mercredi 25 juin 2014

Évasion d'Orsainville : Conseil no 3 de Megamind sur les trois ex-fugitifs du 7 juin 2014

Est-ce que quelqu'un peut nous expliquer logiquement et raisonnablement comment trois présumés criminels peuvent se défendre ensemble, plutôt que séparément, contre la justice au Québec? 

C'est ce que Megamind notre contact trouve aussi étonnant, dans un tweet du matin du mercredi 25 juin 2014:

Effectivement, quelqu'un peut-il nous expliquer sans rire de nous, pourquoi des présumés auteurs de crimes graves, même s'ils ont été complices, peuvent avoir l'autorisation d'un juge du Québec au moment de leur évasion le 7 juin 2014, pour préparer leur défense ensemble? La couronne (procureur de l'accusation) ne doit-elle pas justement faire ressortir la contradiction entre les versions? C'est quoi cette approche? 

S.V.P. ne me répondez pas que les trois détenus d'Orsainville peuvent préparer leur défense ensemble parce qu'ils étaient présumés associés dans le ou les crimes dont sont accusés ces 3 ex-fugitifs du 7 juin 2014 repris le weekend dernier. Ou que c'est parce qu'ils ont les mêmes avocats. Ce serait une mauvaise réponse. PENSONS-Y un peu. Voici 3 présumés criminels qui avant le jour de leur évasion, avaient autorisation les jours de semaine pour préparer ENSEMBLE leur témoignage. Ceci implique de pouvoir aligner leur version... Y a-t-il un pilote dans ...l'hélico? Quelque chose ne marche pas dans ce système digne des films de l'ancienne série française Les Charlot (...).
Les Charlots. Groupe musical formé en 1966 qui s'est fait connaître par ses films dans les années '70. Ancienne série de films du genre comédie (humour absurde).

mardi 24 juin 2014

Euthanasie expliquée par la Fondation Jérôme Lejeune

Voici un magnifique manuel expliquant les enjeux de l'euthanasie préparé par la Fondation Jérôme Lejeune. Agréable de lecture, question abordée avec humour (caricatures), etc.

Pour télécharger le manuel PDF (GRATUIT) :
Fondation Jérôme Lejeune. Euthanasie (PDF). GènÉthique.
https://www.fondationlejeune.org/un-manuel-pedagogique-sur-l-euthanasie-disponible/

CARICATURE extraite du manuel Euthanasie (page pour le téléchargement PDF, Fondation Jérôme Lejeune)
Caricature - Homme blanc et euthanasie par BrunoR (Source: Euthanasie, Fondation Jérôme Lejeune, GènÉthique).

CARICATURE - Si l'injection mortelle est un soin...

Carticature d'un auteur non identifié (probablement Luc TESSON).

- (Médecin) Votre état de santé est critique. Nous allons tenter une euthanasie mais ce sera le traitement de la dernière chance.
- (le malade dépendant du corps médical) Je vous fais confiance docteur!

samedi 21 juin 2014

Évasion d'Orsainville: conseil no 2 de Megamind aux enquêteurs

Cette semaine, on constatait dans les médias du Québec, l'étrangeté qu'un hélicoptère ait pu se poser dans la cour de la prison d'Orsainville, embarquer trois fugitifs et redécoller sans aucune vidéo ou photo. Ceci avait auparavant été soulevé sur le fil de tweet @YaPasdePRESSE (13 juin) ainsi que sur ce blogue (9 et 10 juin), soit avant la médiatisation de cette semaine. En prime, Megamind nous donne un autre truc pour obtenir des images de l'évasion.

Comment Megamind a-t-il su? Simple: 1)  on cherchait activement un hélico vert sans connaître le modèle de l'aéronef et sans diffuser d'image. ET 2) il avait lu mon post des 9 et 10 juin . Les journalistes ont échappé ce détail (un détail bétail) durant quelques jours et n'ont pas souligné cette anomalie; ne pas avoir d'images de la cour de la prison, avec une évasion avant le coucher du soleil.

