samedi 29 août 2015

Documentaire À VOIR «America: Imagine The World Without Her»

Un documentaire sociopolitique et historique incontournable pour s'informer et réfléchir sur ce qui devrait intéresser l'Occident entier


Basé sur le livre à succès (best-seller no 1 du New York Times) du même titre écrit par le politologue, professeur auteur d'origine indienne, Dinesh D'Souza, le film «America: Imagine The World Without Her» reprend une à une, pour y répondre, les plus graves accusations portées contre les États-Unis. Il les remet en contexte de la trame politique historique et mondiale et démontre la large part de faits non avérés ou de sophismes qui les sous-tendent. Le film part de la prémisse suivante: imaginons que George Washington ait été abattu au champ de bataille et que les forces nordistes aient battu en retraite. Si les États-Unis n'avaient pas existé dans la forme de l'Union actuelle. Si en lieu et place il y avait eu 2 pays (nord et sud), ou même 10 pays, se partageant le territoire?

D'Souza a écrit le film produit par le producteur de Jurassic Park et de La Liste de Schindler. Il est né en Inde et a grandi à Bombay. Il sait ce qu'est le régime des castes (classes sociales fondées notamment sur la théorie du karma). Il s'inspire aussi de son expérience d'immigré. Arrivé aux États-Unis d'Amérique avec un programme d'échange étudiant à l'âge de 17 ans, il a constaté les effets des enseignements du christianisme sur la culture de la terre d'accueil. Il pouvait voir des différences importantes avec l'effet culturel des castes hindoues fondées sur les croyances philosophiques et la loi du karma. Ce cheminement et cette transition l'ont amené à s'engager politiquement dans la rédaction d'un journal universitaire, puis dans l'organisation de débats sociopolitiques, avant de devenir un des conseillers-analystes politiques de l'administration du président Ronald REAGAN. 



Que serait le monde si les États-Unis n'avaient jamais existé? Ou si leur territoire était partagé entre 2 ou 10 pays? Sur cette image, la Statue de la liberté se désagrège, pour illustrer l'alternative selon laquelle les États-Unis n'auraient jamais vu le jour dans leur forme historique et constitutionnelle actuelle.

L'Auteur propose d'imaginer que George Washington ait été abattu par un sniper au champ de bataille et que les forces nordistes aient battu en retraite lors de la guerre visant à unifier les États-Unis et à mettre fin à l'esclavagisme.





Film documentaire : America: Imagine The World Without Her. D'après un best-seller.



Tous les gens de médias et de communications et tous les pédagogues au Canada et au Québec devraient voir ce documentaire

Bande-annonce en v.o.a.

En français, S'il vous plaît


Avec le sous-titrage anglais, beaucoup de francophones peuvent toutefois y accéder comme moi (sous-titrage espagnol aussi disponible). (1)

Mais il faut absolument que ce film soit doublé en français, pour que le monde francophone y ait accès. 


Mensonge et demies-vérités sont aussi des armes de conquête des pays et des peuples; de leur souveraineté.




lundi 24 août 2015

Pertinence des partis politiques dans les élections et la gestion municipales?

Faut-il réformer le système électoral municipal (communal) au Québec? Quelle est la pertinence des partis politiques en gestion municipales?


Les scandales d'influence récents dans certaines villes et municipalités du Québec nous ramènent à une question: la pertinence des partis politiques dans les élections municipales.

Perquisitions de l'Unité permanente anti-collusion (UPAC) à Montréal, chez l'ex-maire Gérald Tremblay. Crédits photo : 2015-07-29 ICI-Radio-Canada


Rappelons qu'à l'origine, l'intention du système électorale municipal du Québec était de pouvoir se doter d'un maire, pour présider aux affaires de la ville ou du village, d'une part, et de pouvoir simultanément se choisir un conseiller par district électoral (proximité du contexte géographique de représentation et une certaine indépendance du chef). La venue des partis politiques municipaux a quelque peu changé la donne.

Sur la pertinence des partis politiques dans une élection et dans la gestion municipale


Considérant 
  • ce qui se passe dans les municipalités et villes du Québec, dont certaines mises sous tutelle (Laval), d'autres presque pour fautes graves des élus (corruption à Montréal et ailleurs)
  • et ce que nous observons d'autre part, dans le désintéressement politique depuis 20 ans pour ces postes de dirigeants, de la part de nombreux candidats potentiels et de qualité

L'on peut sérieusement s'interroger sur la pertinence des partis politiques au niveau municipal.

