samedi 28 novembre 2015

Mes souvenirs de la Commission Charbonneau sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction

La Commission Charbonneau OU Commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, sous sa vraie dénomination, a terminé ses douze travaux. 

(mise à jour : 2015-11-31)

Les Québécois l'ont demandée, ils l'ont eue mais le résultat tant attendu, consiste en un volumineux rapport sans poursuites immédiates.

Heureusement, il ne faut pas oublier l'UPAC (Unité permanente anti-corruption) qui existe toujours


Jusqu'à présent, l' UPAC semble faire son travail dans les villes du Québec. Mais comment dénoncer des pratiques louches à ces entités, quand on ne parvient pas à se souvenir du nom attribué par des fonctionnaires à celles-ci? Si un entrepreneur intimidé ou victime de mauvaises pratiques dénonce à un agent de police de la SQ ou de sa ville, au téléphone, qui peut lui garantir que sa plainte ne finira pas sur le mauvais bureau, avec son nom et ses coordonnées?

Deux comparutions devant la Commission Charbonneau particulièrement médiatisées m'avaient inspiré deux caricatures (Fig. 1 et 2)


Bernard GAUTHIER alias «Rambo» (voir fig. 1)


L'insaisissable témoin a dit en Commission et sur le plateau de TLMEP qu'il ne faisait que «parler fort» selon la culture virile du milieu de la construction. Il est devenu un genre de héros régional pour les uns, et une honte pour les autres. La FTQ a même dû préciser récemment que M. Gauthier ne parlait pas en son nom lors de certaines sorties publiques. Son témoignage en chandail à rayures lui donnant une allure d'écolier, devant la Commission avait semblé avoir séduit la juge Charbonneau. L'imagerie populaire n'en a retenu que la soupe chaude qu'il fallait aller chercher à plusieurs kilomètres d'un chantier pour approvisionner les travailleurs; une dépense constituant une goutte d'eau dans un océan d'argent public.  La banalisation de son témoignage dans la mémoire populaire est-elle le fruit du mauvais travail des journalistes ou de la Commission?


Fig. 1.  Bernard GAUTHIER alias «Rambo»


Bernard GAUTHIER alias «Rambo», un représentant syndical de la FTQ-Construction. Considéré comme "gros bras" syndical de la région de la Côte-Nord, au Québec. Soupçonné d'intimidation, il s'est fait connaître dans le contexte de l'important chantier de la Rivière Romaine. 

Marché public de la construction (Industrie de la Construction) en lien avec la mafia?


dimanche 22 novembre 2015

Censure et filtres sur des enjeux majeurs OU pourquoi j'ai créé ce blogue sociopolitique privé

Voici une opinion en appui à un texte du chroniqueur Richard Martineau, deux fois censurée (non publiée) par le Journal de Montréal. Le sujet: la sécurité liée à l'immigration accélérée dans le contexte de l'État islamique. C'est pour des raisons comme celles-ci que j'ai créé ce blogue sociopolitique privé (indépendant).




(dernière modification : 13 décembre 2015)

J'avoue que la première contenait une citation en traduction libre, plus longue contenant des noms de comités de sécurité. La version ci-dessous, si on enlève le premier paragraphe, était tout à fait acceptable, moyennant un aperçu de quelques lignes (inexistant sur le blogue en question).


CITATION
(deuxième envoi censuré par le Journal de Montréal en ligne, paragraphe 1 ajouté, autre paragraphe de traduction d'un extrait de la lettre retiré)

«Chers modérateurs: soyez indulgents. Vous me censurez, mais je ne peux pas traduire les noms des comités en anglais, lesquels sont comme des marques. Par exemple, «Homeland Security« peut se traduire tout autant «Sécurité Intérieure» que «Sécurité Nationale»...Faudra-t-il traduire «une page Twitter»  par «une page du Gazouilleur»? Ou «Facebook» par «Le Livre des Visages»?
«Bref, M. Martineau, il n'y a pas que les Québécois qui s'opposent à accélérer le processus d'immigration des réfugiés dans le contexte de l'État islamique qui veut frapper l'Occident en profitant de la colonne de réfugiés et qui se font, du coup, accuser de xénophobie. Les hautes entités gouvernementales et agences de sécurité nationale américaines aussi.
«Selon une lettre officielle rendue publique, des tensions ont subsisté jusqu'ici, entre le conseil de la sécurité nationale (Homeland Security Committee) des États-Unis et le Président Obama et ce, jusqu'aux attentats de Paris, de novembre 2015. Celles-ci, touchaient même plusieurs failles ou vulnérabilités identifiées par le conseil et les sous-comités. Il s'agit principalement de vulnérabilités en matière de sécurité, reliées spécifiquement à l'immigration syrienne et irakienne, portées à l'attention du Président à divers moments et de diverses façons (lettres, informations et renseignement, recommandations pour la sécurité intérieure) mais qui seraient demeurées sans suite formelle durant plusieurs semaines, voire des mois, entre janvier et novembre 2015.
«Le 16 novembre, le Conseil a fait parvenir une lettre musclée au président Barack Obama et rendue publique sur le site de l'organisme gouvernemental. Le comité de sécurité avertit que l'administration Obama serait redevable aux citoyens et au Congrès américains en cas d'attaque au pays, si elle ne prend pas des mesures plus appropriées à l'évolution du dossier de l'État islamique.
«Le lendemain, 17 nov.,  le projet de loi H.R. 4038 est publié. Il est évident que le président s'est fait «convaincre» en matière de sécurité et de l'urgence de la situation. Il faut comprendre que l'État islamique a vraiment un plan d'infiltrer les pays occidentaux, et que nous nous trouvons dans un monde totalement différent des réalités précédentes ou même actuelles mais touchant d'autres pays en guerre.
«D'autres témoignages, de spécialistes ceux-là,attestent qu'il est relativement facile de voyager en UE et de franchir les frontières de Schengen (zone de circulation libre entre les pays), sous le radar des policiers»


