vendredi 17 mai 2013

Le secret de 17 ans de Thomas Mulcair sur la corruption à Laval

Selon Radio-Canada, Thomas Mulcair, député fédéral et chef du NPD (Canada),  savait déjà, il y a 17 ans, qu'il y avait de la corruption à la tête de la ville de Laval. Il aurait caché avoir été la cible de tentative de corruption à Laval, au début de la pente glissante. Il aurait nié, lorsque questionné à ce sujet par des journalistes en 2010. Ce n'est que dans le cadre des enquêtes sur la corruption présumée à la ville de Laval débutées en 2011, qu'il aurait avoué avoir reçu l'offre d'«aide» sous forme d'enveloppe(s) du maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Puis, il a continué de garder ce secret devant le public. Le député Mulcair et chef du NPD pourrait être convoqué comme témoin par la Commission Charbonneau. 

mercredi 15 mai 2013

Santé: DANGER, caféine ajoutée aux aliments

QUAND CAFÉINE RIME AVEC JELLY BEAN
La Food and Drug Administration (FDA) américaine s'inquiéte en 2013, de la nouvelle tendance de l'ajout de caféine aux aliments et confiseries (1). La pratique touche de plus en plus des produits facilement accessibles aux enfants et adolescents et peut présenter un effet cumulatif si plus d'un produit est consommé. Le Canada doit se montrer proactif et voir venir le coup, sans faire 3 ans d'étude.

Les parents devront désormais être vigilents, lire les étiquettes et informer les enfants et adolescents. Deux bandelettes d'une nouvelle gomme à mâcher Wrigley équivalent à un café. Une bouteille d'eau pourrait actuellement contenir de la caféine! On peut même en trouver dans certains bonbons ou dans des chips (croustilles).

Cela est très tordu comme pratique et inquiète la FDA. Il s'agit non seulement d'un problème relatif à la santé et l'alimentation, mais également d'un problème éthique sérieux. C'est aussi une question de liberté de choix. L'industrie alimentaire ne vise plus seulement certaines boissons et stimulants associés au sport, mais aussi de toute évidence la création d'une dépendance aux aliments concernés; des aliments facilement accessible aux jeunes ou aux adultes sans que ces derniers le sachent. Cela rappelle la manipulation chimique de la cigarette en vue de créer et maintenir intentionnellement la dépendance. La caféine se trouve de plus en plus dans des produits accessibles aux enfants comme
«du sirop pour pancakes, des flocons d'avoine, des gaufres, des chips ou des graines de tournesol» (2).

La FDA s'inquiète de la caféine comme 
additif alimentaire en dehors des
boissons. Le texte sur le verre dit:
«La caféine n'est plus seulement 
une affaire de café.
Elle peut se trouver désormais dans
vos Jelly Beans [friandises]
la gomme  [à mâcher; shewing-gum]
l'eau
le sirop (alimentaire)»

On peut la trouver déjà dans l'eau (permise dans les boissons sans alcool) ou certains bonbons, selon la FDA.

Une demi-tasse de café par bandelette de chewing-gum; 4 tasses de café par paquet de 8 !

Le chewing-gum (gomme à mâcher) est le dernier exemple en date, selon Michael R. Taylor, directeur adjoint de la FDA. Un nouveau produit de gomme à mâcher Wrigley caféiné peut équivaloir à 4 tasses de café. C'est une demi-tasse pour chaque unité (bandelette) d'un paquet de 8.

Selon cette autorité de réglementation et contrôle alimentaire qu'est la FDA aux États-Unis, l'ajout de caféine comme additif alimentaire n'a pas été réglementé depuis les années 1950, lorsqu'elle fut autorisée dans les boissons. Mais à ce moment-là, la prolifération de l'usage détourné de la caféine à divers aliments n'a pas été anticipée. Une exception récente a été l'interdit  en 2010, d'ajouter de la caféine aux boissons alcoolisées. L'industrie profite donc d'un vide juridique

La proximité économique et géographique du Canada et des États-Unis implique un incontournable: le Canada doit se montrer proactif et voir venir le coup.

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1.  FDA to Investigate Added Caffeine. fda.gov, 3 mai 2013

2.  Les États-Unis s'inquiètent de l'ajout de caféine dans les aliments. LeMonde.fr avec AFP, 3 mai 2013.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/05/03/les-etats-unis-s-inquietent-de-l-ajout-de-cafeine-dans-les-aliments_3170890_3222.html

vendredi 10 mai 2013

Sélection des immigrants basée sur la langue, oui mais à quel prix?

