR) en disant PACIFIQUEMENT que le traitement nivelé vers le bas attribué à Jésus-Christ, à Dieu et à la Bible est très offensant (ex. les parallèles suggérés par l'approche phénoménologique avec les héros de bandes dessinées et de légendes; ex. Jésus réduit à un réformateur) et constitue une profonde insulte ou même un outrage envers la foi chrétienne, ils ne sont pas pris au sérieux et récoltent le mépris de l'État québécois. On refuse l'exemption du cours (programme) aux enfants des foyers chrétiens, jusqu'en Cour Suprême du Canada si nécessaire. On se réjouit du jugement récent, un réel mépris envers ceux qui ont perdu leur cause, en s'identifiant avec une famille qui a contesté le programme d'ECR. Le calme n'est pas pris au sérieux. Nos médias ne se gênent pas pour attaquer le christianisme, chaque fois qu'ils en ont l'occasion.

De l'autre côté, quand des gens d'une religion dite "de paix" recourent à une grande violence et tuent officiers et civils en réponse à un manque de jugement de deux américains, nos gouvernements et médias les croient sans discuter; savoir qu'ils ont été offensés. Le livre sacré doit être traité selon un rituel précis, expliquait calmement un de nos journaliste il y a quelques jours. Il suggérait que cela expliquait (logiquement) la mort de personnes, sans procès, les émeutes à répétition et le bris de matériel public.

Une attitude silencieuse qui envoie un bien mauvais message

Un livre vaut-il une vie? Évidemment non. Ce silence contre les violents se fait complice et proclame un bien mauvais message (contradictoire) envoyé aux sociétés démocratiques. Si vous êtes pacifiques lorsque vous exprimez qu'un traitement indigne est accordé aux personnages et écrits centraux de votre foi, votre parole ne vaut rien. Le Gouvernement se donne raison de vous mépriser. Si votre religion est connue pour prompte à une grande violence et aux émeutes dans  votre "pratique" religieuse en divers endroits dans le monde (ex. les caricatures du prophète), on vous laissera en paix et on changera les lois pour vous.

L'exaltation des déséquilibrés et le mépris des gens pacifiques

Notre attitude dénote un manque flagrant de jugement et crée le contexte idéal et prétexte pour que des gens déséquilibrés isolés, ou de véritables extrémistes structurés et organisés passent à l'acte et s'en prennent à nos populations et à nos sécurités nationales.

lundi 27 février 2012

Les petites pilules du bonheur et le malheur sur les routes

Ce qui était prévisible est confirmé, certaines drogues légales, comme les antidépresseurs ou une combinaison de médicaments et drogues peuvent rendre les conducteurs automobiles dangereux au volant, par exemple en atténuant les réflexes ou le jugement, en créant un sentiment d'invincibilité, ou connexe, en provoquant une conduite agressive. Un article publié aujourd'hui dans le Journal de Québec va dans ce sens.

Cela ne surprend pas, et pas besoin d'être pharmacien pour le savoir. Un des problèmes est que dans une société déresponsabilisée, il faut tout démontrer scientifiquement, étude à l'appui avant de prévenir (ex. distractions au volant par les cellulaires et écrans). Encore un peu, et il faudra bientôt prouver qu'un coup de pied au derrière, ça fait mal, mesures à l'appui...

Il y a quelques mois, j'ai personnellement failli être happé par un conducteur à la porte d'un dépanneur, dans la partie de l'accès réservée aux piétons en juste en front des portes automatiques. Le conducteur d'une minivan est venu me chercher à moins de 2 mètres des portes et en total déséquilibre, j'ai dû mettre les mains sur le capot pour ne pas tomber sur son véhicule, tandis que j'avais le pare-chocs avant appuyé sur les deux genoux. Lorsque j'ai regardé le conducteur en face à travers le pare-brise, il avait un sourire niais de "stone" et les yeux un peu vitreux. Ce dernier avait décidé de ne pas stationner à angle-droit de la façade du commerce comme les cases le prévoient (d'un côté ou de l'autre des portes), mais plutôt de stationner en parallèle de la façade. Pour ce faire, il devait passer à 2 mètres devant les portes, à angle droit avec l'entrée/sortie des piétons. Il semblait avoir pris de bonnes petites pilules. Une fois rendu à mon véhicule, j'ai constaté qu'il prenait 3 cases à lui seul, en plus d'avoir failli me happer et me briser les genoux durant sa manoeuvre dangereuse. Conclusion, il manquait du jugement le plus fondamental, et n'avait PAS 20 ans, mais au moins dans la mi-cinquantaine.

Suivant la logique de l'alcool au volant, les partisans de l'antidémarreur éthylique (alcool), qu'ils aimeraient voir implanter dans tous les véhicules, incluant ceux des propriétaires qui ne conduisent pas après avoir consommé, devront logiquement aussi logiquement l'implantation d'un système de détection des drogues. On ne s'en sort pas. Ça n'aurait plus de fin, évidemment. Il y aurait aussi tant qu'à faire, les détecteurs pour: la somnolence, les permis non valides, les lunettes oubliées, le cellulaire sans système mains libres, ceux qui s'immobilisent à l'entrée d'une bretelle d'autoroute pour entrer une adresse ou un code postal sur le système de navigation GPS ou le font en conduisant, les freins en mauvais état, les pneus trop usés, etc.

Pour protéger la sécurité des citoyens, il faudra tout de même que quelqu'un se penche sérieusement sur le problème drogues et médication et sur ce qui se voit à l'oeil. Ça n'a aucun sens ce que nous voyons sur nos routes ou même dans des manoeuvres aussi simples que le stationnement devant un commerce, ou encore les pneus usés sur les véhicules en plein hiver. Il suffit de marcher et d'observer dans les stationnement pour le voir. Si on ne fait rien comme société, c'est tout le système du no fault qui s'écroulera et on deviendra une société de poursuites légales.

Plutôt que de mettre des radars partout, on devrait commencer par là où est le principal danger. Voitures mal chaussées en hiver, conducteurs inaptes à conduire, agressivité au volant, etc. Pourquoi pas des caméras d'observation à bord de véhicules de citoyens qui font des trajets réguliers sur l'autoroute, par exemple? La police verrait tout ce qu'on voit, presque chaque jour. Il suffirait d'un bouton (ex. sur le volant) pour marquer un évènement capté pour visionnement par les intervenants légaux.

En tout cas, un article d'intérêt qui n'a pas eu un tweet avant 21h le 27 février, ce qui en dit long sur les priorités des Québécois:

Jean-François RACINE.  DROGUE AU VOLANT : Dangereux cocktails mortelsJournal de Québec, Lundi 27 février 2012, p. 3

dimanche 26 février 2012

Soirée des Oscars 2012 sur le web non accessible "outside the United States"

OU : OSCARS "outside" des États-Unis, le monsieur n'est pas content!

À quoi ressemble la Soirée des Oscars, la soirée des 84e Academy Awards, sur le web à partir du Canada? ABC non accessible "outsitde the United States".
Une experience désagréable considérant qu'on est en 2012. Les internautes qui ont tenté de suivre la "soirée des Oscars" ou la "84TH Academy  Awards" à partir de leur fournisseur web, bien payé à env. 40$ ou plus par mois, se sont heurtés à ce message sur le site du diffuseur ABC: "We are unable to present this video streaming experience outside of the United States"...  On a du chemin à faire... Espérons que ce n'est pas la censure  "culturelle" de notre CRTC, car alors, il faudrait censurer aussi les discours du président Obama et les manchettes des journaux et magazines des prochains jours.

Espérons que ce n'est pas l'oeuvre de la censure du CRTC. On ne perdrait pas notre culture à écouter la soirée des Oscars sur le web en 2012, sans passer par les fournisseurs du câble conventionnel, d'autant plus que pour la plupart, on paie déjà pour les fournisseurs internet aux environs de 40 dollars et plus par mois. Le monsieur n'est pas content.

