samedi 20 avril 2013

Attentat de BOSTON: justifier le terrorisme, une grave erreur

LE TERRORISME EST TOUJOURS CONDAMNABLE ET INJUSTE. 

Dans toute guerre, il faut protéger les vrais civils. La vaste enquête suivie d'une chasse à l'homme pour arrêter les présumés auteurs du double-attentat à la bombe du Marathon de Boston (international) lundi 15 avril 2013, a pourtant donné lieu à des commentaires surprenants, à la défense du terrorisme... Je me frotte les yeux, mais je ne me réveille pas, parce que je ne rêve pas. 
(dernière modification, 28 avril 2012. Dans les textes cités, les mises en évidence sont ajoutées par Yapasdpresse.blogspot.ca)

De la même manière que la désapprobation générale des sociétés modernes a rendu l'Apartheid indéfendable en Afrique du Sud, de même il en a été en dehors de l'Irlande du Nord et de la Grande-Bretagne pour accélérer la fin des attentats terroristes en Irlande du Nord. L'approche des attentats terroristes devenait de plus en plus indéfendable pour tous les observateurs et l'IRA devenait perçue comme un monstre, aux yeux de tout l'Occident.

Un glissement observé au Canada

Au Canada, nous vivons  un glissement inverse. Le Canada tend dangereusement vers une justification ou relativisation sociale du terrorisme, ce qui est une folie et une grave erreur et une attitude irresponsable et inacceptable évidemment. Nous risquons d'envoyer le message que si la cause est bonne aux yeux d'un groupuscule de revendicateurs, ces derniers pourraient volontairement et intentionnellement tuer des civils, pour se faire entendre.

Le choix de l'angle médiatique privilégie une image «jeune terroriste» (enfant)

(Image A) Dzhokhar Tsarnaev,
19 ans. Un des 2 principaux
suspects; le plus jeune des
frères Tsarnaev. Photo prise
le jour des attentats.
Déjà, le choix des images laisse entrevoir, même 10 jours à 2 semaines après les attentats, une lecture à gauche des événements tentant de victimiser les principaux suspects. Les médias québécois ont eu tendance à retenir une photo du plus jeune des suspects (âge actuel 19 ans), d'après une version alors qu'il était plus jeune. Les deux photos qui circulent encore au Québec, sur le plus jeune des frères, sont celles où Dzhokhar Tsarnaev, âgé de 19 ans lors des attentas, a une apparence d'âge entre 15 et 17 ans environ  (IMAGES B et C)  Les journalistes ont employé le même procédé avec Omar Khadr dont la photo qui a circulé durant 10 ans, datait de plusieurs mois avant son arrestation comme terroriste, âgé de presque 16 ans au moment des faits.




(Image B) Dzhokhar Tsarnaev sur l'une
des photos préférées des médias québécois,
même 10 jours après les attentats. Âge
apparent env. 15-16 ans.



(Image C) En comparant cette photo de
Dzhokhar Tsarnaev, avec celle prise le
jour du double attentat (image A, avec casquette blanche), on constate 
encore un décalage d'apparence d'âge. 
Âge apparent ici: env. 17 ans. C'est ce que diffusent encore nos médias québécois, deux semaines après les attentats. Le choix de l'angle de la victimisation est clair, dans le même esprit que le discours du chef du PLC.



Justin TRUDEAU, le nouveau chef et cerveau du Parti Libéral du Canada (PLC) relativise le recours au terrorisme

Justin Trudeau, nouveau chef du PLC a été interviewé sur le double attentat de Boston. Il aurait dû répondre que le terrorisme est toujours inacceptable, peu importe la cause, et peu importe quel groupe en fait usage.

Voici les propos résumé, du nouveau cerveau du PLC et aspirant à la fonction de premier-ministre, lorsqu' interrogé sur cet attentat:
[il faudrait] «se pencher sur les causes, les racines de cet acte. Il n'y a aucun doute que ceci est arrivé parce que quelqu'un se sentait totalement exclu. Cette personne est en guerre contre la société. Il faut se demander : "D'où proviennent ces tensions?"» (1).
Se pourrait-il que ce «quelqu'un» se soit exclu de lui-même, si des centaines de millions de nord-américains fonctionnent normalement? Le propos prépare la victimisation; encore une fois mixée au multiculturalisme dans sa version naïve, sauce charte des droits détournée, pour napper les violents.

Celui qui espère diriger le Canada a relativisé de façon irresponsable, justifiant presque, le terrorisme en certaines circonstances; si on est frustré par la société et le gouvernement; bref, si l'on a de bonnes raisons, une bonne cause. Autrement dit, tous ceux qui ont des griefs contre le gouvernement ou qui vivent des injustices pourraient passer à l'acte et «tirer dans le tas». On essaierait de les comprendre par la suite. Pourtant,dans toutes les sociétés modernes, être brimé dans ses droits, ou se croire brimé, ne justifie jamais le terrorisme. Un aspirant chef d'état devrait avoir cette petite base de réflexion déjà acquise dans son «coffre d'outils» intellectuel.