Megamind a une nouvelle déclaration. VOIR le conseil no 2 de Megamind (21 juin 2014)

HUMOUR - Ils ont enfin réussi à retirer le chandail de Guy Lapointe

juin 2014 - Après toutes ces années, il devait avoir vraiment besoin de prendre un bain :-)


Dans cet article:

  • Liens vers la nouvelle sur la star du hockey surnommée «Pointu»
  • Une observation de Lapointe sur la clef de la victoire dans les bonnes années du CH
  • Ma réflexion sur le hockey, notamment sur la démocratisation du sport.



Guy LAPOINTE ex-défenseur du Canadien de Montréal (CH) rejoindra le temple de la renommée au Centre Bell. Le défenseur vedette ayant porté le chandail numéro 5 rejoint ses coéquipers aussi ex-défenseurs vedette, Larry ROBINSON (extrême gauche sur la photo) et Serge SAVARD (extrême droite sur la photo). Certains croient que ce sont ses passages chez les Nordiques de Québec, qui ont fait hésiter durant tant d'années l'organisation du CH. «Voyons, ça se peut pas des affaires de même!». Il aura fallu attendre la famille MOLSON pour voir ceci. Crédits photo :  Journal de Québec, 19 juin 2014)

La nouvelle via RDS
Lapointe bientôt immortalisé (18 juin 2014)
http://www.rds.ca/hockey/canadiens/lapointe-bient%C3%B4t-immortalis%C3%A9-1.1160592

La nouvelle via La PRESSE
Le Canadien retirera le chandail de Guy Lapointe (18 juin 2014)
http://www.lapresse.ca/sports/hockey/201406/18/01-4776972-le-canadien-retirera-le-chandail-de-guy-lapointe.php

Autres:
Un peu de Québec en Pointu (Journal de Québec, 20 juin 2014 par Albert LADOUCEUR)
http://www.journaldequebec.com/2014/06/20/un-peu-de-quebec-en-pointu

BIG THREE : Enfin réunis! (Journal de Québec, 19 juin 2014 par Jonathan BERNIER)
contient de belles photos de la conférence de presse du 19 juin.
http://www.journaldequebec.com/2014/06/19/je-suis-un-homme-chanceux--guy-lapointe

«Comme des frères»

Voici l'un de ses commentaires sur le succès du CH ces années-là:
«La raison pour laquelle on connaissait du succès dans les années 1970, c’est qu’on se réjouissait quand nos coéquipiers récoltaient des honneurs ou accomplissaient des faits marquants, a raconté celui qui a récolté 622 points, dont 171 buts, en 894 matchs avec le Canadien, les Blues et les Bruins. Il n’y avait pas de jalousie, on était comme des frères. Je suis encore comme ça. D’ailleurs, j’avais appelé Serge et Larry pour les féliciter.»
C'est ce que j'appellerais aujourd'hui la différence. Différence entre, par exemple chez les Penguins, Sidney CROSBY (le jeu d'équipe) et Evgeni MALKIN (joueur plus solo; le jeu pour la gloire personnelle).

Démocratiser à nouveau le sport

Je ne suis pas un vrai fan de hockey mais disons, un «sympatisant». Je me souviens de ces années où tout était possible avec le CH alors appelé le Canadien (de Montréal). Et je me souviens de la Soirée du hockey, les samedis soirs. Un peu comme le Hockey Night in Canada de CBC, mais en plus intense, en plus «magnifique», avec en plus la voix de René Lecavalier, pionnier dans la description en direct de l'action sur la glace. Évidemment on n'avait que quelques matchs (un seul par semaine sauf en séries), mais en raison du nombre limité de chaînes de TV, le hockey n'en était que davantage démocratisé. Il y avait une atmosphère spéciale et une identité sportive. C'était en même temps une rencontre familiale. Les non initiés (moi enfant) et les plus initiés (beaux-frères tous plus âgés que moi) se retrouvaient pour une même activité inactivité intense. Certains se découvraient des talents d'analyste sportif ou même de coach.