Si c'est la crainte de perdre notre culure (j'espère que ce n'est pas le cas), alors empêchez les journaux d'en parler pendant la prochaine semaine, ainsi que TVA, V, la SRC et CBC, Global, et les autres "collaborateurs" avec "l'ennemi" américain. Empêchez aussi les diffuseurs TV et les distributeurs vidéo d'écrire dans les synopsis de films les Oscars remportés par un film ou un acteur / une actrice. Il faut être logique jusqu'au bout. Espérons que ce n'est pas encore une autre manifestation du "Gouvernemaman" ou "Gouvermaman" ou "Gouvermeman".

jeudi 23 février 2012

Québécois: l'identité interdite

OU: LE QUÉBÉCOIS CACHÉ DANS LE CARREAU À PATATES

Richard Martineau a craché un nouveau texte: Awèye à maison ! Traduction : (envoye!) «file à la maison et vite!», comme une mère en colère qui réprimande un enfant. Il fait ressortir le tabou rattaché à l'idée de parler d'une identité québécoise et de la défendre devant le politique. On peut cependant être d'accord avec cette incontournable réalité historique, sans la rattacher à la solution unique d'un pays à gauche de l'échiquier sociopolitique. Par contre, elle implique qu'on puisse être accueillant sans se perdre dans un pseudo-nirvana culturel (fusion dans l'autre et perte de soi).

«S’il y a un mot tabou, à notre époque, c’est « identité ». Enfin, pour les Québécois francophones de souche.
Car pour tous les autres groupes, le mot « identité » a le vent dans les voiles. Les gais brandissent haut et fort leur identité, les Arabes, les Chinois, les juifs, les Noirs, les transsexuels, les Hurons, les Italiens…
Mais les Québécois francophones de souche, eux, n’y ont pas droit.
Trop exclusif. Trop fermé» (1).
Il n'a que trop raison. C'est un peu le syndrome de Cendrillon (conte) qui devait sans cesse se renier pour survivre. Mais la social-démocratie actuelle, hérité de la "Révolution tranquille" a beaucoup d'effets moins nobles que ceux prédits dans les chansons utopiques du début de la décennie 1970, à l'aube de la première élection du Parti Québécois (PQ); par exemple, la dette estimée à plus de 240 milliards (voir compteur en marge de l'article) reliée à une social démocratie version de luxe, ou encore la tendance antichrétienne (un seul dieu tu ne serviras PAS; le dieu judéo-chrétien). 

Il y a en plus des nuances à faire sur l'idyllique passé brossé par Mathieu Bock-Côté, notamment ce long

C-30 et criminalité via les communications électroniques : forte opposition

23 FÉVRIER 2012. Le projet de loi C-30 du gouvernement fédéral du Canada rencontre beaucoup d'opposition. Certains y voient un prétexte OU une porte ouverte pour ratisser beaucoup plus large que pour contrer la pédophilie sur le web. C'est le cas de Nathalie ELGRABLY-LÉVY de l'IEDM.

L'économiste de l'Institut économique de Montréal - IEDM présente une argumentation intéressante. Moi j'ai tendance à avoir confiance, mais effectivement, un fois un tel programme de collecte d'informations électroniques entamé, il sera facile d'élargir pour dresser des profils de personnes, dépendant du gouvernement au pouvoir.

Elle remarque:
«Les termes pédophile, pornographie juvénile ou cyberprédateur n’apparaissent nulle part dans le texte. Plutôt curieux pour une loi contre l’exploitation sexuelle des mineurs, non ? Quant au Bureau de la concurrence, depuis quand traque-t-il les pédophiles ? En fait, si Ottawa fait appel à un argument aussi émotif, c’est pour occulter qu’il s’agit réellement d’une « Loi sur les enquêtes visant les communications électroniques criminelles et leur prévention » (titre complet). Ce sont donc les communications de toutes sortes qui pourront faire l’objet de surveillance» (1).
Elle gagne ce round, ça c'est sûr. Si le gouvernement Conservateur veut s'attaquer à l'ensemble des contenus des communications web et cellulaires, non seulement pour des crimes commis, mais pour la prévention (ex. terrorisme), il devrait être plus clair dans ses intentions. Se servir de l'exploitation sexuelle des jeunes d'âge mineur comme prétexte, ne serait pas la marche à suivre pour gagner la confiance du Québec. Comme dans d'autres dossiers, il y a un problème de communications avec les citoyens ici.  Les chefs de police seraient d'accord avec la loi sous sa forme actuelle, mais plusieurs personnes ont des problèmes ou inquiétudes avec
«notamment l'article 17 qui donnerait le pouvoir aux policiers d'exiger des informations personnelles sur les internautes sans obtenir un mandat lorsque des "circonstances exceptionnelles" le justifient, et ce, même si aucune enquête criminelle n'est en cours» (2).

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1. Nathalie ELGRABLY-LÉVY, Le virage soviétique d’Ottawa, Journal de Québec, jeudi 22 février 2012, p. 19
Même billet sur le blogue de l'IEDM
2.  Joël-Denis BELLAVANCE.  Projet de loi C-30: Vic Toews a mal fait ses devoirs, juge l'opposition. Journal La Presse, mardi 21 février 2012, 7h43
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201202/21/01-4498103-projet-de-loi-c-30-vic-toews-a-mal-fait-ses-devoirs-juge-lopposition.php

Dérapages des débats idéologiques au Québec et au Canada

23 FÉVRIER 2012. UNE DÉMOCRATIE DE GAUCHE

Curieusement, les justiciers masqués du Québec refusent le scrutin de la majorité lors des élections, en prétendant défendre... la démocratie. Ils reprennent donc les votes, jusqu'au résultat désiré. C'est une démocratie de gauche, si je comprends bien. Le chroniqueur J. Jacques Samson a raison de faire une sortie contre les basses attaques à l'égard du ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews. Quelque chose peut être vrai dans la vie familiale ou personnelle sans avoir rapport avec la profession politique (et on peut aussi douter de la version de la partie adverse dans un divorce). Il y a eu dans une autre affaire, ces insinuations avérées fausses ou non prouvées, contre le ministre des finances du Québec par l'écrivain Jean Barbe. Ce dernier a écrit contre le ministre, des accusations qui ont fait la manchette, tandis que la rétractation est passée pratiquement inaperçue. Quand on n'a plus d'arguments... 

mardi 21 février 2012

L'ombudsman de la Société Radio-Canada (SRC) fait son travail

L'ombudsman de la SRC (Société Radio-Canada) a réprimandé une correspondante à l'étranger pour un parti pris apparent dans le conflit entre les Palestiniens et Israël

Le centre-droit et la droite à la SRC
L'ombudsman de la SRC (Société Radio-Canada) a réprimandé une correspondante à l'étranger, Ginette Lamarche, pour un parti pris apparent dans le conflit entre les Palestiniens et Israël. Vous pouvez consultez le lien vers la source, bien documenté en fin du présent billet (1). Mais, Radio-Canada nous a habitués à ce genre de nouvelles et de reportages (ou les grands titres suggestifs ou orientés) dans lesquels les journalistes, généralement de gauche, anti-Israël, anti-conservateurs, mélangent les genres en confondant indistinctement information et point de vue éditorial. La soirée des élections fédérales du 2 mai 2011, était on ne peut plus révélatrice sur le deuil de la défaite du Bloc Québecois.

Il est grand temps de scruter l'objectivité de ce média d'état qui ingurgite 1,1 milliards par année du budget  national du Canada.

De quoi s'attend-t-on d'une radio - TV d'État en fait? 

D'une radio et TV d'état, on s'attend au minimum :

lundi 20 février 2012

Alcool et jeunes conducteurs : fin de la récré annoncée


Nous avons appris la nouvelle récemment : en matière d'alcool au volant, ce sera «tolérance zéro à la mi-avril pour les conducteurs de 21 ans et moins» . Qu'on se le dise au Québec. 