FIN DE LA CITATION

Les documents référés dans ce texte se trouvent sur le site du Homeland Security Committee (https://homeland.house.gov)


La lettre du 16 novembre 2015 Du président du Homeland Security Committee Au Président de la plus puissante démocratie du monde:






Le projet de loi du 17 novembre, au lendemain de la lettre




Quelques faits importants sur la sécurité en Europe et en Amérique du Nord


Dans les cas de réfugiés «traditionnels» nous ne faisons pas face à des combattants ayant fait vœu d'infiltrer et d'attaque nos pays. Il ne s'agit pas d'interdire la migration de l'Irak et la Syrie, mais de ne pas accélérer le processus normal d'acceptation des réfugiés, d'autant plus que les menaces sont réelles.


D'autres témoignages, de spécialistes ceux-là, attestent qu'il est relativement facile de voyager en UE et de franchir les frontières d'entrée de Schengen (zone de circulation libre entre les pays), sous le radar des policiers.

jeudi 19 novembre 2015

États-Unis: tensions entre l'Administration Obama et le Conseil de la Sécurité Intérieure (Homeland Security Committee)

Des tensions ont subsisté entre le Conseil de sécurité nationale (Homeland Security Committee) des États-Unis et le Président Obama et ce, jusqu'aux attentats de Paris, de novembre 2015. Celles-ci, touchaient même plusieurs failles identifiées par le Conseil et les sous-comités. Il s'agit principalement de vulnérabilités en matière de sécurité, reliées à l'immigration syrienne et irakienne, portées à l'attention du Président à divers moments et de diverses façons (lettres, informations et renseignement, recommandations bipartites ou non partisanes pour la Sécurité Intérieure) mais qui seraient demeurées sans suite formelle durant plusieurs semaines, voire des mois, entre janvier et novembre 2015.


Dans une lettre du 16 novembre 2015 adressée au Président, suite aux attentats de Paris du 13 novembre, le président du Homeland Security Committee se plaint du peu d'attention portée par l'administration Obama, au sujet de lettres, avis et recommandations qui ont précédé ledit attentat.

Doit-on comprendre que le califat en création (restauration d'une branche de l'islam politico-religieux conquérant) et par définition sans frontière n'est plus un projet improvisé depuis les succès de l'EI des dernières années?



Signature du président du Conseil de 
sécurité nationale
Extrait (ci-dessous) de la lettre envoyée au président Obama par le président du comité de sécurité nationale, datée du 16 novembre 2015, suite aux attentats de Paris. L'on y perçoit des tensions en lien avec l'attitude de l'administration Obama, suite à des informations privilégiées qui lui ont pourtant été transmises et le peu de cas fait des lettres, avis et recommandations précédentes; notamment, plusieurs vulnérabilités identifiées plus tôt en 2015 en matière de sécurité, avant les attentats de Paris.

Il est clair qu'en rendant publique cette lettre (PDF ici), le comité de sécurité avertit que l'administration Obama serait redevable aux citoyens et au Congrès américains en cas d'attaque au pays, si elle ne prend pas des mesures plus appropriées à l'évolution du dossier de l'État islamique.


Extrait de la lettre envoyée au président Obama par le président du comité de sécurité nationale, datée du 17 novembre 2015, suite aux attentats de Paris. L'on y perçoit des tensions en lien avec l'attitude de l'administration Obama, suite à des informations privilégiées qui lui ont pourtant été transmises et le peu de cas fait des lettres, avis et recommandations précédentes; notamment, sur plusieurs vulnérabilités identifiées en matière de sécurité (1).