Les changements en télécommunications et la multiplication des chaînes de TV spécialisées ainsi que les coûts des droits de diffusion, ont peut-être contribué à rendre un peu moins accessibles à tous certains contenus d'intérêt général (morcellement et cloisonnement). Pourtant, de la même manière que l'on a Les Chefs, sans être abonné à une chaîne TV culinaire, on devrait se garantir au Québec, une plage horaire pour notre sport d'équipe national, visant le public non abonné à une chaîne sportive. Ce serait se respecter soi-même. La LNH devrait modérer ses coûts pour un tel exercice. Je crois qu'elle serait gagnante au change, car la vitrine créerait le besoin.

mardi 17 juin 2014

Commentaire non publié sur un blogue du Journal de Montréal en lien avec l'opinion du Dr Marc Beauchamp

Ce matin du 17 juin 2014, j'ai posté un commentaire en appui de l'opinion du Dr Marc Beauchamp, publiée dans la section blogues du Journal de Montréal (1). L'homme fait partie des centaines de médecins qui s'opposent à la nouvelle loi ouvrant la porte à l'injection mortelle. Ce soir, avec stupéfaction, je constate que mon commentaire n'a pas été publié sur un blogue, ce qui est plutôt rare. Je le reprends donc afin que vous jugiez si cela justifiait la censure. Voilà d'ailleurs l'essence même pourquoi j'ai créé mon propre blogue. Non pas que je cherche l'originalité ou par narcissisme, mais en raison de cette Censure puante, le nouvel Index, qui interdit de s'exprimer dans ce qui a été une des plus grandes démocraties au monde

Vérification faite par «la modération» du journal, mon commentaire aurait été supprimé en raison d'un lien html (lien cliquable) vers une entrevue de Véronique HIVON (porteuse du projet de loi 52) à la radio de CBC, émission The Current du 29 janvier 2014 (2). C'est possible, mais cela me surprend en même temps, car il y avait déjà quelques semaines que je ne mettais plus de liens pour cette raison: commentaires avec liens ayant tendance à être non publiés (ce qui est compréhensible mais discutable dans le contexte actuel des médias sociaux - les médias traditionnels en partie dépassés ne faisant pas la distinction entre promotion d'autres sites ou absence d'argument et un lien important voire essentiel pour prouver un fait, ici les propos de la ministre prononcés sur les ondes publiques anglophones).

Voici la réponse finale de «la modération» du journal:

«Après enquête, votre commentaire a été effacé à cause du lien que vous y avez inclut (sic). (The Current)

Puisqu'il s'agit d'une entrevu (sic) anglophone, elle ne peut être publié (sic) dans un blogue à vocation 100% francophone.

Mis à part ça votre commentaire était parfaitement acceptable et éclairé.

Merci de participer à la discussion du Journal de Québec, 
La modération»

La brève réponse de la modération contient trois fautes quand même, et dans un français de base, comme quoi le français ne semble pas si important... 

Mais bon, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter l'explication anonyme, car je n'ai pas conservé de copie de mon texte (ce que je recommencerai à faire). Je trouve quand même cela étrange comme pratique en 2014, car le but de mentionner The Current du 29 janvier 2014, n'était pas de faire la promo d'un site externe au journal, mais de citer une entrevue réalisée au Québec, en anglais (radio publique de CBC) dans le contexte du débat en cours. Nous savons qu'il n'est pas exceptionnel que des politiciens modifient leur discours en fonction de l'auditoire (anglophone versus francophone). Je ne pense pas que Mme HIVON, alors ministre (29 janvier 2014) ait déclaré dans un média francophone que le projet de loi est un «premier pas important» (first important step), ouvrant ainsi la porte à des modifications subséquentes à la loi qui introduit pour la première fois l'injection mortelle comme soin de fin de vie. Ma référence (probablement sans lien cliquable) était incontournable à mon argumentaire.