La chroniqueuse du Journal de Montréal, Lise Ravary, raconte cette anecdote d'un trajet à pied, en plein coeur de Londres, lors de son dernier séjour:
«Lors de mon dernier passage dans la capitale anglaise, je marchais vers 20h en direction de mon hôtel, le Hilton Metropole sur Edgware Road, en plein coeur de Londres. Je me suis fait harceler comme cela ne m’était jamais arrivé nulle part ailleurs: sur trois pâtés de maison, on m’a traitée de pute et de mécréante, on m’a menacée si je ne quittais pas le quartier: ‘Ici, c’est Dar-al-Islam, (terre d’Islam). Vous n’avez pas d’affaires ici.’ Manifestement, monsieur Saunders, on s’énerve pour rien.» (1)
Ce Doug Saunders qu'elle interpelle a été correspondant en Grande-Bretagne pour le Globe and Mail. Il est auteur de l'ouvrage: The Myth of the Muslim Tide. Il y a pourtant une différence entre l'analyse de Sanders et la réalité du terrain; entre le concept idéal ou idyllique (ex. la situation en milieu universitaire), et le résultat sur certains terrains.

C'est ce type de changement social que voyait l'auteur Salman Rusdhie, avant de faire l'objet d'une fatwa (dans son cas, la cible d'un appel au meurtre par des autorités islamiques reconnues) pour un roman controversé.

Le texte de Lise RAVARY propose une diversification des origines et conditions des immigrants. Il faut selon elle diversifier et prévoir du temps pour une intégration réussie des nouveaux arrivants à la culture d'accueil; ce qui se fait davantage sur 2 ou 3 générations plutôt que sur 2 ou 3 ans. C'est à ce niveau qu'une intégration-éclair basée surtout sur la langue parlée au foyer fait fausse route.

La culture déborde de la langue et ne change pas durant un trajet de quelques heures

Si un travailleur Québécois qui a appris le mandarin part demain pour vivre en Chine, il ne devient pas de culture chinoise à sa descente de l'avion. Sa culture ne change pas durant le trajet. Lui vivra une transformation sur des années et ses enfants auront davantage la culture chinoise et leurs enfants, seront un peu plus chinois de culture. Mais ils auront logiquement conservé des traits de la culture québécoise sans mépriser la culture d'accueil. Or, nous semblons naïvement présumer qu'un immigrant qui arrive d'une culture très différente de la culture nord-américaine et plus spécifiquement canadienne et Québécoise, aura notre culture à la descente de l'avion s'il parle français (ex. arrivant au Québec ou en France) ou s'il parle anglais (ex. arrivant au Royaume Uni, aux États-Unis, au Canada hors-Québec, en Australie, etc.). C'est simpliste de penser cela.

Une adaptation à une culture d'accueil ne s'opère pas en quelques heures, dans le voyage entre deux continents. Il faut donc au départ, choisir des gens qui soient décidés à s'ouvrir à la culture d'accueil. Ceci ne veut pas dire en occident, pour l'immigrant, se renier soi-même. Car il trouve ici les libertés essentielles, y incluse celle de pratiquer sa religion dans la paix. L'immigrante n'est pas obligée de porter la mini-jupe, les talons aiguilles et le décolleté pour faire partie de la culture canadienne ou québécoise (pas plus que les canadiennes et québécoises). Mais si une immigrante porte la burqa, le hijab ou le niqab sur la rue ou dans les endroits publics, cela sera perçu par plusieurs, comme une fermeture à la culture d'accueil; comme un désir de coupure et d'isolement, voir même un mépris (plus ou moins: «je suis supérieure à vous», «je ne veux pas me mêler à vous»). Entre les vêtements qu'elle juge trop "sexy" et l'uniforme islamique féminin qui relève de la tradition et non du livre, il y a possibilité pour elle de trouver un équilibre et de s'habiller sobrement en toute liberté et en respect de l'esprit de sa religion.  Même chose pour le Juif. Mais si des individus ou familles n'aiment pas cette culture d'accueil, ou y sont fermés, avant même d'arriver, c'est perdu d'avance. Il n'y aura plus une nation avec divers immigrants, mais des nations dans la nation, des enclaves territoriales (districts, arrondissements, villages, villes) dans le pays et bientôt : division, conflits, lois parallèles d'abord appliquées en secret, ... La sélection des immigrants doit au départ tenir compte de cela et d'une nécessaire diversité dans le respect de la culture d'accueil qui a mis des siècles à se trouver un équilibre.