  • Avec un parti, lorsque la tête est corrompue, tout le reste risque d'être atteint, en raison de la ligne de parti et de certaines règles internes. 
  • Dans un parti, le mal tout autant que le bien tendent à être mis en réseau (ligne de parti, leadership fort et centralisé). 

Région de Montréal


On se souviendra de Laval, de Montréal (perquisitions de l'UPAC chez un ex-maire, 2015).


Gérald Tremblay, alors Maire de Montréal,  lors de son arrivée à l'Hôtel de Ville de Montréal lundi le 5 novembre 2012. Le financement durant son mandat et les allégations de financement douteux du parti qu'il représente, Union Montréal, ont amené son retrait forcé. Crédits photo: National Post (1). Nous avons vu à répétition cette réalité:  L'instruction n'assure pas l'éthique.

Québec, la capitale


Que dire de la tournure des dernières élections municipales de la ville de Québec avec une affaire de 20 ans remontée en surface (malgré le pardon judiciaire obtenu) ayant fait plonger le candidat David Lemelin en fin de course. L'affaire sentait le complot entre l'administration déjà en place et un certain média. 

mercredi 19 août 2015

8 Mauvaises raisons de légaliser le cannabis et les drogues d'entrée

Chaque projet de changement de lois a son lobby. La libéralisation des drogues aussi. Si la légalité d'une activité et son contrôle par l'État et l'éducation garantissent sa protection contre le milieu criminel, alors pourquoi avons-nous la corruption et la criminalisation dans le marché public de la construction au Québec?


Les drogues seront peut-être éventuellement décriminalisées, non pas dans l'intérêt général des communautés, mais parce que les consommateurs se trouvent (comme pour la pédophilie et la prostitution juvénile) dans toutes les sphères sociales, incluant ceux qui font et appliquent les lois. Voilà!

Faut-il cesser d'utiliser l'argent à cause des faux-monnayeurs qui demain, frauderont autrement (sinon déjà; ex par cartes de crédit clonées, etc.)? De même, le problème de la légalisation du cannabis est beaucoup plus complexe que sa décriminisation convoitée par opportunismes politiques. 


En jeu: la la santé et la sécurité du public en raison de la toxicité des drogues dites «douces» ou récréatives 


  • En France, déjà en 2004, le cannabis était présent dans 1 accident mortel de la route sur 5 (davantage y incluant les accidents avec blessés). 
  • L'âge moyen de la première consommation, France 2004 : 13 ans
  • Il faut de la même manière savoir que présentement, au Québec, les comprimés de méthamphétamines, amphétamines et autres, vendus pour quelques dollars l'unité, ont la cote auprès des jeunes. L'État devrait-il alors, suivant cette logique, légaliser cette merde en comprimés, vendue aux enfants et aux adolescents? Des arguments sociopolitiques dignes d'une radio étudiante d'école secondaire. Notre jeunesse est en DANGER PÉRIL.

LIRE AUSSI:

ALERTE: le cannabis peut engendrer des mutations de l'ADN humain et causer des maladies génétiquement transmissibles graves selon une étude de 2016

(26 mail 2016)

1.   L'exploration des drogues par des jeunes versus un éventuel dossier criminel


Si l'on veut épargner aux jeunes les conséquences des fautes de jeunesse au Canada, disons qu'on pourrait effacer le dossier de possession simple après trois ans, suite à une première offense. Mais si l'on croit que rien ne devrait affecter la liberté de mobilité (passeport, abolition des traces d'infractions), alors il faudrait justifier toute les infractions par la «jeunesse», ce qui ne serait pas responsable. Récemment, il a été abondamment écrit sur les réseaux sociaux qu'une agression sexuelle commise contre une jeune fille de 13 ans pas un cinéaste célèbre était une erreur de jeunesse... Sauf que le suspect avait 43 ans au moment des faits présumés. La société et la justice doivent protéger toutes les personnes, non seulement celles qui désobéissent aux lois et règlements et pas seulement les personnes d'âge mineur. Sinon, on est dans l'accommodement et non plus dans la justice.