(dernière mise à jour : 3 mars 2012, 15:32).

Non, ce n'est pas un "poisson d'avril" ! D'autres provinces l'ont fait avant nous. On en est rendu là semble-t-il. La greffe de cerveau n'étant pas encore disponible, le couvre-feu pour tous les jeunes a semblé pour un temps, ce qui restait après avoir tout essayé (criminaliser la conduite avec facultés affaiblies, prévention, campagnes de publicités choc, publicités larmoyantes, sensibilisation avec récits réels, médiatisation croissante des drames de jeunesse, etc.). Puis, on se souviendra qu'en 2011, la pression s'est faite très forte pour l'imposition d'un couvre-feu à tous les jeunes sans exception. Pas d'annonce en ce sens. Et cela aurait pénalisé les jeunes qui travaillent de nuit ou ont à se déplacer. Mais comme heureusement, de deux maux, on choisit le moindre, cela s'applique ici. Par contre, une information au sujet du zéro alcool pour les conducteurs de 21 ans et moins, a été publiée initialement par le journaliste Jean-Marc Salvet:

«La mi-avril aurait été retenue pour devancer les innombrables bals des finissants, d'après certaines sources. Des bals où l'on boit souvent beaucoup, rappelle-t-on.
Aujourd'hui, au Québec, la politique de «tolérance zéro alcool» au volant se limite aux titulaires d'un permis d'apprenti conducteur ou d'un permis probatoire
Au critère de l'expérience sur la route s'ajoutera donc, pour la première fois, celui de l'âge.» (1).

Quand même étonnant pour la société la plus mature au monde... Je me souviens d'une ou deux stupidités de jeunesse. Une fois j'ai conduit mon vélo en état d'ébriété, vers l'âge de 16 ans, et ... j'ai fait un accident; une plonge sur un accotement de gravier. Quelques égratignures seulement. Le lendemain, je suis retourné pour trouver mon porte-feuille égaré; mais peine perdue. Pas de cartes, ni d'argent sur place. J'ai appelé mon meilleur ami qui a vérifié chez lui et mon porte-feuille était là où il devait être, dans ma veste. J'étais parti avec sa veste de jeans (denim). C'était l'époque des jackets de denim, et nous avions la même marque mais pas la même taille. Cela fait réfléchir. L'alcool et les autres substances affectent un jugement déjà "partiel" chez plusieurs jeunes. Si j'avais été au volant de la voiture de ma soeur aînée, ça aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus grave pour moi ou les autres. Je dis cela pour confirmer que les jeunes hommes sont souvent irréfléchis, même ceux qui ont l'air d'anges et sont très polis devant les parents des filles. Particulièrement avec deux facteurs aggravants: présence d'alcool ou autres substances affectant le jugement et effet d'entrainement de groupe. Un petit conseil, si vous aimez vos filles, allez les conduire et chercher, même si vous perdez une heure de sommeil. Ça vaut le coup.

Cette dernière solution de la tolérance zéro-alcool est contraignante, mais un moindre mal. Au moins, ne seront pas pénalisés les jeunes qui savent encore faire la différence entre conduire un vrai  véhicule (avec la responsabilité qui s'y rattache) et jouer à l'ordi. Certains seront assez matures pour conduire dès 19 ans, d'autres seront encore des "adolescents" irresponsables à 39.  Il est temps de mettre la pression pour responsabiliser tous les conducteurs dangereux, parce qu'encore un peu et c'est le no fault qui est révisé.

La tentation est forte pour l'état québécois aussi pour l'antidémarreur éthylique dans tous les véhicules sans exception, ce qui est coûteux, demande de la calibration régulière et ne détecte pas les drogues, ni la somnolence, ni l'incompétence, ni ceux qui n'ont pas eu de cours de conduite, ni les textos-conducteurs, ni les gens en mauvaise santé mentale, ni l'immaturité (2), ni les aînés en perte d'autonomie (et de la vue), ni les pneus trop usés, ni les excès de vitesse, ni les changements de voie sans signaler son intention, ni ceux qui n'ont pas un permis de conduire valide, ni ceux qui ont oublié leurs lunettes, ni ceux qui sont distraits ou préoccupés, ni ceux qui négligent l'entretien de leur véhicule (ex. freins), ni les obstacles sur la route la nuit, etc. Parce que s'il faut contrôler tout ce qui cause des accidents avec blessures graves ou décès, le véhicule coûtera 20,000 dollars, mais l'équipement de sécurité, 25,000$...

Une prochaine étape avant d'en arriver aux options qui pénaliseraient tous les conducteurs, serait probablement de dresser de vrais barrages routiers policiers dignes de ce nom, sans avertir préalablement les citoyens à la radio. En commençant par interdire, avec amendes significatives (ex. 10,000 $ l'offense), les médias qui aviseraient de tels contrôles routiers. Ainsi, ceux qui hériteront de contraintes particulières (comme l'antidémarreur éthylique, ou un avis de changer ses pneus trop usés, un permis non valide, etc.) seront ceux qui démontrent un manque de maturité ou de jugement, et non les autres. Ce n'est pas à tous de payer pour les imprudents ou négligents, à moins que nous soyons vraiment dans un communisme marxiste (ce que j'ai tendance à croire parfois). Parfois, quand je marche dans un stationnement en hiver le jour, je m'amuse à regarder les pneus des véhicules stationnés. Et vous savez quoi, je suis toujours surpris de voire le nombre de véhicules avec des pneus trop usés et mettant donc la vie des autres et la leur (et celle de leurs proches, même), en DANGER.

Si j'avais un fils en âge de conduire, j'aimerais mieux qu`il perde le droit de conduire pendant deux ou trois ans suite à un contrôle policier où il aurait été pris en faute grave, plutôt qu'il perde la vie ou mette en péril   la vie OU l'intégrité physique des autres. Voilà. Il n'aurait qu'à prendre le bus ou d'autres moyens, après avoir eu sa chance et s'être montré indigne de ma confiance et de celle de notre société. Et il en serait averti avant d'avoir les clé de l'auto.

AUTRES TEXTES:

Les petites pilules du bonheur et le malheur sur les routes

1.  SALVET, Jean-Marc. Tolérance zéro à la mi-avril pour les conducteurs de 21 ans et moins. Le Soleil, 17 février 2012, Québec, p.3
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201202/16/01-4496855-tolerance-zero-a-la-mi-avril-pour-les-conducteurs-de-21-ans-et-moins.php

2.  Exemple de stupidité de jeunesse, le couch surfing qui a fait une victime au Québec (région de la Beauce, il  y a quelques jours). Dans cette vidéo, imginer le nombre de fois où les jeunes auraient pu être blessés, notamment lorsqu'ils sont passés près d'un poteau d'électricité.

samedi 18 février 2012

Éthique et culture religieuse : la philosophie devant la Cour suprême

18 février 2012 Les causes concernant les philosophies, les idéologies sociales et les croyances ou convictions religieuses et spiritualités ne sont pas bien jugées par les tribunaux. Pourquoi? Parce que ce sont des concepts complexes et fluides. Voici pourquoi des parents catholiques du Québec ont perdu leur poursuite, dans la cause du cours Éthique et culture religieuse - ECR, dans un jugement dévoilé vendredi le 17 février 2012 en matinée, par la Cour Suprême du Canada. Ceci dit, l'ECR n'est pas un concept du multiculturalisme, même si le programme peut le servir temporairement.

(Dernières modifications : Samedi 25 février 2012, 3 octobre 2012, 9 avril 2013, 20 juillet 2013).