(ci-dessous, dénonciation ayant suscité la réponse pré-citée de «la modération»)

Mon commentaire non publié a été suscité parce que
  • je voyais que la plupart des critiques contre les médecins opposés au projet de loi 52 nouvellement adopté, ne prennent pas en compte la différence entre le légal (la loi d'où l'effet domino des barrières qui tombent) et la compassion qui pré-existe avant la loi écrite; 
  • entre l'idéologie (termes non définis ou mal OU on va le faire malgré les consultations) et l'exercice démocratique véritable (le public ne veut pas mourir, il veut «ne pas souffrir» quand ce sera son tour
Comme le Dr Beauchamp, j'ai trouvé très pertinente l'opinion le weekend dernier, de Benoît Bouchard intitulée Le début de la débandade (Journal de Montréal en ligne, vendredi 13 juin et en version papier du Journal de Québec, samedi 14 juin 2014, p. 16). Il a exprimé ce que je pense, mais en des mots bien meilleurs que tout ce que j'ai pu écrire.

Mon commentaire non publié par le Journal de Montréal disait à peu près ceci:

«Maintenant que c'est du domaine légal [c'est-à-dire de la loi] ce n'est plus du domaine de la compassion. Chaque nouveau cas autorisé devient une référence pour un nouveau cas. La souffrance étant impossible à mesurer ou à quantifier de façon précise, la porte s'ouvre donc pour la mort provoquée pour de nouvelles situations. En raison de la peur face à une maladie grave diagnostiquée, une personne demande la mort pour souffrance psychologique dite insupportable. Nous ferons donc comme les quelques rares États du monde, qui pratiquent l'injection mortelle.

«Avant d'être élu, M. Couillard, lui même médecin était opposé à ce projet de loi. Une fois élu, il a fait un virage à 180 degrés. Pourquoi? Réponse: ce projet de loi me semble beaucoup plus par corporatisme médical, pour éviter les poursuites aux professionnels de la santé, que par compassion pour les personnes les plus vulnérables. Le premier fondement ne serait pas la compassion, mais l'idéologie. Alors que la population est très divisée sur le sujet sensible de la fin de vie, la composition des membres [et les avis] de la Commission n'a pas reflété cette diversité. Sinon, comment aussi expliquer que l'opinion de centaines de spécialistes des soins de fin de vie ne fassent pas partie du rapport de la Commission (constat du Dr Beauchamp)? Espérant que ce n'est pas en plus, une idéologie liée à l'aspect économique (coûts des soins) de la maladie.

«Si notre système était basé sur la compassion, il y aurait des ressources pour que les gens ne passent pas des heures avec une couche souillée, ou pour qu'ils aient plus qu'un bain par semaine. Donc moins d'indignité. Mais le système actuel vise beaucoup plus à soutenir financièrement ceux qui font du bruit dans les rues (ont la capacité physique de le faire) et qui font perdre des points aux partis dans les sondages.

«D'ailleurs pour ce qui est du consensus, certains des commissaires n'ont pas signé le rapport (cela n'a à peu près pas été souligné par nos médias complices de l'élite). Mme Hivon elle-même (lorsque ministre porteuse du dossier), lors de son passage à la radio de CBC, lors d'une interview le 29 janvier 2014 (émission The Current) a déclaré que cette loi est un «premier pas important» (a first important step). Elle évoluera donc pour ouvrir la porte à une plus grande variété de cas pour la mort provoquée par injection».


FIN DE MON TEXTE D'OPINION (réécrit de mémoire)
  • Le commentaire ne comprenait pas les textes entre crochets [ ], donc plus court. 
  • Et il était dans les longueurs permises, le système informatique ayant confirmé qu'il était en attente d'approbation par le Journal de Montréal en ligne. 
  • Qu'on me dise donc ce qu'il y avait de non publiable, d'indigne, dans ces propos censurés (non publiés) par un modérateur anonyme, dans le contexte de l'article du Dr Beauchamp et des réactions opposées. En dehors de la date de l'émission The Current (radio de CBC; Déplacez le curseur vers 18 min. 15 s.) j'avais écris je crois février plutôt que 29 janvier 2014. Bref, on a agi comme si ce n'eût pas été posté sur un blogue, ni dans le contexte d'une opinion diffusée à laquelle différentes personnes réagissent. Ai-je froissé l'élite, l'establishment, OU des initiés F.-M.?
_______________
1.  Vivre dans la dignité: La loi 52 ne doit pas être mise en application. Journal de Montréal, vendredi 13 juin 2014.