Nos écoles au Québec, interdisent ou restreignent la vente du chocolat au lait pour le financement d'activités scolaires, mais la société veut donner ses lettres de noblesse au cannabis qui a des effets immédiats beaucoup plus dangereux ou du moins plus nuisibles.
Pour une compilation de données québécoises : 

Cannabis et conduite automobile au Québec : danger bien réel (28 août 2013) http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/08/cannabis-et-conduite-automobile-au.html


2.   L'impossible contrôle de la consommation des drogues


L'argument : «Les gens qui veulent se procurer du cannabis le font déjà... La fin de la prohibition amènerait, dit-on, la fin du commerce illicite dangereux car l'État contrôlerait la qualité et le composé du produit». C'est évidemment simpliste. Pour les drogues.

Premièrement, la vente serait, espère-t-on, quand même interdite aux jeunes d'âge mineur comme c'est la cas pour la vente de cigarettes (interdite aux moins de 18 ans au Québec), laissant la place à un marché illégal.
Deuxièmement, le problème demeure entier avec un individu qui veut se procurer des méthamphétamines, des stéroïdes et drogues de performance,  de l'ecstasy, du crack ou de la cocaïne ou des nouvelles molécules pires encore; ou simplement pour un jeune de 12 ou 14 ans qui voudra du cannabis. Retour à la case départ.

Si l'on devait libéraliser tout ce qui est très difficile et coûteux à contrôler, alors force est d'admettre que la société devrait permettre la consommation de cannabis et psychotropes à 13 ans, ce qui serait totalement irresponsable.


Troisièmement, si la légalité d'une chose ou le contrôle par l'État et l'éducation nous garantissaient sa protection contre le milieu criminel,

  • alors pourquoi avons-nous la corruption et la criminalisation dans le marché public de la construction au Québec, régie par des lois, règlements et mécanismes d'appels d'offres, par les ordres professionnels, les associations, ainsi que par l'Office de la Construction du Québec (OCQ) sous la surveillance des syndicats; tout ce beau monde, souvent très instruit?
  • Comment expliquer que les valeurs d'échange ayant cours légal comme l'argent papier ou numérique font quand même l'objet d'un marché criminel (faux-monnayeurs et fraudeurs par cartes ou comptes bancaires) ?

3.   Les coûts reliés à la prohibition des drogues


«Les coûts financiers reliés à la prohibition (enquêtes, police, tribunaux, application des peines en prison) seraient, dit-on, récupérés et dirigés pour être mieux utilisés ailleurs, comme en santé, en éducation, etc.»

Dans les faits, La relative réussite de la fin de la prohibition de l'alcool constituerait bien plus l'exception que la règle; 



  • La fin de la prohibition n'a pas mis fin au crime organisé qui a versé dans d'autres activités illicites: pornographie et prostitution juvénile, drogues de synthèse, jeux, corruptions des activités légales comme la construction, ...
  • Il a fallu recriminaliser en partie la consommation d'alcool associée à la conduite automobile, tellement l'alcool fait des victimes, sans compter les autres problèmes (violence domestique, etc.)
  • La majorité des cas dans les tribunaux municipaux ont un vecteur lié à la consommation de drogues ou d'alcool, cela est connu des milieux journalistiques qui couvrent ce genre de cas.
  • Ces coûts et ceux pour soutenir les victimes (ex. maisons pour femmes victimes de violence, perte de production, dettes non remboursées, frais médicaux, victimes d'accidents liées aux drogues, etc.) ne sont pas pris en compte dans les statistiques de promotion de l'alcool et des drogues.


En France, déjà en 2004, on relevait la présence de cannabis «dans un accident mortel de la route sur cinq» (1), plus encore en tenant compte des autres psychotropes.

De plus, question santé, Le cannabis est 5 à 6 fois PLUS cancérigène que la cigarette (2) et est un dépresseur.

Consommation croisée


La santé physique et mentale de même que la sécurité du public (ex. accidents avec facultés affaiblies) sont d'autant plus affectés que le cannabis est souvent trouvé en consommation croisée avec d'autres substances (alcools et autres drogues, cigarettes, médicaments)

Il est maintenant confirmé par des recherches que la consommation de cannabis contribue à faire augmenter le nombre des psychoses et les problèmes de développement du cerveau chez les adolescents et jeunes adultes. 