Traduction libre d'un extrait de la lettre du Président du Homeland Security Committe

La tention se ressent tout au long de la lettre musclée, dont ce paragraphe en page 2 de la lettre du 16 nov. 2015, faisant suite aux attentats de Paris:
[...] «J'ai fait parvenir une lettre à votre Administration en janvier, de concert avec les présidents du Border and Maritime Security et les Counterterrorism and Intelligence Subcommittees, la Représentante Candice Miller et le Rep. Peter King, ainsi qu'une autre [lettre] en juin de l'année courante, exprimant des préoccupations au sujet des impacts en matière de sécurité nationale dans le [processus de] secours aux réfugiés syriens aux États-Unis, sans pouvoir garantir la protection du peuple américain. En septembre, nous vous avons communiqué des informations-clés et recommandations émises par notre bipartite Task Force on Combatting Foreign Fighter Travel, lequel exposait les menaces terroristes posées par les extrémistes islamistes établis en Syrie. Nous demandions à ce moment que vous travailliez avec le Congrès pour considérer les nombreuses vulnérabilités que nous avions identifiées [...] nous n'avons reçu aucune réponse formelle de votre Administration sur ce qui constitue une préoccupation non équivoque en matière de sécurité nationale.» 
[...]
(extrait de la lettre signée le 16 novembre 2015, adressée au Président des États-Unis, Barack Obama, avant-dernier paragraphe, p. 2).

Le projet de loi du 17 novembre, au lendemain de la lettre



«H.R. 4038, the American Security Against Foreign Enemies (SAFE) Act of 2015, would put in place the most robust national-security vetting process in history for any refugee population and it gives the American people the assurances needed that we will do everything possible to prevent terrorists from reaching our shores» (Homeland Security Committee, 17 nov. 2015).

Le projet de loi mentionne nommément les groupes cibles de la procédure de vérification beaucoup plus serrée. Il faut comprendre que l'État islamique a vraiment un plan d'infiltrer les pays occidentaux, et que nous nous trouvons dans un monde totalement différent des réalités précédentes ou de la migration en provenance d'autres pays.

Plus tôt en cours d'année, des passeurs auraient attesté avoir fait passer plusieurs combattants de l'EI vers l'Europe, dont certains disaient qu'ils s'y rendaient «pour se tenir prêt».

4.000 combattants de l'EI ont pénétré en Europe en tant que réfugiés (publié et mis à jour en sept.-oct. 2015). (2)

D'autres témoignages, de spécialistes ceux-là, attestent qu'il est relativement facile de voyager en UE et de franchir les frontières de Schengen (zone de circulation libre entre les pays), sous le radar des policiers.

Entrer et de sortir de l'UE sans se faire repérer ne serait pas si difficile (20 nov. 2015). (3)

______________
1.  Michael T. McCAUL, Chairman. Lettre du Homeland Security Committee au président des États-Unis, 16 novembre 2015.
(extrait de la lettre).

Le document PDF complet, la lettre adressée au président Obama, est pour le moment disponible ici (site gouvernemental, consulté le 16 nov. 2015).

NOTE: S'il s'avérait que le lien consulté le 16 novembre soit perdu ou brisé, VOIR ce lien cliquable vers un lieu de stockage distinct : https://drive.google.com/file/d/0B7_i4-pzFK5LZlNLUjFOVDdkYVk/view?usp=sharing

2.  http://fr.sputniknews.com/international/20150907/1018022589.html#ixzz3sCVzxMTI

3.  http://www.20minutes.fr/societe/1734907-20151120-entrer-sortir-ue-faire-reperer-si-difficile

mercredi 18 novembre 2015

Réfugiés et sécurité nationale: la position fragile du Premier ministre Justin TRUDEAU

18 NOV 2015 - Si j'étais un conseiller du Premier ministre du Canada, Justin TRUDEAU


Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau Nov. 2015. Crédits photo: extrait de la page Twitter @JustinTrudeau

Une loi spéciale aux États-Unis (USA) - L' American Security Against Foreign Enemies (SAFE) Act of 2015


En tout respect, je m'inspirerais de la démarche américaine. S'il serait inapproprié de les imiter en tout et sur tous les sujets, économiques et stratégiques, il y a tout lieu de croire qu'ils savent que l'État islamique a un plan pour atteindre l'occident, et que le mouvement de déplacement des vrais réfugiés a offert un contexte de rêve pour joindre la marche. Pour des raisons de sécurité nationale, les États-Unis ne prévoient donc PAS accélérer le processus de vérification de sécurité des réfugiés syriens et irakiens. Le président Obama a été informé par voie officielle du Conseil national de sécurité, que le pays devrait même prendre une pause stratégique pour statuer sur la démarche pour une situation en mutation avec les déplacés syriens (et irakiens eux aussi en attente). Le contexte de 2015 n'est plus le même qu'en 2011 ou 2013. Le califat en création (restauration de l'islam politique conquérant) et par définition sans frontière n'est plus un projet improvisé.

Dans une lettre musclée adressée au président Barack Obama, le président du Conseil de sécurité nationale (sécurité intérieure), se plaint des fins de non recevoir de la part du chef des États-Unis suite à des informations qui lui ont été transmises plus tôt en 2015, avant les attentats de Paris en date du 13 nov. Il est clair qu'en rendant publique cette lettre, le comité de sécurité avertit que l'administration Obama serait redevable envers les citoyens américains en cas d'attaque au pays, si elle ne prend pas des mesures plus appropriées à l'évolution du dossier de l'État islamique.