2.  Véronique Hivon on Medically Assisted Dying. The Current. CBC, 29 janvier 2014
http://www.cbc.ca/thecurrent/popupaudio.html?clipIds=2433494864

Pour accès  immédiat à l'extrait AUDIO de l'ex-ministre Véronique HIVON 
Cliquez sur l'image
Déplacez le curseur (bouton) vers 18:15 soit 18 min. 15 s. ET écoutez 2 à 3 minutes environ.
http://www.cbc.ca/thecurrent/popupaudio.html?clipIds=2433494864

Traduction libre de l'extrait: 
Q.  «Vous mentionnez la Belgique. Elle est allée de l'avant avec la légalisation de l'euthanasie il y a plus d'une décennie. Elle considère maintenant [chose faite en février 2014, le mois suivant l'entrevue] étendre cette loi aux enfants et aux gens atteints de démence. Comment voyez-vous cela?» 
R.  «Bien, c'est [l'état de] leur débat à eux. Au Québec, je pense que nous faisons une grande avancée avec cette loi. Mais son application se limite aux gens ayant l'âge pour décider et ayant leur pleine capacité de consentement. Mais évidemment, plusieurs personnes nous ont dit que les gens qui deviennent inaptes devraient avoir la possibilité de faire leur demande à l'avance. Et évidemment, c'est un enjeu très important et je pense qu'il requière d'être pris en considération, mais pour ce projet de loi, pour garder un consensus et aller de l'avant, je pense qu'il était important de faire ce premier pas important
[commentaire ajouté entre crochets]

mercredi 11 juin 2014

AMC (CMA): Les Canadiens réclament un véritable accès aux soins palliatifs à la norme

L'Association médicale canadienne (AMC - Medicale Canadian Association) a consulté les canadiens sur le territoire de 5 provinces ou territoires hors-Québec, sur les soins de fin de vie, de février à mai 2014. Plusieurs centaines de personnes ont été consultées. Voici un court extrait.
«Le rapport présente un certain nombre de conclusions tirées des consultations, notamment:

  • «Tous les Canadiens devraient discuter des volontés de fin de vie avec leur famille ou d’autres êtres chers. 
  • Tous les Canadiens devraient élaborer des directives préalables appropriées et exécutoires dans la province ou le territoire où ils vivent. 
  • Il faut développer une stratégie nationale sur les soins palliatifs. 
  • Tous les Canadiens devraient avoir accès à des services de soins palliatifs appropriés. 
  • Il faut mieux former les étudiants en médecine, les médecins résidents et les médecins praticiens sur les approches et services de soins palliatifs, et sur les directives préalables. 

FIN DE L'EXTRAIT
Les soins de fin de vie, Consultation de l'AMC (MCA), rapport de juin 2014

Rapport public: Les soins de fin de vie : Un dialogue national. Association médicale canadienne (AMC), juin 2014.

Personnalité politique montante en France: Lionel TARDY semble viser très haut

Avons-nous là un futur candidat à la présidence? Lionel TARDY, député de Haute-Savoie (Twitter: @DeputeTardy), en plus de ses déclarations fracassantes sur l'UMP, dont il fait partie, apparaît comme une personnalité politique montante en France. J'ai pris cette entrevue de 40 minutes à «On n'est pas couché» (France2, 31 mai 2014), via une rediffusion en juin ici au Canada sur TV5. L'homme semble viser très haut, même s'il n'ose pas le dire. Beaucoup plus haut que la fonction de député. Mais il ne peut se promouvoir plus ouvertement à ce stade-ci, à mon avis.



Le député TARDY se présente lui-même comme l'un de ces patrons actionnaires qu'il dit être sous-représentés en politique.


Lionel TARDY, député de Haute-Savoie, France, mai 2004. Crédits photo: extrait de On n'est pas couché (France2, 31 mai 2014)

Espérant qu'il n'est pas un maçonnique...

lundi 9 juin 2014

Comment épargner sur les frais des prisons au Québec (ex. Orsainville)?

Réponse: les transformer en services de garde.