Acceptation sociale (perception) et consommation des jeunes



Quatrièmement, le phénomène de banalisation de l'usage des drogues agira  auprès des jeunes comme une forme de renforcement positif. Selon les statistiques françaises présentées par Bernard PLASAIT (2004), l'âge moyen de la première consommation en France est déjà de 13 ans en 2004, mais la consommation pouvait commencer aussi tôt qu'à 9 ans. Au Canada, on a tenté de nous faire croire à une consommation beaucoup plus tardive pour rendre le projet plus acceptable, mais c'est que

  • les statistiques tiennent comptent aussi des personnes plus âgées pour l'âge de la première consommation (ex. des gens ayant aujourd'hui 40 ans) et non de celles, par exemple, âgées de 20 ou moins au moment de l'enquête
  • ou encore, on omet d'inclure toutes les drogues dans l'enquête, ce qui exclut les jeunes consommant des comprimés divers plutôt que du cannabis (où les filles ont une très forte représentation).


4.   Présumée disparition des activités criminelles par la prise de contrôle de la vente par l'État


Le Canada selon Justin ?

Si l'État décide de normaliser le cannabis et certains dérivés comme le haschich ou le THC en comprimés, pour la consommation à des fins récréatives (loisirs à haut risque), le milieu criminel soit offrira des alternatives, agissant par exemple sur 


  • le marché des drogues de synthèse (souvent en comprimés) fort populaires déjà et à prix accessible, 
  • le prix ou sur la concentration du cannabis (ex. concentration plus forte en THC et sans taxes),
  • sur la distribution aux jeunes d'âge mineur, 
  • les drogues de performance et médicaments sans diagnostic de maladie, etc. 
  • OU en diversifiant ses activités.

Le milieu interlope modifiera ses activités. 

La Commission d'enquête sur le crime organisé à Montréal (CEICO) en pleine expansion après la vente libre de l'alcool par l'État québécois, ça vous dit quelque chose? C'est la preuve que la légalisation d'un produit n'a pas aboli la criminalité globale.



Les coûts des activités criminelles seront toujours quelque part dans la société.


5.   La fin de la prohibition de l'alcool prouverait, dit-on, que l'on doit faire de même avec les drogues dites «récréatives»


Pourquoi la fin de la prohibition qui a (relativement) bien fonctionné dans le cas de l'alcool, ne fonctionnerait PAS pour les drogues? 


D'abord, la fin de la prohibition n'a pas uniquement "bien fonctionné". Qui a vécu les décennies 1970 à 1990 le sait. Il a d'ailleurs fallu re-criminaliser partiellement la consommation d'alcool pour la conduite routière, en raison des hécatombes fréquentes (morts ou blessés graves).

Pour que le fait de décriminaliser ou dépénaliser la consommation fonctionne, il faut que le «client» y trouve des avantages significatifs. Contrairement à l'alcool, nous continuerions de voir un marché déjà populaire auprès des jeunes, pour l'approvisionnement des substances nouvelles ou existantes, souvent moins coûteuses que la drogue autorisée.

6.   La justification par l'aspect "médical" des substances psychotropes


Les soins médicaux sous ordonnance n'ont rien à voir avec la vente de produits pour un usage "récréatif". Si la morphine ou les opiacées sont autorisées sous ordonnance médicale, cela ne justifie pas leur vente libre, pas plus que celles des autres molécules légales à certaines doses et sous ordonnance médicale. On détourne l'attention. C'est de la poudre aux yeux pour parvenir, en quelques étapes faciles, à la poudre au nez.

Dans l'actuel débat, il est question de consommation de drogues en vente libre à des fins ludiques (récréatives, de loisirs) pour des gens qui ensuite prendront la route, croiseront la consommation avec d'autres substances (ex. médicaments, alcool, nicotine, caféine) se rendront au travail le lendemain matin ou même quelques heures plus tard, ou pour des jeunes qui iront (ou n'iront pas) à leurs cours, ou y seront improductifs ou inattentifs.

Et même en cas d'effets thérapeutiques réels de certaines molécules, à efficacité comparable, un médicament ne devrait être prescrit que si ses effets secondaires sont moindres que ceux des produits déjà homologués du marché. Si j'étais entrepreneur, je ne voudrais pas d'un employé sur le cannabis pour soigner ses douleurs lombaires. Les effets secondaires sont plutôt importants (3). Et au rebond (après les effets recherchés ou même pendant), le THC est un dépresseur, tout comme l'alcool.