RÉSUMÉ

Rompant avec une tradition législative et éducative selon laquelle les parents déléguaient une partie de l'enseignement de leurs croyances et valeurs à l'école, l'État a suivi les recommandations de ses consultants et modifié les chartes et les lois. Mais étonnement, il l'a fait non en retirant les cours touchant la religion et la morale, mais en s'auto-proclamant du même coup, Maître d'oeuvre et décideur des valeurs "communes" (incluant les croyances) des futures générations. Il a choisi de ne pas se retirer de la sphère des religions et croyances (séparation religion et spiritualité versus État), mais plutôt de la contrôler, à  partir de l'entrée des enfants à l'école et tout au long de leur cheminement scolaire. Cela a les caractéristiques d'une approche de programmation psychologique de longue haleine (1ere année du primaire à 5e secondaire). Et le concept n'est pas un véhicule du multiculturalisme, puisque faut-il le rappeler, l'ECR est une création du Parti Québécois, dont l'implantation a été différée à quelques reprises sous le PQ et imposé par les Libéraux du PLQ qui ont suivi. Mais il s'agit par contre, d'une ingérence de l'État dans la gestion des pensées : la foi, les spiritualités et croyances et les valeurs non seulement morales mais aussi politiques et idéologiques, chez les enfants. Si le programme d'ECR était multiculturel, le christianisme aurait encore des entrées dans les écoles, au même titre que les spiritualités et philosophies spirituelles orientales et New Age ou ésotériques. Or, ce n'est pas le cas. Il en est banni. C'est ce qui  a cours présentement. L'approche de la gestion des spiritualités et croyances explique pourquoi les parents ont perdu contre l'État québécois, devant les tribunaux, suite aux changements des  chartes du Québec, du Canada et des lois du Québec touchant à l'éducation. Pour le volet religieux et spirituel (phénoménologie de la religion) dans la documentation (livres et cahiers d'exercices), l'approche aux deux premiers cycles du primaire est soft, puis la méthode phénoménologique se fait un peu plus concentrée et progressivement contre les monothéismes chrétien et judaïque jusqu'à la fin du secondaire (conclusion agnostique).

L'État québécois a bien pris soin de mettre la table pour éviter de perdre les éventuelles poursuites; ceci en suivant les recommandations de ses consultants en idéologies, qui avaient aussi étudié l'aspect légal et les poursuites dans les causes semblables dans le monde, le droit international, etc. Ce n'est que plus inquiétant, d'avoir pensé ainsi. Si le gouvernement du Parti Québécois, l'initiateur de cette politique mise en pleine application par le Parti Libéral du Québec (PLQ), avait voulu préparer les bases d'un gouvernement autoritaire antichrétien (c'est l'étape 1 de plusieurs totalitarismes ou "démocraties" de régimes autoritaires), il n'aurait pas agi autrement.

  
Édifice de la Cour Suprême du Canada

Voyage dans le temps

La liberté de religion, de pensée et d'expression a pris du recul au Canada avec ce jugement de la Cour Suprême. La cause opposait des parents catholiques à la Commission scolaire Des Chênes (1). J'étais impliqué déjà à la fin de la décennie 1990 (alors en région), dans le contexte des débats sur la place de la religion à l'école. Dans ce contexte, le rapport Proulx, pour appuyer l'imposition d'un cours comme l'actuel ECR au primaire et secondaire, affirmait que les religions sont «des manifestations de l’esprit créateur humain» (2); théorie à la base de l'étude des religions sous l'angle de la phénoménologie.

Extrait du rapport Proulx, 1999, p. 90, Les religions, donc le christianisme inclus et Dieu, toutes sorties de l'esprit créateur humain (et de la culture), ce qui est la position de la phénoménologie.

Cela soulevait l'ire ou l'inquiétude de plusieurs chrétiens informés. C'était pour eux une profonde insulte; comme affirmer: Raël = Jésus-Christ. C'est pourtant une prise de position idéologique bien implantée et basée sur ces prémisses ou idées reçues et acceptées comme valables (qu'elles soient vraies ou fausses):
  • Il n'y aurait ni Vérité, ni Absolu.
  • Les religions reconnues comme cultes se vaudraient plus ou moins, non au sens que toutes bonnes, mais plutôt que toutes les religions déistes sont des constructions humaines.
  • Les spiritualités qui n'ont pas de culte direct envers une divinité spécifique passent entre les failles ou vides du système, parce qu'elles sont à tort classées avec les systèmes non religieux. Faut-il rappeler que même les philosophes grecs comme Platon, Porphyre, Plotin, Pythagore et autres ont transmis des positions religieuses, avec interprétations sur l'âme humaine, son origine, sa délivrance éventuelle, son statut temporel et éternel, etc. C'est pourquoi classer les philosophies orientales très semblables dans la catégorie des non-religions relève d'une grande stupidité. Le bouddhisme, par exemple, aborde la question de la délivrance de l'âme du cycle qui l'enferme dans un corps et dans les sens, à travers une philosophie spirituelle et des rites initiatiques libérateurs impliquant le yoga, la privation, l'ascétisme, voire le végétarisme; bref un bouddhisme avec son propre système de maîtres dans lequel les nouvelles spiritualités de l'occident puisent abondamment. Et cela, quand la voie bouddhique suivie n'est pas carrément un culte à la divinité, dépendant de la tradition suivie (prières, culte à Bouddha, etc.). Les animistes contemporains, un peu comme nos anciens amérindiens animistes, voient la Terre comme une déesse qui punit de façon consciente, les humains par des tsunami, tremblements de terre et autres phénomènes.
Et puisque les religions non déistes sont privilégiées dans ce système, il n'y a qu'un pas à franchir pour conclure «il faut censurer toutes les solutions déistes». 

TEST PROPOSÉ : Appliquez ces fondements «il n'y a pas d'idée qui soit meilleure ou supérieure, car elles sont toutes humaines» dans une interview destinée aux chefs de partis politiques, juste pour voir si cela passe rait le test du contenu d'un programme scolaire dans une démocratie. 

Les chrétiens croient inversement que les religions et croyances démontrent une source innée chez l'homme, qui lui vient de sa nature même. Il y a un Dieu, et ce Dieu a placé en l'homme, une aspiration à s'élever et à le chercher; il a mis en l'homme la pensée de l'éternité et de la survie de l'homme dans une autre "dimension".

Mais voilà, avec les deux affirmations pas d'Absolu et les religions se valent au sens qu'aucune n'est vérité, la base de la première version d'un cours d'ECR, laquelle existaient déjà en tant qu' Enseignement culturel des religions, le modèle retenu pour la conception du nouvel ECR serait élargi à tout le cheminement scolaire du primaire et secondaire au QuébecL'approche avait en effet déjà été testée au secondaire et devait, selon la recommandation du rapport Proulx, être élargie et ajustée aux deux prémisses (pas d'Absolu, les religions se valent, au sens d'une aliénation) à tout le cursus primaire et secondaire. Lors des consultations sur invitation et des débats, autour de 1997-2000, les spécialistes du gouvernement l'ont présenté comme le modèle à suivre dans la rédaction des cours futurs élargis au plus grand nombre, de 6 à 17 ans.
OUELLET, Fernand et autres, Étude 1,1999

«Le programme d’enseignement religieux de type culturel [...] était construit autour de thèmes tels le sacré, les tabous, les mythes, les rites, etc. Il abordait également l’étude des grandes religions dans le monde. Son approche s’inspirait surtout de la phénoménologie». (3).