Extrait de la lettre envoyée au président Obama par le président du comité de sécurité nationale, datée du 17 novembre 2015, suite aux attentats de Paris. L'on y perçoit des tensions en lien avec l'attitude de l'administration Obama, suite à des informations privilégiées qui lui ont pourtant été transmises et le peu de cas fait des lettres, avis et recommandations précédentes; notamment, plusieurs vulnérabilités identifiées en matière de sécurité (1).




«H.R. 4038, the American Security Against Foreign Enemies (SAFE) Act of 2015, would put in place the most robust national-security vetting process in history for any refugee population and it gives the American people the assurances needed that we will do everything possible to prevent terrorists from reaching our shores» (Homeland Security Committee, 17 nov. 2015).

Le projet de loi mentionne nommément les groupes cibles de la procédure de vérification (nommer les choses pour ce qu'elles sont).


Exemple de prise de position envisageable pour le traitement des demandes d'accueil des réfugiés syriens et irakiens à partir de 2015:

 «Le Canada poursuivra dans sa tradition d'être une terre d'accueil pour les réfugiés et pour les travailleurs étrangers demandant la citoyenneté. Toutefois, en raison du contexte, le processus ne sera ni accéléré, ni entravé. Chaque nouveau réfugié devra avoir fait l'objet d'une vérification avancée et concertée pour des raisons de sécurité nationale. Toutefois, nous interviendrons immédiatement pour pourvoir aux besoins essentiels de nos demandeurs cantonnés dans les camps de réfugiés, d'ici à ce que soit complété le processus d'analyse des demandes.  Nous débuterons les cours de langue sur place, sans attendre que soient terminées les vérifications diverses sur place et les préparatifs d'accueil dans les lieux d'accueils nationaux dans les villes canadiennes».

  • ...
  • Le politique protégerait l'intégrité de la frontière Canada - États-Unis, laquelle risque de ne pas être assurée pour nos voisins du sud, avec une enquête de sécurité réduite à 45 jours au Canada, contre 18 à 24 mois aux États-Unis (risque de frontière de type passoire; terroristes entrant en sol américain par le Canada).
  • Les citoyens canadiens, rassurés, auraient moins tendance à stigmatiser les nouveaux arrivants en provenance de pays où est actif l'État islamique (Syrie, Irak) comme suspects potentiels de crimes à l'étranger (conservation de la paix sociale).
  • La démarche tiendrait compte d'une réalité bien différente de celle des boats people d'il y a quelques décennies, notamment dans les années 1980, dont aucun ne voulait conquérir l'Occident (contexte de l'époque = expansion du communisme en Asie, massacres et mort par autres moyens -ex. famine- par les khmers Rouges, etc.).
  • Les canadiens feraient leur part et contribueraient aux besoins essentiels d'un nombre proportionnel de réfugiés (exemple: nombre correspondant à l'objectif pour un an), durant la période d'attente à l'étranger (nourriture, hygiène, ...).
  • Innover: Les réfugiés pourraient commencer déjà à apprendre la langue et la culture en fonction de leur destination au Canada (anglais, français, introduction à la culture d'accueil, ...). Leur accès à l'école ou au travail n'en serait que facilité.




______________
1.  Michael T. McCAUL, Chairman, Homeland Security Committee, 16 novembre 2015.
(extrait de la lettre).

Le document PDF complet, la lettre adressée au président Obama, est disponible ici (site gouvernemental, consulté le 16 nov. 2015).


samedi 14 novembre 2015

«Go Montréal, Go!». Déverse tes eaux usées dans le Fleuve Saint-Laurent. Mais...

Tel que prévu, la ville de Montréal est allée de l'avant avec son méga-déversement de 8 milliards de litres d'eaux usées directement dans le Fleuve Saint-Laurent.


Une des caricatures les plus amusantes est certainement celle-ci:
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.291927990593.326260.14425605593&type=3


Pour vous donner une idée, tel que décrits dans de précédents articles sur ce blogue, cette quantité constitue l'équivalent de 220,000 (deux-cent-vingt-mille) camions citernes de 8,000 (huit mille) gallons impériaux chacun  (36369 litres chacun) déversés en une semaine, sans rétention des boues saturées de bactéries.


Le projet de rejet en eaux usées pour les travaux de Montréal équivaut à rejeter env. 220000 camions-citernes de transport de d'une capacité de 8000 gallons impériaux comme ceux sur la photo (servant au transport de lisier agricole). Crédits photo: Service Trans-Agri (ServiceTransAgri.com/epandage-lisier.php), page consultée le 10 octobre 2015


Dans plusieurs villes, les négligences de plusieurs décennies de politiques de satisfaction des clients (les élus ne doivent pas perturber les citoyens en faisant des travaux sans ruban à couper, sans inaugurations qui font la une des nouvelles) ont contribué à des réseaux vieillissants. Soudain on nous parle d'urgence. Les spécialistes disent que Montréal (donc les autres villes dans la même situation) ne pouvaient faire autrement, mais c'est faux. Cela fait des décennies que ces déversements d'eaux non traitées des grandes villes devraient être en réduction. Et on parle même pas des surverses en temps de pluie ou de fonte des neiges.

