mardi 28 août 2012

Un classement mondial 2012 des 500 meilleures universités: la place des universités québécoises

Sur un classement universitaire dressé par une université de Shangai : ARWU, Academic Ranking of World Universities (1). 
Intéressant, le commentaire éditorial à l'émission Maurais Live du 27 août 2012 à CHOI Radio X, FM 98,1 (Québec). Au-delà de la position de la France dans le classement, la discussion aborde aussi certaines universités canadiennes et francophones. Il faut voir dans les résultats, en bonne partie une question d'attitude.

Un classement depuis 2003, à la fois renommé et contesté rappelant le classement des écoles secondaires du Québec initié par le magazine Actualité

Université McGil - Pavillon des Arts, Montréal
McGill est la première université québécoise 
en position dans le classement 2012 de l'AWRU 2012
(63e sur 500 classées).
Aucune évaluation en ce monde n'est parfaite; pas même les olympiques! Néanmoins, ce genre d'exercice permet de dégager certaines tendances. C'est comme le garçon de  7 ans qui dit qu'il est le plus rapide à la course... jusqu'à ce qu'il court contre les autres garçons et filles de sa classe. On peut voir un parallèle: depuis le classement annuel des écoles secondaires du Québec dressé annuellement par le magazine Actualité. Plusieurs de nos institutions scolaires se sont défendues (argument de la méthodologie et du contexte socio-économique des écoles et des quartiers, etc.). Mais d'autres écoles ont retenu ce qui est bon dans la critique (ou vrai) et ont identifié des points à changer. Ces dernières ont relevé le défi de s'élever au-delà de notre nivelage social-démocrate, lequel quoique bien intentionné, accuse tout de même près de 50 ans et a besoin d'une mise-au-point; d'où aussi une hausse des frais (pour une hausse modérée inférieure à celle proposée par le parti Libéral mais indexée des frais).

[les archives de la radio ne sont plus disponibles]

Sur la "gratuité" en France et le résultat en héritage

Le modèle des universités bénéficiant de la gratuité en France n'avait pratiquement pas bougé depuis mai 1968 et a généré un système gratuit, mais sous-financé et sous-équipé en infrastructures et équipements (L'Actualité, mai 2012). C'est le système que nos étudiants au Québec nous ont tant vanté, dans un argumentaire printannier faisant fi des problèmes résultants en un sous-financement; un argument de gratuité répété maintes fois dans les discours de la vague contestataire du printemps 2012 et que nos médias reprenaient en boucLe... sans vérifier pour la plupart d'entre eux. Voilà pourquoi le copier-coller est une bien mauvaise habitude, parce qu'on détache la solution de tout le système. En d'autres endroits de , les gens sont imposés et taxés à 50% ou plus de leurs revenus et cherchent à migrer où c'est moins cher. Car rien n'est gratuit.

Il existe évidemment aussi d'autres classements (ex. http://www.topuniversities.com/) mais il faut toujours considérer les critères, la méthodologie et le territoire couverte (par exemple, certains classements sont pour un continent donné).

Gilles B,  28 août 2012

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1.  http://www.shanghairanking.com/ARWU2012.html
Étude citée par France Info le 15 août 2012 et exposée sur les ondes de Radio X de Québec, Maurais Live, le 27 août 2012.