Et par la suite OUELLET (2002) a renforcé en prétextant qu'il ne fallait pas laisser un vide en la matière à l'école, soit (comprendre); ne pas laisser aux parents les sphères des croyances religieuses et de la morale (valeurs, éthique). L'État devait s'en mêler (s'insérer entre les parents et les enfants).
«Par ailleurs, l’approche républicaine française, qui a conduit à exclure de l’école publique non seulement l’enseignement de la religion mais également l’enseignement sur le fait religieux, risque de conduire à des dérives inquiétantes:» (4)
Même théorie sociale lorsque ces mêmes spécialistes, comme Fernand OUELLET, réfèrent à l'extérieur du Québec:
« La relégation du fait religieux hors des enceintes de la transmission rationnelle et publiquement contrôlée des connaissances favorise la pathologie du terrain au lieu de l’assainir» (DEBRAY, R. (2002). L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque. Paris : Odile Jacob/Sceren-CNDP.  p.26 cité par Ouellet, 2002, p. 54).
Ce même Fernand Ouellet et le comité de l'Étude no 1 qu'il dirigeait, estimaient en 1999 que l'exercice consistant à couper subtilement le lien de référentiel moral avec les parents pouvait prendre place au 3e cycle du primaire (âge 10 à 11 ans env.):


          «Troisième cycle du primaire [...] Cette même autonomie rend l'enfant en mesure d'assumer discrètement certains choix entre des valeurs, tout en demeurant conforme aux perceptions qu'il a des conduites attendues de sa part par les adultes et les autres enfants de son entourage»

SourceL’enseignement culturel des religionsPrincipes directeurs et conditions d’implantation, Étude no 1. Groupe de travail sur la place de la religion à l'école. [Par le] Comité sur l'éducation au phénomène religieux, Gouvernement du Québec - Ministère de l'Éducation, 1999. p. 21


Ce n'est pas le fait que l'enfant ait ladite capacité d'opérer des choix qui inquiète ici. Cela fait partie de son développement. Ce qui ne veut pas dire que le parent ne doit plus avoir d'autorité sur son enfant, par exemple si ce dernier décidait de prendre de la drogue ou de risquer sa santé et sécurité. Ce qui inquiète plutôt, c'est qu'une entité gouvernementale démontre un intérêt de se servir de cette particularité du développement, pour programmer en quelque sorte la pensée de l'enfant en fonction des choix de l'État. L'école ne serait donc plus distincte de la couleur politique! 

L'annonce d'une grande noirceur...

Ceci implique par exemple, au niveau moral, que l'État pourrait inculquer aux enfants que la relation sexuelle à 10 ans est normale et saine, ou le joint de cannabis à 13 ans, etc. Ou que le marxisme et le communisme sont des options très valables. L'approche peut suggérer l'intention de l'État d'opérer une programmation psychologique ou morale, idéologique ou spirituelle, chez l'enfant, à l'encontre de la responsabilité des parents ou tuteurs, lesquels demeurent pourtant responsables devant la loi pour leurs enfants devant ce même État. Autrement dit: payez, et nous, l'élite élue ou non, les «spécialistes», on s'occupe de leur cerveau, de leur conscience morale et de ce qu'ils voteront en tant que jeunes adultes à la fin de la cohorte.


Loi sur l'Instruction publique et cheminement spirituel de l'élève

On peut dès lors se questionner sérieusement sur le sens que donnera l'État au mandat qu'il s'est donné en plus, par l'article 36 de la Loi sur l'Instruction publique, concernant le fait de faciliter le cheminement spirituel de l'élève:
«Elle [l'école] doit, notamment, faciliter le cheminement spirituel de l'élève afin de favoriser son épanouissement». (Extrait de l'article 36 de la Loi sur l'Instruction publique).

Mais comment interpréter ce «cheminement spirituel de l'élève» prévu par la loi, maintenant que le christianisme est banni des écoles non confessionnelles au Québec?

Réponse: Tout serait tolérable sauf le christianisme. Imaginez un instant le sens à donner au "cheminement spirituel de l'élève" en fonction d'un programme qui a banni le christianisme. Ceci peut aisément s'opérer dans le contexte d'un jugement de valeur subtile (non déclaré) sur les religions et spiritualités (une sorte de liste non écrite). Cela signifie qu'une commission scolaire puisse éventuellement décider (selon la pensée répandue depuis la Révolution tranquille, une prémisse récente) que si le christianisme n'est pas bon (leur point de vue), l'hindouisme et le bouddhisme peuvent l'être. On pourrait par exemple se doter de pratiques ou techniques hindoues dans certaines plages de l'horaire, y inclus en dehors du "cours" d'ECR; exemple, les techniques du yoga (=initiation aux enseignements hindous et bouddhiques, au début d'un cours). Mais coudonc! Ça se fait déjà, ma foi!

Il faut savoir que l'ECR n'est pas un cours, mais un programme (une approche, une philosophie) qui a des connexions (ramifications) avec les autres cours.

Interrelation de l'ECR avec le contenu des trois cycles du Primaire au Québec (1ère à 6e année du Primaire)
 
Intégration du programme d'ECR (Éthique et culture religieuse), au Québec, avec les divers domaines d'apprentissage, 3 cycles du Primaire. Il est important de noter que l'ECR est plus qu'un cours, c'est un programme intégré avec des liens dans diverses matières; une philosophie de l'ingénierie des sociétés et des valeurs incluant la gestion de la pensée dans toutes les disciplines. Source de l'image: Éthique et culture religieuse, version approuvée, Primaire. MELS (2007).
Interrelation de l'ECR avec le contenu des deux cycles du Secondaire au Québec (1ère à 5e année du Secondaire)
Intégration du programme d'ECR (Éthique et culture religieuse), au Québec, avec les divers domaines d'apprentissage, niveau du Secondaire. Il est important de noter que l'ECR est au Secondaire aussi, plus qu'un cours. Il s'agit d'un véritable programme de gestion des croyances avec des liens dans diverses matières; une philosophie de l'ingénierie des sociétés et des valeurs incluant la gestion de la pensée dans diverses disciplines. Source de l'image: Éthique et culture religieuse, version approuvée, Secondaire. MELS (2007).


Donc, dans un premier temps, dans les faits, rompant avec une tradition législative et éducative selon laquelle les parents déléguaient une partie de l'enseignement de leurs croyances et valeurs à l'école avec la provision financière correspondantel'État allait bientôt suivre les recommandations de ses consultants et modifier les chartes et les lois. Mais étonnement, il l'a fait en s'auto-proclamant du même coup, Maître d'oeuvre et décideur des valeurs "communes" des futures générations. Il a choisi de ne pas se retirer de la sphère des religions et croyances (séparation religion et spiritualité versus État), mais plutôt de la contrôler, à  partir de l'entrée des enfants à l'école et tout au long de leur cheminement scolaire. C'est ce qui se fait présentement. C'est aussi pour cela que les parents perdent devant les tribunaux.

Les parents demandaient que l'école continue de transmettre des valeurs et connaissances spirituelles. Ils  parlaient de leur tradition, ayant des droits constitutionnels garantis par les chartes (avant leur modification).  C'était en ce sens qu'était prévu initialement, le cheminement spirituel de l'élève. Mais, l'État a feint d'entendre qu'on voulait qu'il devienne Maître des valeurs et spiritualités; qu'il continue de percevoir l'argent des parents à cette fin... Ou plutôt à ses fins.

Et l'on a bien pris soin de mettre la table pour éviter de perdre les éventuelles poursuites devant les tribunaux; ceci en suivant les recommandations de ces consultants en idéologies, qui avaient aussi étudié les causes semblables dans le monde, le droit international, etc. Ce n'est que plus inquiétant, d'avoir pensé ainsi. Si le gouvernement du Parti Québécois, l'initiateur de cette politique mise en pleine application par le Parti Libéral du Québec (PLQ), avait voulu préparer les bases d'un gouvernement autoritaire anti-chrétien (étape priorisée par beaucoup de totalitarismes dans l'histoire), il n'aurait pas agi autrement.

Une question s'impose : Qui conseillait et conseille nos gouvernements? La question devient cruciale.

Deuxièmement, avec le même machiavélisme de la pensée imposée d'en haut sur la démocratie, l'état québécois a pris la précaution d'exclure les parents du processus de contestation.