Le journaliste Richard LATENDRESSE

Aussi, il faudrait informer le journaliste Richard Latendresse de TVA | LCN, que le terrorisme, ce n'est pas la guerre, c'est du meurtre. Imaginez par exemple, que des soldats britanniques ou de l'OTAN prennent l'initiative de tirer sur des civils NON armés, et ceci de façon volontaire. L'acte serait considéré comme illégal et irrespectueux des codes d'engagement qui visent à épargner les civils (non-combattants)... Si la chose était prouvée, ils y aurait des sanctions. Soit dit en passant, l'islam n'a pas de conséquences législatives équivalentes.

Richard Latendresse de TVA, une honte pour le Québec et pour l'agence QMI et le réseau francophone de nouvelles LCN. Le journaliste rationalise le terrorisme en sol américain, comme une logique implacable. Je ne rêve pas. Et il omet de faire la différence entre une guerre où l'on tente d'éviter de faire des victimes civiles et le terrorisme qui vise les civils.

Richard LATENDRESSE a dit: 


«Ça fait partie effectivement de la vie ici aux États-Unis. C'est un peu tragique quand même, d'en être arrivé à ça. Mais je pense que c'est le prix à payer lorsqu'on est une superpuissance; une armée aussi forte et la fierté qu'on a pour les militaires, bien ça doit être compensé par le fait qu'on risque d'être victime [...], lorsqu'on fait subir ce sort-là à d'autres, ou qu'on vit dans cet environnement militaire et guerrier, depuis finalement plusieurs années...» (transcription par yapasdpresse.blogspot.ca)


English translation, Richard Latendresse says:
"It's effectively a part of life here in the USA.
Although it's a little tragic to have things like this happened
I think it's the price to pay when you're a superpower with a very strong army
and for this pride they have for the military, must be counterbalance by the fact
that USA can be attacked when you make others suffer the same fate,
Since americans live in that military and warlike environment for that many many years" (2).


Premièrement, le journaliste a tenu ces propos alors que personne ne savait encore qui ou quel groupe ou individu avait perpétré le double attentat. Il était possible que ce soit simplement un dérangé isolé.

Ensuite, le commentaire du journaliste ne relève plus de l'information, mais de l'éditorial d'opinion. C'est régulièrement le cas dans le journalisme québécois. L'opinion n'est pas séparée de la nouvelle. Ou lorsqu'il l'est, il n'y a pas sa contre-partie, ou encore c'est du 2 ou même 3 contre 1.

EnfinRéponse : Non M. Latendresse. Le terrorisme vise volontairement des civils pour générer la peur, et est proscrit dans toutes les sociétés modernes, même lorsqu'elles sont en guerre ou conflits entre elles

Le père : thèse du complot des services spéciaux (un classique dans le genre lorsqu'on applique la taqqiya, c'est-à-dire le mensonge, le non-dit, la ruse, la diversion, la fausse amitié)

C'est le commentaire typique pour couvrir le crime: le complot contre nos propres peuples et nations. Dans le cas présent, le père, Aznor Tsarnaev, fait référence au complot et déclare aux médias:
«À mon avis, les services spéciaux ont piégé mes enfants, car ce sont des musulmans fervents» (3), (déclaration du père des présumés terroristes).

Les forces de sécurité auraient créé des coupables pour fermer l'enquête rapidement. Ce qui étonne, c'est que nos journaux reprennent de telles déclarations en gros titres  (4). Point n'est besoin de preuves. Selon une autre variante, la thèse du complot d'auto-terrorisme et du faux attentat sera véhiculée dans les rumeurs et légendes de la toile et des réseaux sociaux. Dans le cas des 2 présumés coupables de Boston, on sème un doute même devant l'évidence d'images provenant de diverses sources, caméras fixes, appareils mobiles et autres, ceci donc même contre toute preuve du crime. Au Québec, des gens très instruits et même politiciens et enseignants universitaires, adhèrent à la théorie selon laquelle les États-Unis auraient détruit les tours jumelles du WTC en 2001, pour justifier la guerre... Ceci, même après qu' Al-Qaida ait revendiqué, via ben Laden en personne sur vidéo, lesdits attentats dans les heures, jours et mois suivants (appels répétés à poursuivre le djihad ou guerre dite sainte contre l'occident et les intérêts occidentaux), (5). Réveille-toi, peuple de Gaulois d'Amérique!