Sauf que des travaux peu visibles au final, qui dérangent les citoyens durant des semaines, ce n'est pas très "winner" politiquement. On préfère du pain et des jeux, des spectacles gratuits, des édifices élitistes, et le reste, pendant que le but premier des villes est de donner des services essentiels en transport, hygiène du milieu, etc. Par exemple:


  • Fournir de l'eau potable aux citoyens, entreprises et points de services (santé, écoles, etc.)
  • Éliminer les eaux usées et gérer les eaux de surface (pluie, neige)
  • Récupérer les déchets et matières recyclables
  • Entretenir les équipements municipaux
  • Développer et entretenir le réseau routier et la voirie pour favoriser la fluidité du transport et des déplacements (et non pour...)
  • Encadrer le développement urbain et la construction (aménagement du territoire et urbanisme)
  • Enlever la neige (au Québec)
  • Protéger l'environnement, non seulement sur papier, mais dans les faits (aussi s'assurer de l'inclusion des espaces verts dans les développements)
  • Faciliter la pratique d'activités sportives
  • Idéalement, contribuer un fonds de recherche commun et des bourses en gestion des eaux usées et des déchets.

Améliorer la gestion des eaux par la recherche?


N'est-ce pas notre poète et chantre national, Gilles Vigneault, qui aurait dit que tant qu'on pissera dans l'eau, on aura des problèmes? Trop souvent, les villes veulent jouer à l'entreprise privée ou se prendre pour les autres paliers de gouvernements sous bien d'autres aspects. Car dans les faits, politiquement, ce qui se voit est ce qui est le plus politiquement «payant». De là est venu le vieillissement de nos réseaux souterrains (infrastructures d'aqueduc et égouts) au Québec.

Pour le vieillissement de nos réseaux, il en est comme pour une famille qui ne fait aucune rénovation de la maison durant 40 ans, mais dépense pour mille autres choses. Tout à coup, tout devient urgent et les dépenses? Un monstre! «Et c'est pas drôle un monstre», comme disait une ancienne pub de crédit. La ville de Québec se prend en main depuis un moment et cela va finir par être «payant».

En attendant, «Go, Montréal, Go!»

Ma contribution en humour, durant cette saga du #flushgate de Montréal 2015.


LIRE SUR LE MÊME SUJET


Montréal veut rejeter en eaux usées l'équivalent de 220000 camions-citernes de 8000 gallons impériaux au Fleuve

Montréal ville verte ???

(samedi, 10 octobre 2015)


(mercredi, 7 octobre 2015)


Le maire Coderre ne manque pas d'air mais Montréal a une part de responsabilité dans le «flushgate»

Un changement de culture environnementale s'annonçait depuis quelques décennies déjà

(jeudi, 15 octobre 2015)


vendredi 13 novembre 2015

13 Novembre 2015: les Québécois sont attristés avec Paris et la France

Gens de Paris et de la France, tout le Québec est frappé et attristé avec vous. 


Soyez forts et solidaires face aux «bêtes sauvages». Que cette épreuve soit aussi un temps d'entrer en vous-mêmes et de réfléchir sur la richesse de la vie.

Drapeau de la France modifié par Gilles B. / Yapasdepresse (attentats du 13 novembre 2015)


Prions pour la France.



samedi 7 novembre 2015

L'Université Laval refuse d'endosser publiquement le rapport Payette

7 nov. 2015 - Dans un précédent billet, j'ai exprimé que le rapport Payette ne pouvait pas être neutre, de par le contexte, l'approche, l'auteure, etc. Voilà maintenant que l'Université Laval elle-même, refuse de donner son sceau à la démarche et neutralité de cette recherche. 


En effet, après vérifications selon le Journal de Québec, l'Université Laval elle-même, se dissocie du rapport Payette. Selon Samuel Auger, porte-­parole de l’institution :
«la recherche de Mme Payette en est une financée par des fonds privés, faite à l’extérieur du cadre de l’Université Laval. [...] C’est elle qui a reçu les fonds et qui les a administrés».
Il ajoute: «Si vous regardez l’étude, elle n’est pas identifiée comme une étude de l’Université Laval. Il n’y a aucune mention de l’Université dans le document.»
[...]
«Elle a choisi de le mettre sur sa page personnelle, répond M. Auger. Je n’ai pas de commentaires là-dessus, c’est un mandat de recherche privé, a affirmé le relationniste. Si vous voulez plus de commentaires quant à la méthodologie et qui a contribué à tout ça, je vous invite à communiquer avec Mme Payette» (Journal de Québec, vendredi 6 nov. 2015)



La pertinence de cette vérification relève du fait que le PQ, l'ex-Première ministre et la chercheuse semblent avoir voulu surfer sur la réputation de l'Université Laval, comme dans le cadre d'études plus encadrées.