7.   Le cannabis que l'on veut comparable à l'alcool ou au café?


Lors de la visite de policiers dans les écoles en 2015 au Québec, le café est mentionné comme étant une drogue légale. Je regrette, mais si je n'ai jamais vu un collègue de travail être improductif en raison de son café, j'ai vu l'inverse avec le cannabis et ses dérivés. À mon entrée sur le marché du travail, il y a plus de 30 ans, des collègues  ont consommé du cannabis durant certaines heures de la journée. Dès les premiers jours, leur production, leur dextérité (précision) et leur jugement s'en sont trouvés immédiatement et directement affectés. Après deux ou trois jours de cette pratique, on me demandait bientôt de compenser la perte de production de l'équipe, pour leur consommation à eux

Et l'argument de l'alcool, se résout par une question simple


Si l'alcool a des limites de concentration et demeure de l'acool, par contre, vous pouvez toujours trouver un comprimé à prix abordable plus dangereux mais non identifiable comme tel. «Hell is the limit!». De plus, contrairement à l'alcool qui prend quelques heures à être métabolisé, le THC peut subsister dans l'organisme durant plusieurs jours.

8.   L'argument du bon citoyen responsable


La faiblesse de cet argument se prouve dès que surviennent les problèmes liés à une vie sans contrainte externe.

  • On doit selon ses défenseurs, payer collectivement pour les conséquences d'une vie à haut risque. Voilà la grande faiblesse de l'argument du peuple mature et "responsable". 
  • Pouvez-vous imaginer un pilote de F1 qui exigerait que la classe moyenne couvre ses frais d'assurances vie et accident ?


PAS UN JEU

Conséquence prévisible : la fin du "No fault" (No fault no more)

Une liberté détachée des conséquences des choix et actions est une pseudo-liberté sans maturité. C'est le meilleur moyen pour provoquer la disparition des filets sociaux comme la pratique du "no fault" au Québec.

dimanche 16 août 2015

Premières Nations: sortir de la vrille du discours anti-colonialiste

Plusieurs peuples autochtones du Canada s'en sortent péniblement : hauts taux de suicide, de toxicomanies, de problèmes sociaux, criminalité, ... Et certains leaders autochtones du Canada détournent l'argent des leurs communautés pour se donner des salaires supérieurs à des premiers ministres (1). Il devient peut-être légitime de penser qu'on doit faire un saut d'époque. Et les pas en avant ne sont pas obligés d'être un déni du passé et de la culture.


Après tout, en Europe, vit-on encore selon les traités du Moyen-Âge et le système féodal (Encyclopédie Larousse, féodalité)? Au Québec, est-on encore dans les seigneuries. Et les descendants des Français établis en Amérique, n'ont-ils pas aussi été victimes du colonialisme (britannique) d'une part et d'autre part, et ensuite subi l'exploitation de gros monopoles des entreprises américaines, recevant un salaire de misère pour un dur travail du lever au coucher du soleil? Mais on vise autre chose.

(MAJ 2015-08-23; 2016-04-22)

Ce que vivent certaines communautés, c'est le détournement de l'argent de leur propre peuple; avoir ses ennemis dans sa propre maison. Quand ce n'est pas le contrôle criminel.

Sortir de la «spin» de victimisation du «colonialisme»


La «spin» de victimisation fondé sur un passé récent colonialiste est cette vrille ou cet essorage idéologique de l'extrême-gauche qui enferme les pays qui ont été conquis, dans la pensée qu'ils ne peuvent pas se relever du colonialisme et doivent se tourner vers le communisme ou le socialisme. Faut-il rappeler que les francophones du Québec, et non seulement les amérindiens, sont eux-mêmes les héritiers du colonialisme anglais, dont ils se sont relevés économiquement. Encore fallait-il qu'ils prennent conscience de leur responsabilité dans le processus.

Dans la photos ci-dessous, des autochtones tirent des peaux de bélugas (petites baleines). Aujourd'hui, le béluga est une espèce menacée.

Autochtones tirant des peaux de bélugas (1er août 1929, Pangnirtung, T.N.-O.).  Crédits image : Crédits image: Bibliothèque et Archives Canada 



La vie est un parcours et non une photographie. Descendants d'Européens au Canada. Crédits photo : Statistique Canada.


Nos ancêtres descendants des Français ont été exploités par les grosses entreprises américaines et travaillaient dur (forêts, mines, pêche commerciale) pour des salaires de misère. Nous en sommes sortis. Il existe aujourd'hui au Canada, une plus grande prospérité.


Crédits photos : Raymonde BEAUDOIN. La vie dans les camps de BÛCHERONS au temps de la pitoune. Éditions Septentrion (2014)





Dans la photo suivante, des femmes autochtones suivent un cours d'infirmières à Calgary en 1952.