Aller à l'encontre d'une croyance dans une discussion ou un dialogue en classe, sans l'interdire, ne constitue plus un motif suffisant pour déclarer la non-constitutionnalité de l'exercice en classe sur la base de la discrimination. Il faut, depuis les changements des chartes et des lois touchant l'instruction (éducation) prouver que l'enfant subit un préjudice grave. Le droit de retrait théorique de la loi est en effet conditionnel à un "préjudice grave" envers l'enfant,  et non pas envers la famille ou les parents. Il n'y a pas non plus de préjudice reconnu envers le lien d'autorité / responsabilité parentale. Ce sont pourtant les parents ou tuteurs qui paient les factures et conséquences et sont redevables si quelque chose arrive à, ou par, leur enfant.

Sauf que, c'est là la subtilité, l'enfant ne sait pas reconnaître un préjudice à son égard; pas plus que ne le pouvaient les Jeunesses hitlériennes. Passer par la «rééducation de la nouvelle génération» caractérise la prise de contrôle idéologique d'un État sur la pensée en vue de l'avenir; un peu comme on le fait avec un jeune de 10 ans qui a un potentiel athlétique pour éventuellement aller aux jeux olympiques, mais du point de vue ici des idées politiques, éthiques, sociales... La cause devient donc d'autant plus difficile à prouver, du fait qu'en vertu de la loi et des tribunaux le parent est exclu du processus d'évaluation, parce qu'il n'est pas un spécialiste.

Question: depuis quand faut-il être un «spécialiste» pour avoir droit de regard sur ce qui est bon pour ses enfants?

mercredi 15 février 2012

États d'âme de Justin Trudeau... Ou sortie stratégique?

15 FÉV. 2012. Le député du PLC - Parti Libéral du Canada, Justin Trudeau, en a surpris plus d'un en faisant une déclaration de tendance souverainiste, lors d'une émission radiodiffusée, dimanche le 12 février 2012 (1). Soit il l'a complètement échappée, soit c'est peut-être une sortie stratégique, pour une éventuelle élection avec un retour significatif du Québec au sein du PLQ.  Allez donc savoir...  Mais moi je crois que Justin Trudeau sonde le terrain pour une éventuelle candidature à la chefferie du PLC, très prochainement, ou un peu plus tard à un moment stratégique.

C'est de plus en plus typique ici, la démocratie n'est bonne que lorsque la majorité des votes sont à gauche (parti au pouvoir  + opposition)

Exaspéré de la droite du PCC - Parti Conservateur du Canada, le député fédéral a semblé se repentir d'un siècle et demi de démocratie au sein de la confédération canadienne datant de 1867. Celle-là ne serait bonne que quand ce sont les porteurs des idées plus à gauche qui sont au pouvoir ou forment la majorité du pouvoir cumulé à l'opposition. C'est fou ce que la gauche a la détestation de la démocratie. La démocratie n'est bonne que lorsque le vote est à gauche. Pendant des décennies, les gens de droite et de centre-droit ont rongé leur frein et supporté avec une patience démocratique, un fédéralisme de gauche avec ses accommodements déraisonnables où le multiculturalisme imposé signifie le mépris de soi en tant que peuple. Le jeune Trudeau (40 ans en décembre 2011), fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, a même soulevé le spectre de ses potentielles aspirations souverainistes, rien de moins. Aurait-il fumé avec des collègues jeunes libéraux depuis le récent congrès? Il a entre autres déclaré dimanche (transcription par YapasdePRESSE):
«Je dis toujours que si, à un moment donné, je croyais que le Canada, c'était vraiment le Canada de Stephen Harper et qu'on s'en allait contre l'avortement, contre le mariage gai, qu'on retourne en arrière de 10 000 façons différentes, peut-être que je songerais à vouloir faire du Québec un pays. Oh oui. Absolument», a-t-il notamment soutenu (2).
Évidemment, il parle d'une situation où ce seraient les nouvelles valeurs reconnues par la majorité. Tout de même, l'expression «je dis toujours», ça veut dire que j'y ai pensé plus d'une fois et que j'en ai parlé avec d'autres personnes. Sauf qu'il a dû s'expliquer par la suite aux anciens de la tribu libérale. C'est un peu comme quand on fait une mauvaise blague sur le directeur de notre école secondaire, sans avoir vu le principal en question qui est derrière nous dans la rangée de casiers. Monsieur Trudeau a dû réaffirmer ses allégeances fédéralistes.

La dynastie Trudeau, utopie ou devenir?

On peut comprendre ce qui s'est passé. Quand vous vous voyez faisant partie d'une dynastie comme les Kennedy aux États-Unis, que vous êtes né dans la politique et qu'en plus dans la même famille, deux frères sont nés un 25 décembre, vous vous dîtes que vous devez avoir un destin spécial. Mais lorsque votre parti est en bas de la côte depuis et pour des lunes, le temps est long. Quand vous voyez un parti légitime (le parti par défaut au Canada) et représenté d'un océan à l'autre, se retrouver en queue de peloton, il y a de quoi s'exaspérer. Le député peut regretter ne pas avoir tenté sa chance dans la dernière course au leaderdship du PLC précédant les élections de 2011. Surtout après avoir vu des candidats pratiquement inconnus avoir été élus en grand nombre au Québec sous la bannière du NPD - Nouveau Parti démocratique.

Ça pour attirer l'attention, il l'a fait. Sauf que le RoC (Rest of Canada) risque d'adopter aussi la devise de nos armoiries: "Je me souviens", ce qui pourrait lui nuire plus qu'on ne le croit, quand on fera rejouer la clip dans une course à la chefferie libérale.

Et Monsieur Trudeau plaint les millions de Canadiens qui ne se reconnaîtraient pas dans le PCC. Il faudrait peut-être interroger les millions de Canadiens qui s'y sont suffisamment reconnus pour le reporter au pouvoir, cette fois majoritaire, en 2011.

À moins que... ce soit un calcul stratégique pour une Dynastie Trudeau

Et si c'était un calcul stratégique; sacrifier un peu dans l'ouest pour regagner dans l'est francophone? Après l'échec de deux chefs intellectuels (Stephane Dion, Michael Ignatieff) voudrait-il d'une même déclaration, sachant qu'elle lui donnerait du temps médiatique les jours suivants, se défaire d'une image un peu trop intellectuelle (un autre professeur) et montrer une image plus rustre de lui-même? Il faut comprendre que les libéraux se voient prêts pour un candidat moins intello et plus homme de terrain et de combat. Justin Trudeau mentionne justement dans la même entrevue, qu'il n'est pas aussi intellectuel que son père. Ce faisant, il fait ressortir que Trudeau fût à la fois intellectuel et leader influent. Et quand vous atteignez l'âge mûr de 40 ans en décembre 2011, vous pouvez vous dire : «Hmmm. Il serait peut-être temps de décider si je ferai ou non le grand saut pour tenter d'accéder à la chefferie... Mais je ne veux pas d'un Canada de l'Ouest, sans le Québec. Comment montrer au Québécois que je suis avec eux?»

Tout compte fait, c'est peut-être une sortie stratégique, question de sonder les appuis pour une éventuelle élection à la chefferie avec un retour significatif du Québec au sein du PLQ (bien qu'il dise ne pas se sentir prêt en raison de ses priorités parentales). Après tout, le député de Papineau n'a pas semblé improviser tant que ça, lorsqu'il a fait sa déclaration... d'autant plus qu'il a dit: «Je dis toujours que [...]». Il y aurait donc pensé un petit peu à cette affirmation Québec-empathique... me semble. Et il l'a fait tout en douceur, sur un ton de confidence, sachant fort bien qu'il était à la radio publique et qu'il allait soulever des passions chez les libéraux et chez les souverainistes. Non, il ne l'a probablement pas échappée. Il y a peut-être anguille sous roche; coup de sonde pour sa candidature dans un Canada plus équilibré est-ouest.

Le piège pour le parti?