Rappel des faits


Le tout émane d'une commande dans le contexte de la défaite du PQ et de Pauline Marois en 2014. La Première ministre (PM) et son parti croyaient passer d'un gouvernement minoritaire à un pouvoir majoritaire. La chercheuse, Madame Dominique Payette, étant une candidate du Parti Québécois (PQ) elle aussi vaincue dans une circonscription de la ville de Québec lors de cette élection, il allait de soi que la compilation de données et un rapport à petit budget relèveraient davantage de l'analyse post-partum après une défaite humiliante du PQ. Il ne suffit pas d'avoir des chiffres pour prétendre à une étude neutre (non partisane en politique).

Pas une étude non partisane


  • Le rapport Payette est celui d'une initiée du PQ, candidate à l'élection de 2014. Mme Payette n'est pas seulement une professeur de l'Université Laval, mais était aussi une candidate du PQ battue aux dites élections de 2014, et maintenant auteure dudit rapport sur sa défaite et celle de sa chef. C'est un conflit d'intérêt, si l'on veut faire croire à une étude non partisane, décrivant la réalité pure. 
  • L'information des 2 «chercheurs» a étrangement «coulé» via un journal (une prétendue fuite du rapport avant sortie officielle), là même où Mme Payette a été employée (a publié avec rémunération). Une équipe de deux chercheurs, ça laisse peu de place à la fuite d'informations. Cela sent le coup de marketing qui a semblé fonctionner durant 48 ou 72 heures, avant de se retourner contre la principale intéressée.
  • Le rapport, que l'on nous dit «neutre» ou non partisan, résulte d'une demande d'une première ministre non réélue à une même élection et payé par le budget discrétionnaire de celle-ci; donc une commande.
  • L'identification de l'Université Laval n'apparaît pas dans cette «recherche» et l'institution refuse de l'endosser publiquement (1).
  • La prétendue étude n'a pas fait de l'écoute dans l'ensemble des médias (non plus de façon scientifique) et ne tient pas compte de l'impact possible, par exemple de Ici Radio-Canada, comme source majeure possible ou même probable d'impacts négatifs pour d'autres partis au Québec et à Québec (2), par exemple, PLQ, CAQ.
  • Mme Payette semble opter pour la position selon laquelle les opinions de la gauche politique sont valables, alors que le centre-droit et la droite, c'est l'erreur; le passé. Les conclusions et recommandations seront inévitablement teintées de cette prémisse.
  • Les radios privées de Québec sont loin d'être uniformes, en fonction de l'heure, des animateurs et chroniqueurs. Oui les émissions peuvent défendre un point de vue, mais, contrairement à la Première chaîne, l'animateur ne prétend pas faussement représenter la neutralité. Voilà une différence majeure: une émission en est une d'opinion, l'autre est une émission d'une société d'État financé par tous qui se prétend neutre et non partisane, alors que... Et qui elle, a un devoir de neutralité ou de bien séparer les information et opinions exprimés. 
  • Le rapport contient des affirmations qui ont été démenties avant sa publication, mais ces informations ont quand même été publiées, comme en témoignage Dominic Maurais, un animateur du matin visé par le document. Une déclaration attribuée à ce dernier s'était avérée non fondée et un média avait dû se rétracter. «Même que Le Devoir avait publié un erratum à cet effet, s’excusant même auprès de moi!», déclare le chroniqueur et animateur (3)


Madame Payette et le PQ ont oublié que l'analyse socio-politique n'est pas une science exacte


Un peu comme pour les sondages d'opinions en période électorale et ce, malgré des questions pourtant ciblées, l'analyse socio-politique n'est pas une science exacte, et ne le serait pas encore, même via une étude neutre à gros budget avec plusieurs chercheurs. Il y a des dizaines de paramètres non mesurables ou sujet à interprétation dans une élection. Uniquement dans le temps, une opinion peut changer pour des raisons émotives, ou d'appartenance (identification), etc.
(3 novembre 2015)

_______________
1.  Sophie CÔTÉ (Avec la collaboration de Sarah Boucher). L'Université Laval se dissocie du rapport Payette. L’étude a été financée par des fonds privés, plaide l’institution. Journal de Québec. Vendredi 6 nov. 2015. (page consultée le 7 novembre)

2.  Voici un exemple sur la scène fédérale, pour l'élections d'octobre 2015 ayant porté le PLQ au pouvoir majoritaire et renversé le gouvernement  sortant, majoritaire du PCC. Durant la course et en cours de mandat de 4 ans, une étude intéressante aurait été d'aborder la question du traitement des bulletins de nouvelles et éditoriaux ou panels politiques en fonction du média, du parti, du temps accordé par le média, de l'angle choisi, du temps accordé aux élus de la scène politique pour donner la parole à leurs adversaires, etc.  Par exemple, si la ministre d'Environnement Canada est intervenu contre le «projet» de Montréal pour bloquer le méga-déversement de 8 milliards de litres d'eaux usées (équiv. de 220000 citernes de 8000 gallons imp) dans le Fleuve Saint-Laurent, le parti au pouvoir (PCC) était alors accusé par certains intervenants de certains médias de s'ingérer dans les affaires environnementales en pleine campagne. Mais si la même ministre avait donné son aval au déversement comme son homologue du Québec, on aurait encore débité le tout sur le compte de la nature de pollueur du PCC décrit comme nourissant une dépendance affective au pétrole et voulant détruire la planète Terre. 