Étudiantes autochtones à une station d’infirmières à Calgary (1952). Crédits image: Bibliothèque et Archives Canada


La Compagnie de la Baie d'Hudson qui imposait son joug aux travailleurs n'est plus qu'un commerce à grande surface. Mais nous sommes sortis de cette spin anti-colonialiste anglophobe dont il aurait fallu, en s'apitoyant, des millénaires pour se relever.

N'est-il pas temps que les Premières nations aux milles traités entrecroisés trouvent une voie moderne, à l'ère du GPS; dans la post-ère de la cueillette et de la chasse? En Europe, vit-on encore selon les traités et signatures du Moyen-Âge, de l'époque des charrettes et de la fourche à foin?

Trappe à cerf utilisée par les Algonquiens (Algonquins) près de Québec et par les Montagnais au temps de l'explorateur français Samuel de Champlain. Crédits image: PENN LIBRARY / Exibitions 


Peut-être, que celles en dehors des centres urbains deviennent un genre de MRC qui s'auto-administre avec des normes et du soutien des provinces et du Canada, comme les autres territoires et autres nations du Canada. Il faut sortir de la spin «colonialiste» sur-utilisée habilement ailleurs dans le monde (ex. Afrique) par des intérêts politiques frayant avec le communisme; ces régimes politiques dont les ressources et les salaires appartiennent à... l'État

Sinon, alors je reste chez moi en tant que descendant de la France et je me plains du colonialisme des siècles précédents et j'attends qu'on me compense perpétuellement, moi et mes enfants, parce que mon père et ceux qui l'ont précédé ont tous été exploités allègrement eux aussi, et qu'ainsi je n'ai pas reçu le patrimoine (héritage financier) qui me revenait de droit (ce qui est vrai). J''accuserai le colonialisme anglais et le commerce américain qui nous ont surexploités pour leurs impérialismes respectifs. Je me plaindrai jusqu'à ce que le soleil s'éteigne. Mais non, là n'est pas l'issue de la fierté des peuples; se plaindre du passé.


La vie est une marche, un parcours, et non une photographie


N'est-il pas temps de passer à autre chose? De construire sur le présent? Je ne suis plus propriétaire du terrain sur lequel vivait mon grand-père. Je ne fait pas de la drave sur une rivière. La vie est une marche et non une photographie.

________________

dimanche 9 août 2015

Le dernier rhinocéros blanc du nord mâle au monde a ses gardes du corps armés 24 h par jour

Le dernier spécimen de rhinocéros blanc du nord mâle est protégé 24 heures par jour par des gardes du corps armés. Il en reste seulement quatre dans le monde, les 3 autres étant des femelles en captivité. Une campagne de financement dans le but de sauver l'espèce est en cours en août 2015.

Crédits photo : Extrait du reportage du Business Insider, 2015


Pays : Kenya
Son nom : Sudan (Soudan)
Âge : 42 ans (reportage du Business Insider, 6 août 2015)

Une levée de fonds est lancée pour reconstruire l'espèce qui autrement disparaîtra.

Voir le bref reportage v.o.a. de Business Insider
(en anglais)


Seuls les coûts estimés sont aussi gros que Sudan le rhino

mercredi 5 août 2015

Quand les transporteurs aériens font de la morale populiste

Polices de la conscience : piste glissante pour les transporteurs aériens


Les transporteurs de fret aérien ont-il à jouer le rôle des tribunaux et des douanes. Bien sûr ils ont, il nous semble, un devoir moral de signaler ce qui leur semble louche ou illégal, et de respecter les lois, mais au-delà de cela...


«Suivant l’exemple des grands transporteurs américains, Air Canada et WestJet ont indiqué mardi qu’ils ne permettraient plus le transport de certains trophées de chasse» (TVA - Argent, 5 août 2015).

Ainsi donc, plusieurs grands transporteurs aériens resuseront certains trophées de chasse, suite à l'affaire du lion Cecil, âgé de 13 ans.

Si les grandes entreprises veulent faire du business moral, elles ne sont pas sorties de l'auberge... Sont-elles seulement capables de distinguer le vrai du faux dans ce genre d'affaire qui enflamme les réseaux sociaux. Dans les jours suivant la nouvelle sur la mort du lion Cecil, des versions totalement contraires circulaient contre le dentiste, sans aucun procès. Les contradictions constatées nous enseignent sur la nature douteuse de l'opération.

C'est du marketing populiste. C'est le travail des douanes, tandis quele rôle des transporteurs est de signaler les cas douteux et d'appliquer la loi. 