Il y a cependant un piège pour le parti. C'est la course à la chefferie ouverte au vote de tout Canadien qu'il soit membre ou non du PLC. Autrement dit, un souverainiste ou un Québécois qui votent habituellement NPD ou Bloc par contestation, non membres d'un autre parti, pourraient voter pour les candidats dans la course libérale fédérale. Tout en étant inusitée comme approche, cette dernière pourrait changer complètement la donne, et Justin Trudeau le sait. Il en parle justement comme de quelque chose de positif en entrevue avec Franco NUOVO.  Contrairement à un chroniqueur qui a déclaré que Trudeau serait toujours un junior (jr), je crois que ce qui importe dans ce contexte c'est ce que sa sortie a suscité comme vitrine médiatique. Il ressort comme un peu rebelle, sortant du rang, a positionné ses valeurs (celles du paternel), est parfaitement bilingue, est né dans la tradition politique fédéraliste d'un premier ministre marquant dans l'histoire récente du Canada et du Québec, et s'est positionné clairement pro-Québec (style: «moi, je comprends le Québec»). Plusieurs s'en souviendront, s'il se présente à la course à la chefferie et cela sera encore plus payant si la course est véritablement ouverte à tout Canadien qui n'est pas membre d'un parti fédéral. Il perdra certes des appuis actuellement hors-Québec, mais le tout serait probablement compensé par des gains au Québec, même chez les 40 ans et moins. Mais le calcul consiste pour sa vision, à rééquilibrer le Canada: les citoyens de valeurs plus conservatrices de l'Ouest ont selon lui à être balancés par les libéraux de pensée (libéralisme moral et économique social-démocrate) du Québec.
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1.  Franco NUOVO, Société - Justin Trudeau, entrevue personnalité, Dessine-moi un dimanche, Radio-Canada.ca, dimanche 12 février 2012.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBF/DessinemoiUnDimanche201202120805_1.asx
la question qui débouche sur la déclaration débute vers 13min 09sec. (13:09) de l'enregistrement.

2. Joël-Denis BELLAVANCE, Justin Trudeau se bat toujours pour «l'unité du pays», La Presse canadienne, Ottawa, 14 février 2011.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201202/14/01-4495930-justin-trudeau-se-bat-toujours-pour-lunite-du-pays.php

Élections 2012 au Québec: Le Parti Conservateur du Québec fait son chemin

Les grands médias ne devraient plus continuer de bouder longtemps le Parti Conservateur du Québec. Pour la SRC ce sera facile, elle n'aura qu'à copier-coller son conservatisme-bashing. Pour les autres médias francophones, il est tout à fait normal que comme dans toutes les démocraties du monde, le Québec ait un parti conservateur.

Le mardi 7 février 2012, le Parti Conservateur du Québec tenait son premier rassemblement officiel à Québec (Arrondissement de Charlesbourg), au restaurant le Clac, en présence d'environ 150 personnes. J'y ai assisté. Il n'y a pas d'ambiguïtés, le parti sera comme son nom, conservateur. La fin de l'ADQ qui s'est fusionnée avec la CAQ qui se réclame d'une "gauche efficace" (interventionnisme de l'État efficace), a laissé le centre-droit et la droite vacants et une bonne partie de la "clientèle" naturelle de l'ADQ; orphelins de parti.

Il faut savoir que le  Parti Conservateur du Québec n'est pas né d'une réunion de brasserie entre 3 gars, un samedi soir qui seraient allés chercher un formulaire d'inscription le lundi matin. Il n'est pas né non plus d'un schisme ou d'une réaction émotive irréfléchie du genre "amour sur le rebond" après une rupture. Plusieurs membres de l'exécutif du Parti Conservateur du Québec sont des personnes ayant déjà un bagage politique, soit en tant qu'anciens députés, conseillers politiques ou militants sociaux (politique non partisane).

  • Son chef intérimaire (aux fins du lancement récent du parti), Luc Harvey  (2e à partir de la gauche sur la photo), est lui-même un ancien député conservateur fédéral et pourrait se présenter dans la grande région de Québec. 
  • Idem pour Me Daniel Petit qui vient d'annoncer sa candidature dans la circonscription de Charlesbourg (à droite sur la photo). Il a aussi occupé la fonction de secrétaire parlementaire du ministre de la Justice à Ottawa. 
  • On connaît aussi Monsieur Richard Décarie (5e à partir de la gauche) pour avoir cumulé une vaste expérience comme Ex Chef de cabinet de Stephen Harper et Ex Chef de cabinet et Senior advisor du PM Daniel Johnson jr,  OU comme directeur du cabinet à l’Industrie, Commerce et Tourisme auprès du premier ministre Lucien Bouchard. Il a entre autres, sans s'y limiter, dirigé Banques alimentaires Québec où «il a contribué à modifier la culture organisationnelle de cet OBNL qui fédère quelque mille organismes d’aide alimentaire au Québec», peut-on lire sur le site Conférences Enjeux Québec (1). On le connaît encore pour son engagement en tant que porte-parole de la CLÉ - Coalition pour la Liberté en éducation.
  • Son président, Jeff Plante (4e de la gauche), connu du milieu des télécommunications (radios privées), a milité au sein de l'ADQ sous Mario Dumont. Malgré une certaine mésentente, Dumont, bon joueur l'a invité à son émission TV à canal V (2).
  • Plusieurs ont aussi entendu parler de Madame Lise Bilodeau de l'Association des nouvelles conjointes (3e de la droite), vice présidente de l'exécutif. 
Bref, le parti présenterait logiquement un potentiel évident de rassembler pour faire élire des candidats à la course de 2012. Cependant, les médias sont muets. Alors que Martin Aussant a eu beaucoup de presse depuis le début de l'été, le Parti Conservateur du Québec peine à se faire connaître. Avons-nous là un exemple de concertation des médias contre une idéologie qui n'est pas partagée, nous le savons, par une majorité de gens des médias?
    Presque tout l'exécutif du Parti Conservateur du Québec, présent au premier rassemblement officiel du parti, le mardi 7 février 2012 à Québec, dans l'Arrondissement de Charlesbourg.

    Ce sont pourtant des gens qui bien qu'ayant de l'expérience, n'auraient pas "les deux pieds sur les freins", au dire de Me Petit lors de l'annonce de sa candidature dans Charlesbourg. Autrement dit, le Parti Conservateur du Québec veut du changement, dans le respect des valeurs qui caractérisent le conservatisme. On peut penser bien-sûr et sans trop se tromper, à
    • la place importante de la famille comme cellule de la société,
    • la justice et la protection des citoyens face à la criminalité (engagement personnel du chef, M. Harvey affirmé haut et fort - et fortement acclamé - le 7 février à Québec)
    • moins d'ingérence de l'État dans la vie privée (choix d'options)
    • la responsabilisation des individus qui découle du précédent
    • la facilitation fiscale de l'accès à l'entreprenariat et de son exercice
    • une plus grande accessibilité aux hommes dans les programmes sociaux (un cheval de bataille de Madame Lise Bilodeau de l'Association des nouvelles conjointes)
    • la simplification fiscale en matière d'imposition et de taxation, etc. Dans un tel contexte, je serais probablement personnellement devenu travailleur autonome au tournant de 1999-2000. Mais je déteste la paperasse administrative.
    • (...)
    Avec le bâton dans les roues à la CAQ à qui le statut de groupe parlementaire n'a pas été reconnu (perte de budgets et de temps de parole associé donc moins de visibilité) et avec la composition du noyau du Parti Conservateur du Québec, ce dernier est en voie d'attirer des candidats intéressants. Il lui faudra cependant préciser clairement ce qu'il entend faire pour la jeunesse; comment le conservatisme peut les toucher et répondre à des besoins qui sont leurs. Il lui faudrait aussi éviter le piège de "grossir trop vite" qui a amené des problèmes sérieux à la dissoute ADQ, suite à son passage au statut d'opposition officielle en 2007. Elle est vite redevenue un parti minoritaire (2008-2012), frôlant l'élimination. En fait, il vaudrait probablement mieux aligner 40  ou 50 bons candidats, plutôt que 125, dans un horizon électoral à l'automne.