3.  Dominic MAURAIS. La Recherche-poubelle. Journal de Montréal. 7 novembre 2015.
http://www.journaldemontreal.com/2015/11/07/la-recherche-poubelle
(page consultée le 8 novembre 2015)

mardi 3 novembre 2015

Rapport Payette sur le rôle des médias de Québec dans la défaite de Pauline Marois en 2014

Une étude qui est en fait une compilation qui relève de l'essai socio-politique ou de l'analyse post-partum après une défaite humiliante du PQ, va faire la spin médiatique durant les prochains jours. Un exercice inévitablement partisan. 


Pour vous donner une idée, c'est comme si l'Église catholique faisait une étude «neutre» sur elle-même, préparée par un membre de son clergé suivant une méthode d'étude. L'exercice pourrait être valable pour l'institution, mais certainement pas neutre; ça non! Bref, le rapport Payette est celui d'une initiée qui n'a pas été élue dans une circonscription de la ville de Québec, et que l'on veut tenter de nous imposer, comme une référence historique. L'information a coulé (une prétendue fuite du rapport avant sortie officielle) via un journal où l'auteure a travaillé. Elle est bonne.

Appuyons sur le frein. Le rapport Payette est une compilation et réflexion (analyse) socio-politique, certes, mais d'une candidate du PQ battue aux élections de 2014, qui est l'auteure dudit rapport. Et le rapport, que l'on nous dit «neutre» est commandé par une première ministre non réélue à la même élection et payé par le budget discrétionnaire de celle-ci.

Le comble, c'est que les médias complaisants (Le Devoir où Madame Payette a travaillé en tête) semblent vouloir désigner à tort durant des jours comme une «étude» neutre. C'est brillant, mais malhonnête. En fait, c'est un document d'une initiée, elle-même vaincue aux élections, pour une défaite qu'elle analyse. Wow!

L'analyse socio-politique; bien loin d'une science exacte


Et pourtant, l'analyse politique comme discipline, n'est pas une science exacte; tout le contraire! Il y a tellement de paramètres à considérer. Mais le PQ, lui, sait. Le PQ est divin.



PHOTO : Madame Dominique Payette, fille de Lise Payette et candidate elle aussi vaincue, comme la PM Pauline Marois en 2014, est l'auteure du rapport (non encore publié le matin du 4 nov. 2015) qui dénoncerait les radios privées de Québec. Crédits photo : « Dominique Payette » par TardifQC — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Dominique_Payette.jpeg#/media/File:Dominique_Payette.jpeg

Culture souverainiste


Jusque vers la mi-vingtaine, j'étais souverainiste. Aujourd'hui à l'aube de la cinquantaine, je ne voudrais pas d'un tel pays bleu qui rêve de censurer les médias d'opinion et pourquoi pas par la suite, les réseaux sociaux. C'est ce que semble suggérer (contrôler les radios privées) la sortie de ce rapport de Dominique Payette (Journal de Québec, 3 nov. 2015), fille de la très connue politicienne de carrière et féministe, Lise Payette (née Lise Ouimet). Il s'agit d'un «rapport» dont le contenu non encore dévoilé au matin du 4 novembre 2015, aurait filtré via le journal Le Devoir le 3 novembre (repris le 4 nov. pour un rapport non encore publié). Habile coup de marketing, il faut avouer.

Ceci dit, pendant plus de la moitié de ma vie informée, je n'ai pas connu ce qu'est une radio ou TV de centre-droit ou de droite économique.

Juste retour des choses après un excès de gauche?



Pour moi, le discours plus de centre, centre-droit et de droite de quelques radios privées n'est qu'un juste retour des choses, pour faire contrepoids à la ligne éditoriale de ICI Radio-Canada (pendant francophone de CBC), opinion sans cesse confondue avec l'information; exemple, dans le choix des grands titres, de l'angle, des invités, des questions, etc. Par exemple, aux bulletins du soir c'était Gilles Duceppe (Bloc Québécois = parti souverainiste de l'opposition avec des députés au fédéral) qui y «expliquait» les politiques de Harper (Parti Conservateur du Canada). Ce dernier avait droit quant à lui, à un extrait (montage) d'une minute, jusqu'à ce que Le Bloc soit presque effacé de la carte électorale canadienne en 2011. Message?