L'écrivain Salman Rushdie remet en contexte le roman controversé qui lui a valu que sa tête soit mise à prix  (fatwa) par des leaders politico-religieux islamistes (vidéo, durée 2 minutes)


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1.  Lise RAVARY, Immigrants francophones oui, mais à quel prix ?
 Journal de Montréal, 9 mai 2013.
http://blogues.journaldemontreal.com/liseravary/actualites/immigrants-francophones-oui-mais-a-quel-prix/#.UYwSk8cntjM.twitter,

mardi 7 mai 2013

Refus médical de l'euthanasie: Tuer n'est pas un soin

DU COLLECTIF DE MÉDECINS DU REFUS MÉDICAL DE L'EUTHANASIE

Au Québec, le collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie lance sa campagne: Tuer n'est pas un soin.

«La campagne de publicité «Tuer n'est pas un soin» bat actuellement son plein dans les grands médias québécois. Les organismes Vivre dans la Dignité et le Collectif de médecins du Refus Médical de l'Euthanasie ont joint leurs efforts afin de sensibiliser la population aux risques inhérents à une légalisation de la mort provoquée par un médecin. 
Le gouvernement du Québec prévoit actuellement légaliser « l'aide médicale à mourir », ce qui n'est en réalité rien d'autre que l'euthanasie. 



Une vidéo de 30 secondes peut être consultée sur Youtube (en francais ou anglais)


English version Killing is not health care ad campaignYouTube video:
Killing Is Not Caring
http://youtu.be/0giQwjORpN8

Il convient de rappeler que:
  • Le collectif  de médecins ne prône pas l'acharnement thérapeutique, mais plutôt un accès pour  toutes les personnes en fin de vie, à des soins palliatifs de qualité. Beaucoup de médecins traitants ne sont pas formés à cette discipline. Selon les médecins qui pratiquent les soins palliatifs, seulement 30% (moins de 1 / 3) des personnes en fin de vie ont accès à de tels services. Le collectif réclame que le budget qui est déjà prévu pour provoquer la mort (avec une éventuelle loi) soit plutôt redirigé pour accompagner le malade.
  • Dans les travaux de la commission et le projet de loi québécois, l'euthanasie déguisée sous des termes trompeurs comme «Aide médicale à mourir». Le projet de loi du Gouvernement du Québec correspond selon les spécialistes, à l'euthanasie ou provocation de la mort par une intervention directe, comme une injection létale, par exemple.
  • «Aide médicale à mourir» est en réalité un prétendu soin pour provoquer la mort par une forme d'empoisonnement (donc pas un soin)... Même en seringue, un poison est un poison. Appelons les choses comme elles sont. Nous en sommes rendus à changer le sens des mots (médical, soin, dignité) pour faire passer des politiques d'une culture de mort.
  • Le projet de loi n'est même pas adopté, et déjà la commission était divisée à l'interne en 2012, sur la définition de ce qu'est la «fin de vie». Pour certains commissaires, il était acceptable d'ouvrir la porte à l'euthanasie pour des personnes atteintes de maladie mentale comme l' alzheimer. On évoquait pour ce genre de cas, dans les débats internes de la commission, la notion de «mort sociale». De là, se pose déjà aussi la question des malades qui souffrent de dépression sévère depuis des années ou d'une autre souffrance ne causant pas la mort (ex. amputation, paralysie, surdité et perte de la vue, etc.). 
  • L'acceptation sociale de l'euthanasie est donc indissociable du suicide assisté.
  • Dans les pays où l'euthanasie est pratiquée depuis un moment, la question de provoquer la mort des enfants malades est déjà envisagée. Au Québec, d'un côté on fait des téléthons pour enfants malades et en coulisse on piquera l'enfant.
  • Les patients sans tissu social (ex. sans familles) voient souvent, dans les pays, leurs mort décidée et accélérée sans suivre les «balises» procédures. Les balises ne sont en fait que des guides.
  • Les «balises» du début, finissent par tomber une à une. Ce que l'on pense à prime abord applicable s'avère ensuite non praticable. La fameuse "ligne" devient en fait une frontière modifable. 
  • Dans les faits, les «balises» (encadrement), avec le vocabulaire volontairement trompeur (soin),  ne servent pour l'État, qu'à faire passer la «pilule» de l'acceptation sociale de l'euthanasie et de son corollaire, le suicide assisté.
Avec une légalisation visée par le Gouvernement de l'euthanasie, on peut facilement imaginer dans notre système de tendance socialiste avec ses files d'attente typiques, la scène suivante. Une personne qui doit mourir un vendredi entend une infirmière dire avec le sourire dans la voix: «Vous ne mourrez pas aujourd'hui madame. Le médecin n'est pas là. Ça va aller à lundi». Évidemment, ce n'est pas un argument. Mais plutôt, une bizarre de réalité où l'État voudrait bien nous mener.