Pour en savoir un peu plus sur l'affaire de l'évasion en hélicoptère sans intervention des gardiens qui ont suivi la procédure : ne rien faire, sauf observer la manœuvre et... prendre des notes. Et même pas de photo de l'hélicoptère en plus!


Les 3 ogres toujours en cavale le 9 juin 2014. Crédits photo: Sûreté du Québec

vendredi 6 juin 2014

COMMUNIQUÉ: Réaction du Collectif des médecins contre l'euthanasie à l'adoption du Projet de loi 52

Le projet de loi PL-52 sitôt adopté rencontrera de l'opposition,

COMMUNIQUÉ

05 juin 2014

Réaction du Collectif des médecins contre l'euthanasie à l'adoption du Projet de loi 52
« Ce combat ne fait que commencer »

Montréal le 5 juin 2014 – Le Collectif des médecins contre l'euthanasie dénonce l'adoption de la Loi 52, loi concernant les soins de fin de vie. Il s'agit d'une grave trahison des malades et des personnes en fin de vie, puisque le fait de tuer un patient qui va mourir n'est pas un soin, mais un homicide. Nos députés ont également manqué à leurs devoirs envers l'ensemble de la population du Québec en tentant de modifier en profondeur la définition-même de la médecine, la notion de soin de santé et celle de la valeur de la vie humaine.

Nous refusons de voir la médecine ainsi dénaturée . Nous ferons tout en notre pouvoir pour protéger les patients vulnérables, pour protéger l'intégrité des équipes soignantes et pour préserver la médecine humaine de qualité que des générations de médecins et d'infirmières ont réussi à bâtir au Québec.

Nous disons « non » à la Loi 52 qui transforme le corps médical en un organe prêt à éliminer les plus malades et les plus faibles de notre société. Elle permettra d'obtenir de ces derniers un souhait de mort au moment de leur vie où ils expérimentent la plus grande vulnérabilité et offrent la plus faible capacité de résilience face à l'abandon et au découragement.

Tout comme nous disons « non » à l'acharnement thérapeutique, nous disons « non » au gouvernement qui propose la mise à mort aux Québécois avant même que la couverture en soins palliatifs ne devienne réalité pour tous (à peine 30% de la population est actuellement couverte). Quelle solution mal conçue et qui fait tort au système de santé et à la population québécoise! Surtout au moment où il prépare des coupes de service dans tous les hôpitaux pour boucler son budget.

Nous disons « non » à l'introduction de l'euthanasie dans le système de santé québécois au moment où la santé mentale des médecins et des infirmières devient un problème explosif (taux de dépression et de suicide alarmant). On nous a caché les répercussions sur la santé des soignants en Belgique et aux Pays-Bas. Ce désastre occulté se répétera au Québec; le fait d'être payé pour tuer un patient qu'on devrait soigner aura ici aussi un effet désastreux sur la santé du personnel soignant.

Il est inacceptable que le gouvernement du Québec, proclamant un faux consensus, ne trouve rien de mieux à

Projet de loi 52 adopté au Québec: un véritable «pouvoir de tuer» est donné aux médecins

6 juin 2014 - 

Les drapeaux du Québec devraient être mis en berne en signe de deuil national. Le projet de loi qui rend «légale» l'euthanasie autorisée ou pré-autorisée par le patient a été adopté le jeudi 5 juin 2014 par une majorité d'élus, à l'Assemblée nationale du Québec. Les médecins auront donc un véritable pouvoir décisionnel «de tuer». 


Pour le public, les informations véhiculées sur les réseaux sociaux et via les médias confirment que la confusion est maintenue entre 

  • la cessation d'un soin avec accompagnement du malade avec soulagement de la douleur (donc ni euthanasie ni suicide assisté)
  • versus la mort provoquée par injection létale; ce qui est vraiment un acte d'euthanasie

Pire encore, l'alimentation du malade inconscient est considérée non plus comme un besoin fondamental, mais comme un soin, qui peut donc être interrompu.