Qui dit vrai dans cette affaire ? 


  • Le lion en pleine force de l'âge versus le lion âgé de 13 ans, donc près d'être remplacé par un rival (et donc possiblement un sacrifice calculé)
  • Les lionceaux seront tués par des rivaux versus même scénario quelques mois plus tard
  • Le lion appâté en dehors de la réserve versus le lion déjà plus de 2 km hors de la réserve, sur un territoire privé et se nourissant sur un cadavre d'éléphant tué auparavant par les lions (réglementation différente).
  • La carcasse du lion abandonnée pour ne prendre que la tête versus l'autre version selon laquelle des gens dans le besoin ont mangé la viande selon le guide ayant organisé la chasse.
  • Le guide malhonnête versus le guide en lien avec la réserve pour qui les milliers de dollars seront bienvenus pour des salaires des employés et des équipements
  • Le lion tué pratiquement dans un zoo (perception véhiculée jusque dans des commentaires dans les radios) versus abattu près d'une vaste réserve naturelle comme nous connaissons aussi des parcs et réserves fauniques au Québec (non clôturés).
  • etc...


Et pour les mafieux et autres criminels VIP ?


Qui est assis dans votre section sur un vol international?


D'un côté, les grands transporteurs ne transporteront plus les spécimens des espèces menacées (variable selon les pays d'origine et les lois), mais de l'autre, ils continueront d'accueillir en première classe VIP, les dictateurs et tous les mafieux du monde. Vous me répondrez que les grands criminels voyagent en jet privé? Alors transposons le dilemme moral aux aéroports et douanes.

Le risque du coup de marketing, en réaction à la chasse des espèces menacées


Si les grands transporteurs veulent faire du business moral, ils ne sont pas sortis de l'auberge. Par exemple,

  • Cesseront-ils de servir de la viande sur les vols pour ne pas choquer les végétariens et végétaliens ?
  • Refuseront-ils de transporter des caisses de livres d'opinions comme des essais à contre courant d'une certaine élite médiatique ou autre? 
  • Que feront-ils en 2020, avec des caisses de transport contenant les exemplaires d'un livre controversé qui enflamme le Proche-Orient comme l'a fait celui de Salman Rushdie en 1988?
  • Que font-ils des plus riches criminels et mafieux qui voyagent en liberté?

Pour  être logiques et consistants avec la morale...


  • Refuseront-ils de transporter un homme accusé d'espionnage et sous avis de recherche qui fuit les États-Unis ou encore un cinéaste dans la quarantaine en route pour la France (qui ne pratique pas l'extradition), recherché avec mandat d'arrêt de la justice américaine dans une affaire d'accusation de viol d'une adolescente de 13 ans?


Qui décidera du bien et du mal, du moral et de l'immoral ou de l'éthique et du non-éthique dans les compagnies aériennes?


Qui seront les spécialistes des transporteurs pour séparer le légal de l'illégal chez les transporteurs de fret aérien ou chez les autres transporteurs?  C'est un pas de plus pour une moralité populiste trempée d'intimidation, de mépris et de violence verbale. Ce qui est mal ne sera pas nécessairement déterminé par les lois d'un pays, mais par le poids et les votes des médias sociaux. Question : quand on décidera, dans une phase 2, qu'un groupe ou individu devient persona non grata, on ne les laissera pas voyager librement?

dimanche 2 août 2015

Chasse au lion, Zimbabwe 2015: Suite et faim...

Troubles de réseaux... Sociaux


Un riche extravaguant tue un lion honorable qui allait probablement être éliminé dans la prochaine année par un rival. Il avait l'âge vénérable de 13 ans (ICIRadio-Canada.ca, 29 juillet 2015). Les réseaux sociaux réclament la tête du chasseur, dans bien des cas au sens littéral, rien de moins.

