dimanche 22 décembre 2013

Chlick-chlik! Carte de paiement pour faveur sexuelle express

OU les McFemmes. Je m'excuse, mais croyons-nous vraiment que les prostituées seront mieux protégées et moins exploitées par les personnes organisées, suite au jugement de la Cour Suprême du Canada? 

Avec le fisc qui va vouloir prélever ses taxes et impôts ET le désir d'anonymat des clients, le marché clandestin va continuer de fleurir dans tous ses sens (bactérien et viral aussi). C'est feindre aussi d'ignorer le mal être et le lien rapproché entre la toxicomanie et l'acte sexuel rémunéré. Les femmes qui font le choix éclairé et vraiment libre de la prostitution pour «vivre» sont rares, selon les organismes qui travaillent avec celles-ci. Souvent, elles souffrent la perte d'une juste image de soi. Voulant jouer aux cools, les juges de la plus haute instance juridique du pays démontrent qu'ils ont perdu la référence avec ce qu'est la réalité de la dignité humaine.

J'ai en quelques années, vu une jeune fille d'une ville en région dont je soupçonnais que la mère se prostituait, sur le point de suivre ses traces à l'adolescence. Une conversation entre la mère et une autre femme à l'entrée d'un centre commercial est venue confirmer les activités de la mère au su de sa fille qui devait avoir maintenant 16 ans. Bel héritage culturel... Comment le choix de cette adolescente qui a grandi dans ce milieu dès l'enfance, pouvait-il être éclairé et épanoui? C'est le modèle qu'elle avait de sa mère. Dans notre voisinage, un jeune garçon vers l'âge de 10 ans, initiait à la fellation des enfants de son voisinage plus jeunes que lui. Liberté, dites-vous? Il reproduisait ce qu'il apprenait.

Crédits :  http://blogues.journaldequebec.com/ygreck/ 20 décembre 2013

La réalité du terrain

Pour Rose DUFOUR qui travaille avec La Maison de Marthe qui vient en aide à ces femmes, les juges devraient se prostituer au moins une journée pour connecter avec la réalité:
«Il faudrait les amener avec nous [sur le terrain] ou leur faire pratiquer la prostitution une seule fois, ils auraient peut-être une opinion différente, poursuit-elle. C'est la manifestation de l'ignorance la plus parfaite» (1).

Dessine-moi ton métier

«Que veux-tu faire quand tu sera grand», demandera l'éducatrice à sa classe de cinquième du primaire de Montréal? Une petite fille à l'école dessinera un acte sexuel explicite. Pourra-t-elle prétendre qu'elle veut se prostituer pour faire de l'argent, sans que la DPJ (organisme de protection de l'enfance) puisse intervenir, puisque les dirigeants prétendront que ce sera un métier, que dis-je, une profession comme les autres? Des recruteurs passeront dans nos écoles secondaires pour en faire la promotion ou celle d'un programme de formation... Sans oublier les stages étudiants, rémunérés ou non. Cela n'a aucun sens. Nos sociétés ont la boussole déréglée, depuis la tête jusqu'à la... queue; de l'élite aux clients réels ou potentiels. Elles ont perdu la référence avec ce qu'est la réalité de la dignité humaine.

La cour Suprême continue de créer du droit

En invalidant les lois interdisant la prostitution, la Cour Suprême continue de créer le droit et non de l'appliquer. Ce ne sont plus les parlements qui dirigent, mais les interprétations libres et élastiques des chartes et des juges.
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Oliver PARENT. Une «promotion de la prostitution» par les juges. Journal Le Soleil. Samedi 21 décembre 2013, p. 2.
Aussi dans LaPresse.ca
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201312/20/01-4723059-une-promotion-de-la-prostitution-par-les-juges.php