Et ce n'est qu'un «premier pas» selon la marraine du projet


Un «premier pas important» selon la ministre

Drapeau du Québec en berne
et grisaille.
Le drapeau du Québec devrait en effet être mis en berne, car au lieu de décréter l'obligation de rendre accessible à tous les soins palliatifs, le projet de loi rend accessible à tous, la mort en cas de grande souffrance, dans ce qui est un «premier pas important» (first important step), pour rependre les termes de Véronique HIVON, alors ministre, sur les ondes de CBC radio, 29 janvier 2014, à l'émission The Current.

Parmi les 22 opposants minoritaires se trouvent les ministres libéraux/libérales suivant(e)s (source: Hoffington Post):
«L'opposition au projet de loi est venue des parlementaires libéraux. Une brochette de ministres dont Lise Thériault, de la Sécurité publique, Christine St-Pierre, des Relations internationales, Pierre Arcand, de l'Énergie, Pierre Moreau, des Affaires municipales, et Sam Hamad, du Travail, ont tous voté contre la pièce législative. Les députés du Parti québécois, de la Coalition avenir Québec et de Québec solidaire ont appuyé le projet de loi à l'unanimité» (1).
Une unanimité qui a de quoi inquiéter chez les autres partis, vu la gravité de l'enjeu.

AVERTISSEMENT : Le diaporama en fin d'article du Hoffington Post Québec est tendancieux et trompeur (2). Il illustre bien la confusion entre soins et injection mortelle, car il faut savoir que
  • du point de vue statistique reél, le refus par le malade, de traitement ou refus de recevoir des soins n'est pas de l'euthanasie, ni du suicide assisté. Par exemple, le fait pour un malade, de refuser une importante chirurgie aux poumons à l'âge de 73 ans ne constitue ni un suicide, ni de l'euthanasie. Le malade veut quand même être soulagé et demeurer autonome. Mais l'interprétation de la vidéo diffusée sur Hoffington Post fait artificiellement gonfler les statistiques sur le nombre d'États qui pratiqueraient l'euthanasie en fin de vie.
  • Autre biais : l'alimentation d'un malade trop faible, non autonome ou inconscient n'est pas un soin, mais la réponse à l'un des besoins fondamentaux. Or, le diaporama présente faussement le refus de se faire hydrater et nourrir, comme étant le refus d'un traitement.
  • Le non-acharnement thérapeutique (cessation du traitement agressif inutile) n'est pas de l'euthanasie. 
  • Les soins palliatifs (soulagement de la douleur selon le besoin du jour) pouvant aller du soulagement jusqu'au coma provoqué ne constituent pas de l'euthanasie  
  • Les malades très souffrants, veulent majoritairement être soulagés et non tués par injection létale. Dans les faits, c'est peut-être ici la société et le corps médical professionnel que l'on veut soulager et non le malade.
Parler d' «euthanasie passive» (cesser un soin inutile et agressif) équivaut à employer un terme tendancieux qui ne fait qu'ajouter à la confusion, en laissant croire qu'un beaucoup plus grand nombre de pays occidentaux, que la réalité, pratiqueraient légalement l'euthanasie.


Ce qui était demandé par la majorité au Québec 

    Crédits image : Luc Tesson (date inconnue)
  • n'était pas le pouvoir de donner la mort, mais l'accès aux soins palliatifs, lesquels excluent l'injection létale mortelle. La majorité s'opposaient à cet acte pour donner la mort
  • C'était aussi le refus de l'acharnement thérapeutique (ex. être intubé avec respirateur artificiel au-delà de quelques heures ou jours d'observation; ex. être réanimé à tout prix, suite à un arrêt cardiaque ou respiratoire prolongé).
  • Ce sont ces choses que refusent en réalité les Québécois lors des sondages. Mais ils ne font pas la différence entre le non-acharnement et l'euthanasie.
Dans les faits, si l'on omet ce qui n'est pas de l'euthanasie, ce sont une poignée d'États qui pratiquent en fait une euthanasie autorisée par le malade, ou une euthanasie pré-autorisée ou sinon demandée par un proche.

«Très large consensus» comme le dit la marraine du projet, Véronique HIVON? Ou est-ce très vaste mensonge politique?