mardi 21 juillet 2015

Élections 2015: argent de syndiqués détourné en politique partisane

Le 13 janvier 2015, je partageais la stratégie syndicale anti-conservatrice mise au jour par un média de Québec et impliquant l'argent des travailleurs qui sont aussi des électeurs dont un pourcentage vote pour le PCC à travers le Canada.

Ajouté le 21 juillet 2015

(Note: La FTQ est nommément identifiée dans le document de type diaporama imprimé dont avait obtenu copie un média de Québec. Toutefois les syndicats font des alliances temporaires entre eux et selon les régions. Le syndicat des fonctionnaires fédéraux est plutôt L'Alliance de la fonction publique du Canada)

Façade d'un édifice du Gouvernement du Canada (2015)


Bref, la stratégie pour contrer la réélection du PCC, alors exposée dans le document de la FTQ, explique les sorties fréquentes des représentants syndicaux (opinions des travailleurs de la fonction publique) qui ne digèrent pas que le gouvernement fédéral ait mis à pied des employés pour réduire la taille de l'État. Les déclarations tournent particulièrement à répétition sur les médias du réseau ICI (Société d'État = fonction publique). Lorsque vous entendez les argumentaires et dénonciations des politiques conservatrices par des représentants des fonctionnaires fédéraux (ou financés par les syndicats), souvenez-vous de ce qui est dans le document de présentation exposant la stratégie syndicale qui a un coût élevé impliqué (au moins des centaines de milliers de dollars (VOIR en bas de page):

Le truc syndical


C'est que comme la période électorale dont le financement est strictement balisé ne dure qu'un certain nombre de jours fixés par la loi et ne sera lancée que plus tard après l'été 2015, il n'est pas expressément interdit de mener une telle campagne.


Le point faible de la stratégie syndicale 2014-2015


Le point faible de l'affaire, c'est que des syndicats de la fonction publique fédérale prennent sur eux de faire battre un gouvernement pour lequel des travailleurs syndiqués ont l'intention de voter. 
  • Par conséquent, il s'agit clairement d'un détournement d'argent qui au lieu d'offrir des services aux travailleurs et du soutien financier en temps de grève, sert à faire de la politique active. 
  • Pour éviter de fragmenter le vote entre le PLC, le Bloc et le NPD et quelques autres partis de moindre importance, la stratégie syndicale consiste à voter pour le NPD déjà bien représenté même au Québec. Il s'agit par conséquent de politique partisane.


Le risque sous-estimé 


  • Le Bloc Québécois et le PLC auraient tout intérêt à s'allier pour contrer la stratégie partisane (pro-NPD et anti-PCC), car ce sont eux les dindons de la farce.
  • Les dons électoraux eux, sont réglementés en tout temps. Le coût d'une stratégie syndicale qui pourrait être prouvée pro-NPD (pour un parti en particulier) peut donc constituer une violation de la loi en matière de financement des partis. Ce serait ici un financement par la bande.
  • Ceci montre aussi un inconvénient majeur de la formule Rand, laquelle permet le prélèvement à la source des cotisations syndicales, soit directement sur le salaire. Les travailleurs, captifs de cette formule, ont peu à dire sur l'utilisation des fonds. Parions qu'un prélèvement par paiements périodiques à la manière d'un compte à payer à une association changerait la donne.
  • Ceci signifie possiblement que des travailleurs pourraient poursuivre au civil leur syndicat, pour la période précédant la période électorale officielle et demander un remboursement de cotisations. Car l'argent affecté à s'ingérer dans les élections partisanes impliquerait un trop-perçu de cotisations ou de l'argent mal utilisé qui ne sert pas à offrir des services ou au soutien de travailleurs en cas de grève. Mais il est improbable que des travailleurs se regroupent en ce sens, par crainte des conséquences futures (relation avec le syndicat et avec les autres travailleurs).
  • C'est au niveau de faveur populaire que les syndicats ont le plus à perdre, hypothéquant en quelque sorte, le capital de sympathie de la population dont ils auront besoin en d'autres temps. Le détournement du pouvoir démocratique individuel des cotisants syndicaux (travailleurs) qui sont des acteurs libres, mais qui financent malgré eux l'anti-campagne, quelles que soient leur allégeance politique, pourrait ne pas payer à moyen et long terme. Ils grossiraient ainsi les rangs des autres citoyens ne faisant pas partie de cette camaraderie syndicale. Ce sont des actions comme celles-ci qui font que les syndicats ont de moins en moins la cote auprès des populations qui de plus en plus souvent réclament un allègement du poids de la fonction publique. Ici, même une partie des travailleurs pourraient se retrouver fort contrariés par l'action partisane syndicale.


Article complet ici : 13 janvier 2015

EN REPRISE : Document de la FTQ (2014-2015)