NOTE du rédacteur AJOUTÉE LE 2 AOÛT 2015 :  Je ne suis pas idiot. Je sais que les lions sont une espèce menacée de disparaître en certains endroits; mais l'intelligence humaine aussi. Il n'est pas hors-contexte (contrairement à ce qu'un tweeter me dit) de comparer cette histoire pour laquelle on réclame sur nos réseaux la prison, voire la mort du chasseur, mis en parallèle avec les meurtres au Québec pour lesquels on victimise les assassins ou ceux qui font preuve de négligence criminelle. De nombreux activistes au langage presque constitué sont pour la protection des animaux, et des agresseurs humains contre des personnes (humaines), mais ne sont pas pour la protection des victimes.
(fin de la note ajoutée)

Retour sur la mort du lion Cecil (Zimbabwe) pour laquelle on réclame la prison ou la mort d'un chasseur en safari africain


Le lion était en train de se nourrir des restes d'un éléphant tué par les lions, en dehors de la réserve selon le guide. 
Un éléphant est mort, personne ne réclame la tête des lions. 
Le guide africain qui a organisé la chasse prend la défense du chasseur qui a tué le lion à l'arc.
Des familles dans le besoin mangeront la chair du lion abattu à l'arc.

Le lion Cecil, en de meilleures années. Zimbabwe

Deux choses, ou trois...


Des idéologies se cachent derrière cette métaphore postmoderne du lion Cecil tué par le chasseur riche

  • Manger de la viande est devenu mal en raison d'idéologies bien implantées en Occident. Cela va bien au-delà des arguments «scientifiques». Car c'est toute la chasse (autres bêtes en milieu naturel incluses) qui est l'objet d'un assaut pour imposer un changement de culture (lobbys de protection des animaux.
  • Pour la gauche, la pauvreté n'est pas un mal, mais une vertu (une qualité). Réussir est une tare sociale. Thèse des gentils pauvres et méchants prospères. 
  • Il ne faut surtout pas la peine de mort pour l'homme qui tue son égal en Occident (le tueur est lui-même victime de la société), mais il faut, du point de vue des mêmes personnes, la peine de mort pour qui tue le lion... et bientôt chez-nous l'orignal ou le caribou.
  • Ce que font certaines nationalités sera toujours mal. À eux, la cause des problèmes du monde entier. Ce que feront les autres sera toujours bien, quoiqu'ils fassent. À eux, le monde entier.
  • Il ne faut pas tuer le gibier âgé; mais on peut abréger les jours de l'humain âgé dont la force s'en va, pour ne pas le voir dépérir; pour ne pas se voir en lui, comme dans un miroir (euthanasie).
  • L'effort n'est plus ce qu'il faut récompenser. Les Néo et les Anti, chefs autoproclamés du Monde, ont décrété qu'il faut l'attente que les autres fassent quelque chose, qu'eux s'enverront l'un à l'autre dans un message.

Pendant ce temps, on ajoute la possible mort du frère de Cecil. On ne parle pas du sort des Syriens chassés de leurs maisons, ou morts, ou dans des camps, sans exil pour eux. Et que même, reviennent chercher (même femmes et enfants) les prédateurs qui les ont déjà chassé une fois, mais qui ont besoin d'esclaves et de boucliers humains.

Des nuées de néo-Narcisse dont les non-pensées voyagent à la vitesse de la lumière dans la fibre optique 


Tels des frelons, des non-pensées voyagent à la vitesse de la lumière dans la fibre optique se ruant sur les réseaux sociaux qu'elles polluent de leur venin. Des pays qui ont un taux astronomique de non-emploi risquent d'avoir encore moins de travail et de nourriture. Ils mangeront de la viande... D'autres guides deviendront des braconniers. Et quand ils manqueront de pain, les frères se lèveront une fois de plus, tribu contre tribu, ethnie contre ethnie, pour diviser le pays. Et des hommes, femmes et enfants mourront. Et leur corps au soleil sera de la viande pour les vautours. Pendant ce temps, les riches extravagants se prendront en egoportraits (selfies) devant leurs anciens trophées. Les essaims de frelons des médias sociaux s'auto-alimenteront de leurs propres pensées. Les justiciers se prendront en selfies devant le Grand Rien, héros et héroïnes pour un jour, ou une heure ou une minute; nouvelles divinités de nouvelles mythologies en réseau.

Bien sûr qu'il faut protéger la faune et l'environnement, mais sans oublier de faire la part des choses. Certains commentaires sur les réseaux sociaux rappellent qu'il y a beaucoup plus dangereux que le dentiste aux dents d'ivoire. On a vu être souhaités la mort du chasseur ou le cancer pour ses enfants, etc.


POUR un survol rapide

Lynchage en ligne du tueur du lion Cecil. Le Monde. 30 juillet 2015. Par Martin Untersinger



Vu du Zimbabwe. Le battage suscité par la mort du lion Cecil laisse les Zimbabwéens perplexes. Courrierinternational.com 31 juillet 2015. Par Sondron