Si le jeune homme mort dans un échange de coups de feu avec la police et son frères blessés sont de bons petits gars, alors pourquoi...?
  • pourquoi ont-ils déposé 2 bombes parmi des civils dans la zone VIP d'un marathon international où pouvaient se trouver aussi des musulmans? 
  • Pourquoi ont-ils commis un hold-up (braquage) avant de cribler de balles un policier qui a tenté de les intercepter?
  • Pourquoi ont-ils balancé grenades et bâtons de dynamite et répondu par des coups de feu nourris aux forces de l'ordre qui les poursuivaient dans la chasse à l'homme déclenchée? Où s'étaient-ils entraîné? Est-ce que vous vous baladez en automobile avec des grenades artisanales vous?
  • Pourquoi le plus jeune se terrait-il dans un bateau en hivernage derrière une résidence?
  • Et cet acte de braquage, constituait-il une manoeuvre pour faire diversion ou encore une invitation ouverte au combat pour mourir en martyrs et héros (ou les deux)?
Un oncle prétend parler au nom de l'islam: L'erreur serait de faire de lui un spécialiste de toutes les voies de l'islam.

Dans les cas de terrorisme et de meurtre pour motifs idéologiques islamistes, des personnes peuvent servir, de manière planifiée ou non, à censurer la nouvelle, en ce qu'ils sont largement cités au bulletin de nouvelles des grandes chaînes des médias, comme s'ils étaient des porte-paroles. Ils diront toujours qu'aucun attentat n'a à voir avec l'islam, comme ici, l'oncle des présumés terroristes, dont l'un est mort dans un échange de coups de feu. La ruse ne ne semble pas le cas avec l'oncle, mais son discours a une portée à jauger: l'oncle ne peut PAS parler au nom des états islamiques et de leurs extensions, ni au nom des cellules islamistes ou d'Al-Qaida (entité du djihad ou de «guerre sainte» sans frontières)Que sait-il, si ses neveux n'ont pas eu de lien et de formation au sein d'une cellule islamiste en terre américaine? Où s'ils n'ont pas voyagé à l'étranger? D'autant, qu'il avoue lui-même publiquement devant des centaines de millions de témoins, ne pas les avoir vus durant des années. Il peut crier que ceux-ci ne le représentent pas ou ne représentent pas la communauté qu'il connaît. Point, c'est tout. Mais aller au-delà, c'est comme le chef cuisinier Ricardo qui ferait une chronique TV de «car tuning» le samedi (modification mécanique automobile avancée). Ceci dit, je suis sûr que l'oncle connaît des islamistes radicaux et qu'il sait ce qui est enseigné au sujet de la taqqiya. Ne soyons pas naïfs.

Du point de vue d'un certain islam assez répandu, nous sommes, nous occidentaux et tous les non-musulmans, les «mécréants» ou infidèles dont les terres et biens sont accessibles, si l'on prend quelques décennies pour les conquérir (ex. 50 à 100 ans). De son vivant, ben Laden a demandé à ses troupes de prévoir lutter pour les prochains 100 ans. Mais plus subtilement, la taqqiya (le mensonge et la ruse ou tromperie permis contre les non-musulmans) permet entre autres, de dire ou crier devant les caméras et microphones, sans rire ou de façon théâtrale et habile (souvent une femme ou un parent proche), particulièrement devant des journalistes mal informés, qu'aucune voie de l'islam n'est pour la violence et la guerre. Ce qui est faux évidemment. Pensez aux Ayatollah qui représentent des millions de personnes, par exemple.

NOTE AJOUTÉE LE 21 avril 2012 :
En complément du précédente paragraphe, on apprend que l'aîné, prénommé Tamerlan, avait déjà attiré l'attention des services secrets russes par le passé. Les autorités russes avaient donc demandé la collaboration du FBI pour tenter de clarifier les activités et séjours à l'étranger de ce dernier. Mais rien de concluant ne fût trouvé (6). Est-ce que vous attirez l'attention du FBI, vous?

Lire aussi...
_______________

1.  Propos de Justin TRUDEAU, nouveau chef du Parti Libéral du Canada, cité par le chroniqueur Richard MARTINEAU. Pauvres, pauvres terroristes... Journal de Québec, samedi 20 avril 2013, p. 6

2.  Traduction reprise de DroiteLigne, trouvée sur Youtube. Page publiée le 16 avril 2013, consultée le 20 avril 2013.
http://youtu.be/CgxvyLQIygE

3.  «Ils ont été piégés». Journal de Québec, samedi 20 avril 2013, p. 5

4.  Même référence. La taqqiya permet de référer à la thèse du complot et des agents infiltrateurs. Même quand vous n'êtes pas en guerre contre eux, les radicaux sont en guerre contre vous, mais comme pays ou nation, vous ne le saurez peut-être ouvertement que dans 20 ou 50 ans.

5.  On utilise par exemple l'argument selon lequel les tours se sont écroulées sur elles-mêmes. C'est gommer volontairement le fait que ben Laden a lui-même revendiqué les attaques à maintes reprises et qu'il a fait des appels répété à poursuivre le djihad, avant de se terrer au Pakistan. Certains ont poussé l'audace jusqu'à créer une page web de confession fictive, où de prétendus israéliens ou juifs demandaient pardon aux États-Unis (fausse confession) pour les attentats du 11 septembre. Je l'ai lu de mes yeux il y a quelques années.

6.  Boston veut comprendre. Le FBI connaissait le frère aîné. Journal de Québec, dimanche 21 avril 2013, p. 7