dimanche 23 mars 2014

Le DGE aux prises avec de nouveaux électeurs étudiants allophones et anglophones

Le DGE jongle avec une pomme de terre (patate) chaude pendant que le PQ ronge son frein. Intéressant ce phénomène des étudiants de citoyenneté canadienne originaires d'autres provinces, notamment de l'Ontario, qui veulent participer à la vie électorale. Selon le DGE (Directeur général des élections), les règles sont claires, mais l'application dans la pratique l'est beaucoup moins. L'organisme doit se garder de céder aux pressions politiques et de brimer des étudiants qui vivent véritablement au Québec au sens de la loi électorale

Le risque d'erreur (ou même d'abus administratif) de l'entité qu'est le DGE émerge apparemment au moins sous 2 aspects:
  • De l'interprétation du fait de résider «au Québec depuis au moins 6 mois». Le DGE applique vraisemblablement une règle d'intention à long terme, de résider au Québec. Mais l'intention future n'est pas dans la loi. C'est la situation de l'adresse principale actuelle qui compte, à condition de la prouver, ce qui sera difficile dans le cas de colocataires. Par exemple, âgé dans la vingtaine, j'ai habité avec des colocataires, le temps de m'établir financièrement. Et pourtant, j'étais né au Québec et citoyen à part entière. Mais le formulaire de bail est refusé comme preuve. Mais l'inverse n'est pas prouvable non plus. Comment en plus, le DGE peut-il prouver que les finissants ne travailleront pas au Québec. Donc, situation actuelle à prendre en compte, point.
  • Sur l'interprétation du DGE, à l'effet que le mouvement d'intention de vote des étudiants canadiens se doive d'être un mouvement spontané. Sur quel article de loi se base cette réserve? En quoi cela serait-il illégal de se parler entre 10 étudiants en période électorale, à la Cage aux sports ou chez Réchaud de café Second Cup? Les syndicats, par exemple, le font tout le temps, supporter ouvertement le Parti Québécois (PQ) au provincial depuis des années, au vu et au su des médias et surtout du DGE. Qui au Québec ne sait pas que les grandes centrales syndicales recommandent de voter PQ depuis des décennies?
Université McGill à Montréal. Crédits image :  Présentation de l'Université McGill, vidéo: Le tour de McGill en 80 secondes

Faudra-t-il garder le DGE à l’œil? Peut-être, car il y a manifestement des cas de refus injustifiés. Par exemple, 
  • ne pas avoir la facture d'hydro-électricité à son nom est courant, notamment dans les appartement chauffés ou avec des colocataires. 
  • Pour le téléphone, les gens ont de moins en moins une ligne dure (téléphone à filage mural). 
  • Et le permis de conduire comme preuve? beaucoup de jeunes n'ont pas d'auto à Montréal.
  • Pourquoi alors refuser l'adresse du passeport? Cela est fort douteux et contestable à mon avis. 
Ce sera «anglofun» et «allofun» de suivre ce débat qui constitue un nouveau rebondissement digne d'une télésérie dans la campagne électorale du Québec de 2014...

VOIR L'ARTICLE de La PRESSE
Le DGE réagit aux allégations de fraude dans l'inscription de nouveaux électeurs
http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/22/01-4750434-le-dge-reagit-aux-allegations-de-fraude-dans-linscription-de-nouveaux-electeurs.php