Le truc des comm


Quiconque a un minimum d'expérience ou d'observation en communications connaît les trucs de la Société d'État radio-canadienne (TV). Par exemple, 
  • se servir d'une question ou opinion d'un invité ou panéliste  comme tremplin en disant «ce n'est pas elle qui l'a dit, elle citait un intervenant...» (Bonsoir en passant Mme Dussault, tous les amis et M. l'ombudsman de ICI Radio-Canada!). 
  • Autre astuce, on choisit les invités du même côté du cercle d'opinions. On réunit par exemple 1 gauche + 1 centre-gauche + 1 extrême-gauche et mon doux, + 1 extrémiste de centre! Résultat: oui il y a débat, mais vous pouvez être assurés d'une conclusion à gauche. 
On nous traite de la sorte comme des idiots, dans la plupart des débats de société, si nous ne sommes pas de gauche, ou si nous sommes sceptiques des dogmes post-modernes (portés par le néo-clergé des artistes, des humoristes, des journalistes partisans, etc.).

Selon le PQ et ICI Radio-Canada (le grand réseau public qui est beaucoup plus qu'une radio mais incapable de se décoller d'une dénomination décalée de «radio» encore après une démarche coûteuse de marketing), le Canada et les sociétés occidentales ne devraient pas avoir de centre-droit ou de droite économique. Mario Dumont (ancienne ADQ) était donc à honnir en 2007 et 2008. 

À qui ou à QUOI, doit-on la défaite du PQ en 2014? La réalité est qu'en politique, personne ne peut rien affirmer


Ces thèses sur la ville de Québec sont nettement exagérées, car la Capitale du Québec a su démontrer à maintes reprises, qu'elle ne vote pas toujours du même côté de l'échiquier politique. Si le PQ n'était pas devenu un parti presqu' exclusivement de gauche et très interventionniste, il aurait toujours eu un noyau représentatif à Québec.

On pourrait le démontrer par la quasi-disparition du Parti Conservateur du Canada de la Capitale lors de l'élection fédérale de 2011. La cause? le refus de subventionner directement l'amphithéâtre multifonctionnel de Québec (actuel Centre Vidéotron). Les élus du PCC, après avoir porté fièrement un chandail des ex-Nordiques, allaient déclarer quelques semaines plus tard que le sport professionnel ne serait pas subventionné. Quelle gaffe alors d'avoir porté le chandail! Josée Verner, une porte-parole et élue du parti, pourtant elle-même solidement implantée et les autres furent pratiquement balayés de circonscriptions de la capitale en 2011. Le NPD a gagné la majorité des circonscriptions de la ville lors de cette élection fédérale, même en zone conservatrice, avec son chef, Jack Layton qui devint plus sympathique aux mêmes stations de radio dites conservatrices; le bonhomme pour «prendre une bière» (qu'on ne boit jamais au bout du compte). Il a grandement été aidé par une apparition conviviale à l'émission TLMEP de la TV montréalaise. Quelques années plus tôt, le chef de l'ADQ plus à droite (élections provinciales) s'y était fait planter malhonnêtement en refusant de dévoiler son cadre financier dans une émission de variété imprévisible; chose qui ne fût pas demandé aux autres partis dans la course. La chose ne fût pas coupée au montage.

Le souverainisme semble le seul responsable de son échec. Plusieurs Québécois, même des jeunes, ne veulent pas d'une société migrant de plus en plus vers le socialisme où l'on punit ceux qui travaillent et dont l'État tentaculaire s'ingère à outrance dans les choix individuels; où l'on rêve de nous rééduquer et de censurer les médias d'opinion. Inévitablement, les réseaux sociaux seraient visés aussi.

L'erreur stratégique du PQ en 2014 ?


Enfin, en déclenchant des élections pour affermir son parti minoritaire, seulement un an et demi après l'élection de 2012, Madame Marois a commis l'erreur de vouloir imiter l'exploit de Jean Charest (PLQ) qui a réussi à avoir les «deux mains sur le volant» en 2008, après avoir été minoritaire en 2007. Un PLQ humilié par l'ADQ (parti mal préparé pour former l'opposition officielle après avoir presque battu la machine PLQ en 2007), a réussi un exploit: retourner Mario-Dumont et ses élus au rôle d'un parti tiers. Sauf que dans ses rêves, l'erreur de la première femme PM du Québec en 2014, aura peut-être été de mal interpréter le peuple. Ma thèse : elle et son parti avaient été élus minoritaires après l'été 2012, parce que le peuple du Québec le voulait ainsi. Depuis longtemps déjà, vouloir du PQ ne voulait pas nécessairement dire souhaiter la souveraineté à tout prix. On voulait plutôt une alternance de partis au pouvoir et sortir les Libéraux qui avaient l'air très louches après avoir tenté d'empêcher une commission d'enquête sur la corruption dans le marché public de la construction. En voulant affermir le PQ (passer majoritaire), le PQ s'est vu confirmer que la volonté populaire était bel et bien un PQ minoritaire. D'autres ont voulu signifier qu'ils n'acceptaient pas une coûteuse élection de plus si près de la dernière campagne. Les radios privées peuvent constituer une partie de l'équation seulement, car la machine d' ICI Radio-Canada a un penchant naturel pour le PQ au Québec (plusieurs de ses journalistes et animateurs francophones).

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Une partie de ce texte a été originalement publiée en réaction à un publication d'un billet du chroniqueur Richard Martineau, du Journal de Montréal, 3 novembre 2015.

«Le problème avec les citations sur internet...»