    _______________

    1.  http://www.enjeuxquebec.com/conference-7-8-decembre/

    2. Le Parti Conservateur du Québec renaît - DUMONT reçoit Jeff Plante à Canal V (TV)
    le ou vers le 19 janvier 2012.

    mardi 14 février 2012

    Premier échec important pour la CAQ : statut de groupe parlementaire non reconnu

    La décision est tombée, la CAQ (Coalition Avenir Québec) n'aura pas le statut de groupe parlementaire au Parlement de Québec et devra faire élire des députés sous cette bannière politique. Bien que cela "assomme" en quelque sorte le nouveau parti en lui accordant moins de temps de parole dans les débats et le privant de revenus significatifs, le risque d'une telle interprétation des règles parlementaires était pourtant bien réel.

    La CAQ tablait sur le vote de fusion de l'ex-ADQ qui bénéficiait déjà de ce statut à l'Assemblée nationale, depuis sa déconfiture de 2008, avec ses quelques députés "survivors" élus (après avoir pourtant joué le rôle d'opposition officielle suite aux élections provinciales de 2007). Le problème prévisible, c'est que la CAQ a avalé l'ADQ qui a donc cessé d'exister légalement en tant que parti. C'est là, semble-t-il, le prix à payer pour avoir refusé de joindre l'ADQ. La décision avait ses avantages, dont celui de légitimer publiquement la primauté au chef François Legault, mais comprenait aussi certains risques ou désavantage, dont l'actuel confirmé: moins de temps de parole et moins de budget; «budget de recherche et de fonctionnement» comme le mentionne TVA.

    C'est la dure école de la vie politique, pour la CAQ.
    Voir la vidéo La CAQ n'est pas reconnue, de TVA-nouvelles.

    Éric Duhaime explique sa position et son nouveau livre

    FÉVRIER 2012.  


    «L'État contre les jeunes»

    14 FÉVRIER 2012. Gilles Parent du FM93,3 de Québec a reçu Éric Duhaime, chroniqueur et ex-conseiller politique, aussi auteur de L'État contre les jeunes (1). Le discours d'Éric DUHAIME a le mérite d'alimenter la réflexion sur les tournants parfois moins nobles, qu'a pris notre social-démocratie depuis 40 ans.  Voici mes observations.

    POUR LE LIVRE (essai) plus récent «Libérez-nous des syndicats» : 

    • Selon son exposé, repenser le fonctionnement et les dépenses de l'État et aimer le peuple québécois ne sont pas des contradictions. L'auteur remet en question les modèles uniques qui ne sont pas accessibles à tous les ayant-droit et cotisants aux régimes publics, comme par exemple le système de garde pour enfants du pré-scolaire (CPE) à heures fixes, de jour, non accessible aux contribuables qui ont un horaire différent (travail de soir, travail très tôt le matin, les weekends, etc.). 
    • Une génération est en voie de vivre une moins grande prospérité (les X, les Y et les Z), en partie en raison du choc démographique (dénatalité) ayant un impact direct sur le poids politique de ceux qui se retrouvent moins représentés. 
    Le discours d'Éric DUHAIME a le mérite d'alimenter la réflexion sur les tournants parfois moins nobles, qu'a pris notre social-démocratie depuis 40 ans. L'expression "hold-up générationnel" est peut-être exagérée (VOIR note 2).

    Mais le discours mérite l'écoute, la réflexion, la remise en question et de prendre action. Si les syndicats ont été ou sont utiles, par contre la toute-puissance syndicale mène probablement l'État vers sa non-solvabilité économique. Si l'on ne peut pas éviter un certain recul  possible de prospérité chez les générations qui suivent les boomers (dénatalité ou déficit des naissances), par opposition à la croissance constante depuis la Deuxième Guerre mondiale, on peut néanmoins poser des actions pour atténuer l'impact pour ceux qui se trouvent ballotés dans la vague du "yacht" aux multiples HP des boomers.

    Désolé, les archives de la radio FM93 pour cette date ne sont plus disponibles en ligne.

    LIRE AUSSI:
    Québec : un indice de fécondité de 1,7 enfant par femme
    http://yapasdpresse.blogspot.ca/2011/04/quebec-un-indice-de-fecondite-de-17.html

    Comment résoudre le problème du vieillissement et du régime de retraite de la RRQ (pour les jeunes)
    http://yapasdpresse.blogspot.ca/2011/03/comment-resoudre-le-probleme-du.html


    Éric Duhaime défend son essai: «Libérez-nous des syndicats»

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    1.  DUHAIME, Éric. L'État contre les jeunes. Comment les Baby-Boomers ont détourné le système. VLB Éditeur.

    2.  Il est probablement exagéré de parler de hold-up (vol) intergénérationnel, donc conscient et planifié par définition, car les boomers de l'après-guerre, croyaient vraiment que la prospérité allait se perpétuer (un peu comme pour les jeunes qui rêvent de la gratuité à vie actuellement). Les boomers québécois ne savaient pas, en 1970, que les communismes européens s'écrouleraient et demanderaient l'aide des autres pays. Ils ne savaient pas non plus, quelle ampleur prendrait la mondialisation des marchés, ou qu'il y aurait des "bulles" spéculatives dans le secteur des communications qui ébranleraient la bourse mondiale. Il leur manquait des données; notamment la dénatalité et l'actuelle inversion de la pyramide des âges que connaissent ou connaîtront la plupart des pays du monde. Ils savaient bien que la taille des familles allait en décroissance entre 1960 et 1970, mais pas que le taux de fécondité par femme serait de 1,7 enfants par femme au Québec en 2010 (en chute par rapport au taux de 1,73 en 2009). Le boomer moyen a suivi les élites et a cru leur discours unidirectionnel. On se souviendra que Jacques Parizeau lui-même (économiste qui a été ministre et premier ministre sous le PQ) a dit, même après son mandat, que le déficit-zéro est une "vue de l'esprit" (donc créons des déficits et augmentons la dette pour prospérer). Dans les faits, les boomers de la classe moyenne n'ont pas planifié en disant "on va piller le système et mettre les enfants de nos enfants dans des conditions difficiles". Ils ont cru dans une idéologie politique, notre socialisme démocratique version actu depuis 50 ans, tout comme les communistes anti-religieux ont autrefois cru à la vertu de leur doctrine qui, une fois appliquée, on le sait, est entrée dans un mur dans la deuxième moitié du 20e siècle (à peine après 70 ans de régime pour l'URSS). Le même socialisme auquel croient les jeunes qui réclament la gratuité mur à mur des services. Pour ma part, je suis persuadé que des gens de l'élite savaient (ex. des économistes et hommes d'état socio-démocrates) qu'il faudrait un jour payer la note, mais ils se taisaient, se disant que c'était le prix à payer pour enlever en une décennie, les communautés religieuses des programmes sociaux majeurs comme la santé et l'instruction publique. Et sous l'aspect religieux ou spirituel, l'athéisme aura été aux communismes de ce monde, ce qu'a été le laïcisme politisé anticlérical et antichrétien à notre social-démocratie du Québec.  Sauf qu'ici, on a été, incluant dans nos écoles publiques: pro-ésotérisme, pro-religions orientales, pro-New Age, pro-animisme (ex. spiritualités autochtones), pro-polythéisme, etc.  Ce qu'on peut résumer en cette simple expression (une forme d'anti-commandement) : "un seul dieu tu ne serviras, ni n'adoreras, le dieu judéo-chrétien". C'était, et c'est encore le summum de l'équité et de l'ouverture à l'autre, pour nos élites.